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Le son du grisli
11 février 2017

Talweg : Est un chemin, loin en sombre (Up Against the Wall, Motherfuckers!, 2017)

talweg est un chemin sombre

Si Talweg – jusque-là Erle (Joëlle Vinciarelli) à la voix et Fels (Eric Lombaert) à la batterie – n’est pas au bout de ce « chemin » emprunté en 2010 au son de Substance Mort, c’est qu’à force de sillonner (c’est ici leur second vinyle), il a fini par le changer en paysage. Dans ce paysage, le duo s’est enfoncé ; sous ses pas – c’est à dire : par sa faute –, le chemin s’est encore assombri.

Aux râles d’hier, Erle opposera d’autres râles, mais pas seulement. C’est qu’elle et son camarade ont augmenté leur instrumentarium d’une vielle, d’une trompette, de synthétiseurs et de la flûte d’Arnaud Marguet. Alors, avec force, ils agitent d’autres mythologies – c’est, par exemple, un (une ?) Léandre qu’on y trouve, un archet planté dans la gorge – en un noir diptyque exposé à la verticale prêt à avaler crissements, déviations, grippages…

Certes, la batterie et les cornes prendront garde à ne pas effaroucher l’enfant qui calme son angoisse au son d’une comptine, un piano à pouces l’amadouera même, mais un temps seulement. En seconde face, ce sont chez Erle d’autres respirations avant de nouvelles incantations : on ne saurait dire combien de voix s’élèvent sur combien de roulements, ni à quelles hauteurs les premières façons de Talweg (voix contre batterie) évoluent désormais.


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Talweg : est un chemin, loin en sombre
Up Against the Wall, Motherfuckers! / Les disques en rotin réunis
Enregistrement : 2016. Edition : 2017.
LP : A/ Est un chemoin – B/ Loin en sombre
Guillaume Belhomme © Le son du grisli

 

guillaume belhomme daniel menche d'entre les morts

 

 

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