Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le son du grisli
5 juin 2014

Nick Hennies : Work (Quakebasket, 2014)

nick hennies work

Sur Work, deux travaux de Nick Hennies – percussionniste américain, ancien élève de Steven Schick, entendu notamment auprès de Jürg Frey (Metal, Stone, Skin, Foliage, Air) et de Radu Malfatti (L’effaçage).

Amateur de musique contemporaine – notamment interprète de Cage, Lucier ou Ablinger –, Hennies s’intéresse à une acoustique qui influe sur la perception d’écoute : c’est ce qu’il démontre sans attendre, dix minutes durant, sur Settle for Vibraphone. Là, le percussionniste s’est enregistré jusqu’à trois fois : la veine est minimaliste d'aspect, les coups portés sont d’une régularité fragile, les notes parfois se chevauchent et les harmoniques à naître des insistances lèvent une poignée de chants fantoches.  

C’est en carillonneur moins impatient qu’apparaît Hennies sur Expenditures. Sur vibraphone encore, mais cette fois accompagné, il bat la mesure durant un quart d’heure avant d’altérer sa partition : clarinette (Jonathan Doyle), ondes sinus (Chris Cogburn), trombone (Steve Panker) et archets (violon de Travis Weller et contrebasses de Brent Fariss et Ingebrigt Haker Flaten) en font bouger les lignes avec un allant séditieux. La musique n’est alors plus de mesure, mais d’encombrements, voire de désordres, dont elle tire sa richesse.

écoute le son du grisliNick Hennies
Settle

work

Nick Hennies : Work (Quakebasket / Metamkine)
Edition : 2014.
CD : 01/ Settle for Vibraphone 02/ Expenditures
Guillaume Belhomme © Le son du grisli

Commentaires
michel henritzi harutaka mochizuki guillaume belhomme le son du grisli
Newsletter