Agustí Fernández : El laberint de la memoria (Mbari, 2011)
Et ainsi, le projet bifurqua. De ce solo de piano devant évoquer la musique classique espagnole du XXème siècle ne subsistent que quelques lointains échos. Des échos d’échos se plait à souligner le pianiste.
Et ainsi, la déambulation est claire, belle, sans aspérité. Le chant profond ne se dévoile pas, tout juste se frôle. Le surgissement n’est pas de mise. On ne cherche pas le souffle épique, la déchirure de l’âme mais on entend, ici, tout ce qui fait la singularité du pianiste : la résonance, les silences, la respiration, l’intégrité, l’escapade et le vagabondage, la présence et la disparition. On dira tout l’attrait de ces boréales clartés (Joan i Joana), de ces mémoires bousculées (El laberint de la memoria), de ce piano faussement préparé (Pluja sorda), de cette obsession sans cesse renouvelée (Catedral) et on conclura ainsi : El laberint de la memoria est bel est bien le digne successeur de Camallera, précèdent opus solo du tendre Agustí Fernández.
Agustí Fernández : El laberint de la memoria (Mbari Musica / Instant Jazz)
Enregistrement : 2010. Edition : 2011.
CD : 01/ Joan i Joana 02/ Aparicio i desaparicions 03/ El laberint de la memoria 04/ El pinzell del Perico 05/ Tonada 06/ Pluja sorda 07/ Porta der Mar 08/ Flamarades 09/ Catedral 10/ La processo 11/ L’esmolador 12/ Evanescent 13/ Preludi 14/ El final es el començament
Luc Bouquet © Le son du grisli
Agustí Fernández jouera à Mulhouse ce 27 août, dans le cadre du festival Météo, aux côtés de Barry Guy et Ramon Lopez.