Quentin Conrate : Sekametelisoppa (Creative Sources, 2015)
Est-ce parce que son kit de batterie a été réduit que Quentin Conrate s’attaquait, ce 27 juillet 2014 « dans le cadre » du festival Becoq, aux murs de La Coopérative de Montolieu ? Ce serait donc de flegme que serait, avant tout, fait ce premier enregistrement solo du batteur.
D’intrépidité, même – dans le registre des murs chantants, on a connu quelques précédents de taille, dont ceux des Thermes de Vals révélés par Fritz Hauser. Statique, le micro laisse à Conrate de la distance quand le disque donne une idée du vaste espace qu’il aura parcouru. Une respiration, d’abord, puis ces objets frottés qui font des parois leur grand terrain de jeu : crissements, dérapages, pluies, et enfin tumulte.
Si l’improvisation offre une suite de propositions liées mais presque toutes indépendantes, Conrate parvient à donner un souffle à l’endroit qui lui a été proposé – pour ne pas dire soumis. C’est d’ailleurs grâce à la distance avec laquelle il le traite qu’il y adhère finalement.
Quentin Conrate : Sekametelisoppa (Creative Sources / Metamkine)
Enregistrement : 27 juillet 2014. Edition : 2015.
CD : 01/ Sekametelisoppa
Guillaume Belhomme © Le son du grisli