Quatuor Bozzini : Aberrare / Le mensonge et l'identité / Sens(e) Absence (Ambiances magnétiques, 2011)
Après avoir interprété Cage, Malcolm Goldstein et quelques autres, le Quatuor Bozzini (Charles-Edouard Marchand : violon, Clemens Merkel : violon, Stéphanie et Isabelle Bozzini : violon alto et violoncelle) s’intéresse aux œuvres de Martin Arnold, compositeur contemporain installé à Toronto.
Dans ces quatre œuvres, quelques constantes : continuité et étirements-déplacements de la mélodie, silences, réminiscence de musique ancienne, unissons, variantes des hauteurs et refus de la bride, du motif, de la phrase. Soit une répétition-juxtaposition de mélodies que l’on croirait instantanées, improvisées ; mélodies d’une simplicité enfantine, toujours tempérées et profondes.
Quatuor Bozzini : Aberrare (Ambiances magnétiques / Orkhêstra International)
Enregistrement : 2010. Edition : 2011.
CD : 01/ Contact;Vault 02/ Slew & Hop 03/ Liquidambars 04/ Aberrare 1 05/ Aberrare2 06/ Aberrare 3 07/ Aberrare 4
Luc Bouquet © le son du grisli
Avec Jean Derome et Joane Hétu, compositeurs de cette œuvre, le Quatuor joue et parle (présentation des musiciens, citations diverses). En trois mouvements, Le mensonge et l'identité creuse et multiplie la cassure. Les cordes sont stridentes, acérées, oppressantes. Le quatuor à cordes est ici appréhendé comme un modèle de société, comme une communauté. Il témoigne des désunions (enchevêtrements des pièces), se déplace et se perd, sature la violence jusqu’à l’ultime tension mais maintient toujours le cap de l’échange et du partage. Bel exploit.
Quatuor Bozzini : Le mensonge et l'identité (Ambiances magnétiques / Orkhêstra International)
Enregistrement : 2010. Edition : 2011.
CD : 01-19/ 1er mouvement 20-23/ 2ème mouvement 24-25/ 3ème mouvement
Luc Bouquet © Le son du grisli
Sur Sens(e) Absence, le Quatuor Bozzini tend ses cordes et les arrange en fils télégraphiques. Sous l’archet, ceux-ci respirent : donc, se répètent. Mais sans lasser, tant les nuances et déviations inspirent de subtilité à ces deux pièces, signées Ernstalbrecht Stiebler et Daniel Rothman, couplées pour être d’un contemporain subtil.
Quatuor Bozzini : Sens(e) Absence (Ambiances magnétiques / Orkhêstra International)
CD : 01/ Sehr langsam 02/ Sense Absence
Edition : 2011.
Guillaume Belhomme © Le son du grisli