James Plotkin, Paal Nilssen-Love : Death Rattle (Rune Grammofon, 2013)
Au fil d’un passé de métal (OLD) et de collaborations ombreuses (Mick Harris, Lotus Eaters) ou expérimentales (Jon Mueller, Brent Gutzeit), James Plotkin s’est forgée une science des effets qui relève son art féroce de la guitare. Ayant un faible pour l’instrument batterie – 8 improvisations avec Tim Wyskida l’avait déjà révélé –, Plotkin semblait attendre de rencontrer ce Paal Nilssen-Love que Stephan O’Malley lui fit découvrir un jour. Et la chose arriva, dont témoigne Death Rattle.
Malgré le titre, on n’entendra là pas le moindre effet de gorge. A la place, grondant quand même, Plotkin et Nilssen-Love s’accordent sur tumulte ou progression contrariée avec toujours la même inquiétude : varier leur ouvrage. Répétition d’arpèges, domptage de feedbacks ou extraction (voire retournement) de plaintes pour le premier ; déclenchement d’avalanches, battage de tambours et extraction de sanglots sur cymbales pour le second: voilà de quoi retourne Death Rattle sur quatre chants d’agonie qui ont en commun de savoir bien frapper.
James Plotkin, Paal Nilssen-Love : Death Rattle (Rune Grammofon)
Edition : 2013.
CD / LP : 01/ The Skin, The Colour 02/ Primateria 03/ Cock Circus 04/ Death Rattle
Guillaume Belhomme © Le son du grisli