Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le son du grisli
improvisation
26 juillet 2010

Diaz-Infante, Mota, Robair, Rodrigues : Our Faceless Empire (Pax Recordings, 2010)

FacelessGrisli

Deux émissaires portugais (Ernesto Rodrigues au violon et Manuel Mota à la guitare électrique) sur la Côte Ouest américaine – plus précisément à Oakland où les attendaient Gino Robair (« Energized Surfaces ») et Ernesto Diaz-Infante (guitare acoustique) – provoquèrent Our Faceless Empire.

Au départ : Gino Robair agit en discret dans les cordes : un théâtre miniature se met alors en place, dont les personnages se disputent et dont les choses qui composent le décor ont aussi leurs sons à dire. Tous peinent pourtant à clamer et, à la place, soupirent ou expirent. A-t-on même jamais entendu improvisateurs aussi discrets ? Les instruments sont caressés – de la main, de la bouche ou de l’archet – et les notes qui s’échappent se fondent en drones multiples, qui se balancent et s’évaporent. Pour conclure, les musiciens abandonnent toutes prévenances – vocabulaire télégraphique et râles endurants – mais il est trop tard : l’essentiel a été dit plus tôt, entièrement et dans les soupçons.

Diaz-Infante, Mota, Robair, Rodrigues : Our Faceless Empire (Pax Recordings)
Enregistrement : 2006. Edition : 2010.
CD : 01/ Nosso Rosto Empire 02/ Luftzucker 03/ Mi Conde, el odiosas 04/ O, Bursty Bruegel 05/ Intervalos de confianza 06/ Vida de lujo 07/ Emético Labilty 08/ Um Lilburn em Flovilla 09/ A Cartesian Blaspheme
Guillaume Belhomme © Le son du grisli

michel henritzi harutaka mochizuki guillaume belhomme le son du grisli
Newsletter