Poor Isa : Let's Drink the Sea And Dance (Aspen Edities, 2019)
Je vous mentirais si je vous disais que le banjo est mon instrument de musique préféré (bon, c’est pas pire que le ukulélé mais quand même). Et là, il n’y en a pas un mais deux : celui de Frederik Leroux et celui de Ruben Machtelinckx. C’est un duo de Belges, je crois (c’est sûr – mais à chaque fois je dois écrire que je ne connais pas ces compatriotes et à la fin c’est fatigant). Ils tripotent aussi des percussions et (de temps en temps) chantent.
Heureusement, on est loin du banjo et loin du duel de banjos à la Délivrance. C’est plutôt un folk d’ambiance, du genre couleur du temps, c’est-à-dire qui ressemble aux expériences des cousins français que sont L’Ocelle Mare ou Yann Gourdon. Mais il y a peut-être un plus à ce duo (de Belges) là. Un accrochage à des drones qui n’étouffent pas les mélodies, des déraillages qui nous remémorent Jim O’Rourke, un surréalisme de pays plat mais ô combien sonore ! Je ne sais pas pourquoi le duo a choisi ce nom de Poor Isa. Être pauvre comme cette Isa-là, quel bonheur.
Poor Isa : Let’s Drink the Sea and Dance
Aspen Edities
Edition : 2019.
Pierre Cécile © Le son du grisli