Ryoji Ikeda : Supercodex (Raster-Noton, 2013)
Ces derniers temps, nombre d’internautes se sont extasiés sur le dernier album Recur d’Emptyset, où l’electronica tordue et raffinée du duo de Bristol penchait vers une techno biscornue et parfois revêche. Nouvel effort de Ryoji Ikeda, Supercodex aurait tendance à ne garder que la fin de la proposition, si l’on s’était gardé d’en demeurer à la première écoute.
Passé l’effet de frayeur, les pulsations grinçantes et insectueuses (tels des grillons mabouls) du producteur japonais prennent une sacrée saveur digitale à la faveur du temps. Quelque part entre une abstraction eletronica pour insomniaques électrisés et un reste de techno d’après-Fukushima, les enchaînements du Nippon installé à Paris dépasse allègrement le stade de la curiosité pour branleurs intellos en mal de sensations à l’ouest de Carsten Nicolai. Même si on ne perçoit pas toujours un sens de l’esthétique propre à l’artiste, il l’est davantage dans le contexte élargi de la maison Raster-Noton, la neuvième déclinaison discographique de M. Ikeda vaut plus que mille voyages au pays d’Ikea.
Ryoji Ikeda : Supercodex (Raster-Noton)
Edition : 2013.
CD : 01/ Supercodex 01 02/ Supercodex 02 03/ Supercodex 03 04/ Supercodex 04 05/ Supercodex 05 06/ Supercodex 06 07/ Supercodex 07 08/ Supercodex 08 09/ Supercodex 09 10/ Supercodex 10 11/ Supercodex 11 12/ Supercodex 12 13/ Supercodex 13 14/ Supercodex 14 15/ Supercodex 15 16/ Supercodex 16 17/ Supercodex 17 18/ Supercodex 18 19/ Supercodex 19 20/ Supercodex 20
Fabrice Vanoverberg © Le son du grisli