Jeph Jerman, Tim Barnes : Versatile Ambience (IDEA Intermedia, 2016)
Si je me plie aux règles du jeu qu’a l’air de me proposer ce beau (et lourd) vinyle, je devrais essayer de reconnaître les instruments utilisés par couche, les uns après les autres… Après un vieux magnéto-trifouille et une cigale synthétique (ô chant rapide, suspens ton vol), je dirais un violon joué à l’archet et une clarinette… Mais voilà que déjà se fait entendre un autre instrument… un orgue, non ?
Ce jeu, c’est celui de Jeph Jerman & Tim Barnes, qui collaborent depuis une douzaine d’années, mastered by Rashad Becker, & auquel on arrête de jouer assez vite. Non pas parce qu’on n’y comprend plus rien (je maintiens : une clarinette, ou un basson, et un archet au moins) mais parce qu’on a autre chose à faire et que cet autre chose c’est : l’écouter. D’autant que plus on avance et plus il y a de matière : après les instruments acoustiques (dans la pochette du disque, je trouve la liste des participants : Aaron Michael Butler, Ken Vandermark, Sara Soltau, Jacob Duncan, Rachel Short, Bret Berry), voilà le vent qui souffle et des bêtes qui vocifèrent.
Les indications ne disent pas par contre dans quelles conditions le disque a été enregistré, qui des field recordings ou des instruments sont arrivés le premier, par exemple, ou encore pourquoi le tout premier larsen de la face B détruit tout cet ouvrage de couches ? Pour un autre bel ouvrage, du reste : concret-brut-abstract-noise, avec voix & autres inserts préenregistrés, moteurs & souffleries… Versatile, pour sûr !, et un seul défaut avec ça : que ce 33 tours de taille tourne à la vitesse d’un 45…
Jeph Jerman, Tim Barnes : Versatile Ambience
IDEA
Edition : 2016.
LP : A-B/ Versatile Ambience
Pierre Cécile © Le son du grisli
Steve Swell : Kanreki. Reflection & Renewal (Not Two, 2015)
La soixantaine est, pour Steve Swell, le temps du Kanreki – regard tourné vers le passé sur fond de réflexion permettant d’envisager la suite –, qu’illustrerait le florilège d’enregistrements que le label Not Two met aujourd’hui en boîte. Entre 2011 et 2014, on y entend le tromboniste en différentes compagnies : en conséquence, différemment occupé.
C’est d’abord avec Dragonfly Breath (et Paul Flaherty, C. Spencer Yeh et Weasel Walter) une « fuite en avant » d’une demi-heure enregistrée en concert à Brooklyn. Cette insatiable envie d’en découdre et même de tapage, Swell la soigne ici pour la relativiser ailleurs au son d’un jazz « straight » qui n’est qu’un prétexte à jouer en perpétuel affranchi (en quintette avec Ken Vandermark et Magnus Broo).
Après quoi, la palette s’élargit encore : composition plus complexe qu'interprètent quatre clarinettes (dont celles de Ned Rothenberg et Guillermo Gregorio) ; duo avec Tom Buckner ou trio avec Gregorio et Fred Lonberg-Holm qui servent l’un et l’autre d’inquiets morceaux d’atmosphère ; combinaison plus écrite qui accorde le trombone, le saxophone alto de Darius Jones et la guitare d’Omar Tamez. Enfin, il y a ces quatre minutes enregistrées seul au trombone, où, sur une note qu’il tient pour travailler encore à sa sonorité, Swell démontre ce qu’il affirmait au son du grisli en 2007 : « Je sens qu’il y a encore à dire ».
Steve Swell : Kanreki. Reflection & Renewal (Not Two)
Enregistrement : 2011-2014. Edition : 2015.
2 CD : CD1 : 01/ Live at Zebulon 02/ Essakane 03/ Schemata and Heuristics for Four Clarinets #1 04/ News from the Upper West Side – CD2 : 01/ Splitting up is Hard to Do 02-04/ Live at the Hideout 05/ Composite #8
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Ken Vandermark, Barry Guy : Occasional Poems (Not Two, 2015)
Avant Occasional Poems, il y eut – et il y eut seulement – pour Ken Vandermark et Barry Guy Fox Fire. A l’invitation de Marek Winiarski, le duo se retrouvait sur la petite scène de l’Alchemia en 2014, dans le cadre du Krakow Jazz Festival. Les « poèmes » sont ceux de Robert Lax, dont les titres ont inspiré neuf improvisations.
Every good thing in measure : voilà l’idée principale qui préside à la conversation de la contrebasse, des clarinettes et des saxophones. Au commencement, Vandermark esquive les coups que lui porte l’archet ou cherche à répondre à des cordes surprenantes surtout parce qu’elles ploient. Certes, quelques flottements, dans les premières minutes, mais avec Shadow Cuts Light, le duo s’accorde sur un discours de dérèglements heureux.
Un saxophone glisse une mélodie qui rampe bientôt dans une forêt de graves à la verticale, sinon évite des coups d’archet rapide en restant à distance rapprochée de la « chose musicale » (I Will Sing You of the Moments, States of Being). Quelques flottements encore, sur le second disque, qui disparaissent rapidement quand Vandermark et Guy, sans plus s’écouter, se volent dans les plumes – Lax, encore. Vif, le duo est aussi vivifiant.
Ken Vandermark, Barry Guy : Occasional Poems (Not Two)
Enregistrement : 22 novembre 2014. Edition : 2015.
2 CD : CD1 : 01/ Nature is a Wolf 02/ Lights Cuts Shadow 03/ Shadow Cuts Light 04/ I Will Sing You of the Moments – CD2 : 01/ States of Being 02/ Pan Metron Ariston (every good thing in measure) 03/ Black, White, Red, Blue 04/ Riding the Air 05/ Curving of the Wave
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Rempis Percussion Quartet : Cash and Carry / Chicago Reed Quartet : Western Automatic (Aerophonic, 2015)
La nouvelle pierre apportée à l’édifice Rempis Percussion Quartet – pour Dave Rempis, la plus belle conquête de l’homme avant même celle du cheval – tient en deux temps (quarante minutes puis quinze), enregistrés à l’Hungry Brain de Chicago le 31 août 2014.
La formule est bien la même, que servent trois saxophones (alto, ténor et baryton), une contrebasse (Ingebrigt Håker Flaten) et deux batteries (Tim Daisy / Frank Rosaly). Alors, les échanges ressemblent à de plus anciens : la section rythmique est solide, qui porte au loin chacune des nombreuses phrases de Rempis. Mais d’autres façons sont aussi interrogées : insistances, traverses, et même distance prise avec cette urgence qui conseillait hier de faire toujours plus vite. Différentes, les impulsions du « percussif » décident du caractère de l’improvisation : changeant, en conséquence, qui accueille avec le même bonheur un alto contemplatif ou un baryton volcanique.
The Rempis Percussion Quartet : Cash and Carry (Aerophonic)
Enregistrement : 31 août 2014. Edition : 2015.
CD : 01/ Water Foul Run Amok 02/ Better Than Butter
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
On souhaitera au Chicago Reed Quartet – Nick Mazzarella, Dave Rempis, Mars Williams et Ken Vandermark – la même longévité que celle du RPQ. Au même endroit de Chicago, la formation enregistrait l’été dernier la première référence de sa discographie. Sur huit airs et structures de ses membres (compositions certes inégales), la réunion va d’unissons rangés en fugues attendues. S’il n’est peut-être pas à la hauteur des attentes, c’est que le rendez-vous est, avant tout, accommodant.
Chicago Reed Quartet : Western Automatic (Aerophonic)
Enregistrement : 10 août 2014 (& 21 juin 2014) Edition : 2015.
CD : 01/ Burn Unit 02/ Remnant 03/ Broken Record Fugue 04/ The Rush 05/ Camera Obscura 06/ P.O.P. 07/ Hotsy Totsy 08/ Detroit Fields
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
The Ex : And So Say All of Us (Ex, 2015)
Une longue file d’attente, dans le froid : c’est un DVD, et aussi l’Angleterre. The Ex y joue, au Café Oto, à l’occasion d’un anniversaire particulier (trente-trois années et quatre mois d’existence), qu’il célébra aussi au Bimhuis – un aperçu ici : At Bimhuis (1991-2015).
A Londres, c’est une fête dont on peine à compter les invités – autant de satellites qui pourront, comme Steve Beresford et Wolter Wierbos, John Butcher et Tony Buck ou encore ce Clarinet Summit que forment Ken Vandermark, Xavier Charles et Ab Baars, improviser à distance. Pour le groupe, c’est surtout l’occasion – avec son Brass Unboud, notamment – de modifier quelques-uns de ses refrains : That’s Not A Virus, State of Shock, Theme from Konono No. 2…
Le montage est vif (Seán Zissou à la manœuvre), qui est à l’image du groupe et rend assez bien sa méthode : régénérer, par la récréation, un art exaltant de libre création.
The Ex : And So Say All of Us - 33 1/3 Festival. Live at Café Oto (Ex)
Edition : 2015.
DVD : 01/ Addis Hum 02/ That’s Not a Virus 03/ Maybe I Was the Pilot 04/ Mats Gustafsson & Andy & Terrie 05/ Ken Vandermark 06/ Steve Beresford & Wolter Wierbos 07/ D’ouest en est 08/ Gondar 09/ Hidegen Fujnak a Szelek 10/ Lale Guma 11/ Xavier Charles & Terrie 12/ John Butcher & Tony Buck 13/ Ab Baars, Xavier Charles, Ken Vandermark 14/ John Butcher & Tony Buck 15/ State of Shock 16/ Eoleyo 17/ Theme from Konono No. 2
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
The Ex : The Ex at Bimhuis (1991-2015) (Ex, 2015)
L’endroit (Bimhuis, Amsterdam) a une quarantaine d’années. The Ex y a passé vingt-cinq ans. Une quinzaine de dates, sans compter les apparitions, sur la même scène, de tel ou tel membre du groupe avec tel ou tel improvisateur (Ab Baars, Peter Brötzmann, Ken Vandermark, Thurston Moore…). Mais la quinzaine suffit à remplir ce disque-double.
Une rétrospective, et aussi un hommage – un espace n’est-il pas l’un des ingrédients qui permettent une osmose ? Dans le fascicule glissé dans le digipack, Katherina Bornefeld dit, malgré ses premières appréhensions, le public du Bimhuis très ouvert quand Andy Moor se souvient qu’il y réalisa qu’il pouvait en découdre avec des improvisateurs d’importance (Wolter Wierbos, premier de tous).
The Ex en concert, c’est souvent un The Ex augmenté – et, en conséquence, des chansons revues. Par Wierbos, notamment, dont le trombone en rehausse les âpres rengaines (Shopping Street), Baars, aussi, et puis Steve Beresford, Han Bennink, Phil Minton, John Butcher, Peter Evans, Mats Gustafsson… La prise de son n’est pas toujours irréprochable (le début des années 1990 est déjà loin), mais quand elle permet de relativiser les brouillons, la magie opère : alors, tournent les bourdons multipliés de Symphony for Machines, la chanson-scansion de Lale Guma et, avec Getatchew Mekuria, le swing de Shellelle.
The Ex at Bimhuis, c’est aussi une suite d’instants présents d’un groupe en perpétuel devenir – ou comment le départ de G.W. Sok transforme un trompettiste en vocaliste qui renouvelle : ainsi, la voix d’Arnold de Boer devrait-elle résonner encore, et même souvent, sur la scène du Bimhuis.
The Ex : At Bimhuis (1991-2015) (Ex)
Enregistrement : 1991-2015. Edition : 2015.
2 CD : CD1 : 01/ Flutes Tale 02/ Shopping Street 03/ Pretty Cattle Office 04/ Lied der Steinklopfer 05/ Invitation to Dance 06/ Kimmel 07/ Sonic Broom 08/ The Early Bird’s Worm 09/ Ex Guitars’n’Han 10/ Kat’n’Han 11/ Dear House 12/ New Clear Daze 13/ Oh Puckerlips Now – CD2 : 01/ Symphony for Machines 2/ Gronings Liedje 03/ Suction Prints 04/ Lale Guma 05/ Shellelle 06/ Abbay Abbay / Aynamaye Nesh 07/ Aha Gedawa 08/ Bourgeois Blues 09/ 24 Problems 10/ Every Sixth Is Cracked 11/ Gondar
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Lean Left : Live at Area Sismica (UnSounds, 2014)
Cette lave menaçante est italienne d’extraction : concert de Lean Left – rappel : Vandermark, Ex, Moor, Nilssen-Love – enregistré à l’Area Sismica de Forli, Émilie-Romagne, le 22 septembre 2012.
L’année précédente, au Café Oto, le quartette avait donné déjà de beaux concerts (ici et là). Ce sont, sur cette nouvelle référence Unsounds, les (presque) mêmes effets et les (presque) mêmes efforts : d’inspirations lâches tout à coup sous tension, d’accords nerveux galvanisés sur et par l’instant. Les motifs répétés sont courts, les guitares en faction, qui accrochent et se mettent à dos saxophones et clarinette. Remontée ou traînante, l’improvisation est toujours électrique : or, si la magie de l'électricité opère encore, ses effets n'étonnent plus guère. Que faire alors d’une preuve donnée de plus (sur disque, en tout cas) de ses possibilités, sinon l’archiver en auditeur déjà nostalgique ?
Lean Left : Live At Area Sismica (Unsounds / Metamkine)
Enregistrement : 22 septembre 2012. Edition : 2014.
CD : 01/ Traitors Head 02/ Moti 03/ Terpuk 04/ South Sister 05/ Cleft Segment 06/ Gada Ale
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Fire! : (Without Noticing) (Rune Grammofon, 2013) / Ken Vandermark, Mats Gustafsson : Verses (Corbett vs. Dempsey, 2013)
Fire! pourrait-il être autre chose que convulsif ? Les machines saturantes ouvrant et refermant ce disque disent beaucoup des excès à venir. Le scénario, épais comme une carte postale, est celui du cri. Au ténor ou au baryton, le bon Mats Gustafsson hurle une psyché rouillée. Les riffs, eux aussi épais comme des cartes postales, peuvent prendre la route du méditatif ou des lenteurs australes mais ne sont jamais que prétextes aux contaminations à venir.
Habitué aux débordements et autres escalades soniques, l’auditeur pourra (ou pas) y trouver son compte. Mais reconnaissons à la formule ses limites. Ennui serait trop fort, amertume serait plus juste.
Fire! : (Without Noticing) (Rune Grammofon)
Enregistrement : 2012-2013. Edition : 2013.
CD : 01/ Standing on a Rabbit 02/ Would I Whip 03/ Your Silhouette on Each 04/ At Least on Your Door 05/ Tonight, More, Much More 06/ Molting Slowly 07/ I Mostly Stare
Luc Bouquet © Le son du grisli
Enregistrés le 24 mars 2013, Ken Vandermark et Mats Gustafsson en Verses font de l’ère du swing un point de départ à partir duquel ils réinventeront à leurs manières (bien connues, maintenant) l’art de descendre en flamme tout entendement, celui du sifflement convulsif et du rebond vigoureux, celui enfin du canevas solide allié à des motifs changeants. Versatile, et souvent heureux.
Ken Vandermark, Mats Gustafsson : Verses (Corbett vs. Dempsey)
Enregistrement : 24 mars 2013. Edition : 2013.
CD : 01/ The Madness of Branches 02/ Ripolin 03/ Fortunates Rust 04/ I Never Dreamed 05/ Beside Me, Images 06/ We Turn the Page
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Peter Brötzmann : We Thought We Could Change the World (Wolke, 2014)
Il y a du When We Were Kings – poigne, panache et nostalgie – dans ce recueil de conversations qui datent du tournage de Soldier of the Road. A Gérard Rouy, Brötzmann répond donc et raconte tout. Au journaliste (et ami, précise le musicien dans sa postface), ensuite, de rassembler les fragments qui formeront We Thought We Could Change the World.
Alors, les conversations – que Rouy augmente d’autres témoignages, de nombreux musiciens – n’en font plus qu’une, qui suit une pente naturelle balisée par quelques chapitres : premières années (apprentissage du saxophone ténor en autodidacte, influences de Nam June Paik, Don Cherry et Steve Lacy), grandes collaborations (Peter Kowald, Misha Mengelberg, Evan Parker, Derek Bailey, Carla Bley, Fred Van Hove, Sven-Ake Johansson et Han Bennink, puis Paal Nilssen-Love, Mats Gustafsson et Ken Vandermark), expériences diverses (FMP, Moers, trio Brötzmann / Van Hove / Bennink), arts plastiques (Brötzmann, comme en musique, inquiet ici de « trouver des formes qui vont ensemble »), famille et politique culturelle.
Toujours plus près du personnage, Rouy consigne le regard que celui-ci porte sur son propre parcours (« Ce que nous faisons aujourd’hui est toujours assez dans la tradition jazz de jouer du saxophone. ») et l’engage même à parler de son sentiment sur la mort. En supplément, quelques preuves d’une existence qui en impose : photographies de travaux plastiques datant des années 1970 à 2000 et discographie à laquelle la lecture de We Thought We Could Change the World n’aura pas cessé, ne cessera pas, de nous renvoyer.
Peter Brötzmann : We Thought We Could Change the World. Conversations with Gérard Rouy (Wolke)
Edition : 2014.
Livre : We Thought We Could Change the World. Conversations with Gérard Rouy. 191 pages.
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Double Tandem : Cement / OX (PNL / dEN, 2012)
Sous le nom de Double Tandem, trouver trois musiciens qui souvent se croisent : Ab Baars, Ken Vandermark et Paal Nilssen-Love. L’année dernière, le trio publiait deux enregistrements de concerts.
A Stavanger, le 7 septembre 2011, Frode Gjerstad enregistra les trois pièces de Cement. Les vents (saxophones, clarinettes et shakuhachi) s’y adonnent à une expression libre sous les effets d’une émulation qui profite autant de la complicité du trio que des réjouissances qu’il trouve à s’imaginer défait. Faux rivaux, Baars et Vandermark vont d’ébats en frasques que Nilssen-Love attise ou sinon ignore – le batteur décidant parfois en solitaire de déviations qui régénèrent le propos de l’association.
A Novare, le 20 avril 2012, trois autres pièces furent enregistrées, désormais consignées en OX. Jouant d’abord de contrastes (baryton de Vandermark contre aigus de Baars), c’est dans les similitudes que le disque trouvera sa voie : course ascensionnelle des clarinettes accentuée par les roulements et embardées de Nilssen-Love, recherche inquiète sur laquelle les saxophones s’accordent – la démarche peut-être récalcitrante, la mélodie tentante –, accrocs récréatifs et souvent insistants…
Tous deux disques éloquents, la chronique prendra le contre-pied et ne dira pas « lequel… »
Double Tandem : Cement (PNL)
Enregistrement : 7 septembre 2011. Edition : 2012.
CD : 01/ Marl 02/ Skarn 03/ Shale
Double Tandem : OX (dEN)
Enregistrement : 20 avril 2012. Edition : 2012.
CD : 01/ Toreros 02/ Omasum 03/ Akabeko
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
A Brest, ce vendredi 18 octobre, dans le cadre de l'Atlantique Jazz Festival : Paal Nilssen-Love jouera seul (à midi, salle Duclos) puis en duo avec Ken Vandermark (en soirée, Espace Vauban). A l'Ouest, donc !