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Le son du grisli
13 février 2012

Vladislav Delay : Vantaa (Raster Noton, 2011)

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Habitué de la corde raide qui sépare l’indispensable (notamment sous son pseudonyme de Luomo) du secondaire, Vladislav Delay inaugure en ces premiers frimas une collaboration avec la maison Raster-Noton – souhaitons qu’elle soit aussi fructueuse que ses échappées aux côtés d’AGF et du Moritz Von Oswald Trio et, surtout, qu’elle laisse de côté les expérimentations foireuses genre Tummaa.

A vrai dire, et c’est devenu une habitude féroce chez Sasu Ripatti, on ne sait trop sur quelle jambe fricoter à l’approche d’une nouvelle étape de sa discographie, la dixième en l’occurrence. Variation dub techno épousant les contours élégants d’une minimale épurée, Luotasi imprime dès le départ un rythme faussement alangui – il éloigne sans doute définitivement le producteur finlandais des dancefloors en échange d’une galerie d’art contemporain où l’on guette le moindre pas transversal. Saccade ambient techno (en sourdine) d’une splendide beauté sonore, Henki est un temps fort de l’album, sorte de confrontation magnifiée entre Lawrence English et GAS dont on ressort grandi. Le troisième track, Lipite, s’inscrit en vrai marqueur de la plaque, qui résiste d’autant mieux aux écoutes prolongées que l’on met un frein à nos vies sans doute trop fébriles. Autre moment (presque) de grâce, Narri évoque, ô bonheur, un transfert espace-temps de la mythique série Made To Measure en notre décennie, version R-N indeed, alors que le morceau-titre renvoie à M. Wolfgang Voigt en mode dubstep pour élégants distingués. On aime.

Vladislav Delay : Vantaa (Raster-Noton)
Edition : 2011.
CD : 01/ Luotasi 02/ Henki 03/ Lipite 04/ Narri 05/ Vantaa 06/ Lauma 07/ Levite
Fabrice Vanoverberg © Le son du grisli

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