Yann Leguay : Ground (Tanuki, 2017)
Cette chronique de disque (cassette) est l'une des 90 à lire dans le quatrième numéro papier du son du grisli, à commander d'urgence !
Yann Leguay est un artiste sonore belge. Un Belge sonore. Et c’est ce qui nous rapproche (notez que nous ne nous connaissons pas : c’est juré). Sur la première face de cette cassette il se promène en clamant (en douce) partout « Here I Am ».
Sauf que cette phrase est à peine entendue par le monde qui l’entoure (Yann Leguay) qu’il est déjà à quelques mètres (Leguay Yann). J’aime la poésie sonore, et son ego trip me va très très bien d’autant que comme Marc j’ai reconnu des enfants là-dessus. Mais surtout parce que Yann Leguay a un rire en pointe.
J’en déduis alors qu’un Belge sonore qui rit, eh bien, c’est un vrai Belge. Et un vrai Belge, c’est déjà ça. Je retourne la cassette et c’est tout différent : une sorte d’electroldschoomenampli faite comm' ein' beat d'ours. Et pour un grisli, ein’ beat d’ours c’est l’occase de rêve comme on dirait chez Stefantiek : entre la poésie sonore et la tech minimaliste, on pourra bien passer pour des Belges qui parlent aux Belges, mais alors ? Ça me goûte !
PS : Rien ni personne n’est infaillible, même pas un chroniqueur du son du grisli, hélas. Ici, deux erreurs : Yann Leguay n’est pas Belge mais Français (Pierre, m’entends-tu ?, est-ce par un fait exprès ?) ; et sur Here I Am, ce n’est pas Yann Leguay qu’on entend mais Brad Downey (que Leguay enregistre). Décidemment, impossible de se fier à la Belgique ! [gb]