Seijiro Murayama, Eric La Casa : Supersedure (Hibari, 2009)
Seijiro Murayama sur caisse claire et objets, Eric La Casa au micro ou en archives (field recordings) : Supersedure consigne des compositions communes et autant de conversations à voix basse.
De là, filtrent des chants élevés au murmure que quelques soubresauts et leurs répliques infimes augmentent de riches effets. Sur le roulement subtil d’un tambour, une voix peut réclamer, une voiture se faire entendre ou une machine choisir de respirer. De haute lutte, la rencontre n’en est pas moins sereine : la complicité des deux intervenants laisse deviner qu’aux agissements mécaniques de l'un (frottement, battement, frôlement…) correspondent les propositions et choix sonores de l’autre : La Casa n'investissant jamais personnellement le champ du percussionniste, enfantant plutôt une population de parasites qui le fera à sa place avant d'organiser ses activités, qui en régiront la surface. Histoire peut-être d’émanciper l’art de Murayama de toute esthétique sclérosante et de la déposer plus loin des codes encore.
Seijiro Murayama, Eric La Casa : Supersedure (Hibari / Metamkine)
Edition : 2009.
CD : 01-05/ Part 1-5
Guillaume Belhomme © Le son du grisli