Mika Vainio : Vandal (Raster Noton, 2009)
Toujours en pleine forme en solo, Mika Vainio avait marqué le haut de l’échelle discographique 2009 du sceau d’un Black Telephone Of Matter où la condition du silence donnait un sens radical, presque autiste, qui ne souffrait aucune limite atone. Traversé d’expériences soniques fascinantes à la douzaine, le Finlandais signait un disque magistral, très éloigné des variations technoïdes desséchées de son duo Pan Sonic.
Prestigieuse signature du quatrième volet de la série Unun (qui en comptera neuf en tout), Vainio revient vers les beats de ses premières amours sur son nouvel EP Vandal. Totalement à sa place dans l’univers squelettiquement vivace de la maison Raster-Noton, la vision du producteur nordique dessoude les certitudes trop bien ancrées de tous les imitateurs du son de Chemnitz. Machinale et glauque, l’approche de Mika V est réellement troublante. Réunissant en un tour de force poignant décorum industriel, apocalypse blafard, ses quatre tracks d’un impressionnant expressionnisme lugubre conjugue le noir de son encre au rythme d’une déculottée martiale décomplexée et ravageuse et c’est à donner un tournis provocateur et immoral. Oh oui, encore.
Mika Vainio : Vandal EP (Raster-Noton / Metamkine)
Edition : 2009.
CD : 01/ Teutons 02/ Vandals 03/ Goths 04/ Barbarians
Fabrice Vanoverberg © Le son du grisli