Mathias Delplanque : Drachen (Ici d’ailleurs, 2015)
C’est un bien sombre CD que nous livre là (ou Ici d’ailleurs ! hi hi hi) Mathias Delplanque – on l’avait laissé avec Taarang où il faisait pourtant du bon boulot (presque) seul et contre tous. Mais tout est normal puisqu’on se trouve dans la gueule du Drachen et que dans la gueule du Drachen on peut craindre le pire (et dans l’ombre encore !). Pour tout dire maintenant, c’est sombre mais parfois très attendrissant aussi.
Dans un genre qui rappellera à nos lecteurs (même sans abonnement) tour à tour ILIOS (pour les drones d’archets), Barn Owl (pour les accords de guitare mollasses) ou Taylor Deupree (pour le multipiste un peu pastel) mais avec des trucs en plus, dans l’ordre : des reverses, des laptops qui craquent ou des larsens bon ton. Jusque-là, faute d’originalité, tout s’écoute. Mais après c’est moins écoutable, avec des percus bidons sur une pop ambient ou une voix qu’on pourrait poursuivre en justice sur des multipistes (encore !) de synthés. Trop de couches tuant la couche, allons-nous coucher (cette chronique a été écrite fort tard). Gentil Drachen !
Mathias Delplanque : Drachen (Ici d’ailleurs)
Edition : 2015.
CD : Drachen
Pierre Cécile © Le son du grisli