Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le son du grisli
25 juin 2010

eRikm : Lux Payllettes (Entr'acte, 2010)

payllisli

L'envie me prend parfois (en bon petit juge que je suis) de distribuer des claques. La sensation est bizarre surtout lorsque l'on veut mettre ces claques à un musicien qu’on aime d’ordinaire. Par exemple, eRikm… 

A la base de ce retournement de situation, il y a Lux Payllettes, un disque sur lequel eRikm s'affiche en cinéphile mais peut-être encore plus en inventeur nul. En fait, enfourner Lux Payllettes dans sa platine, c'est un peu retrouver tous ses copains musiciens d'il y a une dizaine d'années avec leurs fantômes de projets insensés mariant des samples vocaux tirés de films à des mini « tracks » d'ambiance sans intérêt de leur (médiocre) composition.

Avec des années de retard (et le même projet centriste), eRikm nous prend aujourd'hui une heure de notre temps et la gâche. Le sourire en coin n'est même plus d'actualité et si les notes de pochette nous parlent de « subliminal médiatique », on entend plutôt des références enfilées à la grossière : la mélodie phare du Magicien d'Oz pas loin de Jean-Pierre Marielle s'extasiant sur on sait sur quoi dans Les galettes de Pont Aven, un parfum de Shadow of Your Smile qui joue la connivence avec un beat mou du... genou.

Evidemment, on entend aussi mille ressacs de Nouvelle Vague au point que l'auditeur n'en finit plus de boire la tasse. Du lion de la MGM à « Mettez moi un tigre dans mon moteur », l'enjeu sonore est morose et l'originalité introuvable : le disque est obsolète depuis longtemps. Pourtant, la pochette nous apprend que les enregistrements ont été effectués entre 2005 et 2008... Il aura donc fallu à eRikm trois ans (voire plus) pour accoucher d'une souris malade. Niveau samples décalés et hommage au cinéma, mieux vaut aller revoir Le grand détournement...

eRikm : Lux Payllettes (Entr'acte)
Edition : 2010.
CD : 01/ Lux Payllettes
Pierre Cécile © Le son du grisli

Commentaires
G
Cette nouvelle dispute entre Belges m'inquiète. Tout ça finira en scission. gb
Répondre
M
Il est toujours plus facile de tirer sur l'ambulance que de conduire sous les balles ! Les analogies fécondes, telles qu'elles sont déployées dans Lux Paillettes, ont plus à voir "et surtout à entendre" avec les Mnemosynes de Aby Warburg ou de (weekend) de Walter Ruttmann .L'art du montage mais aussi des champs et contrechamps sonores, ferait pâlir un certain Alain Resnais .<br /> <br /> Cette longue et fantastique pièce que j'ai découverte il y a peu, suscite en moi une interrogation sur le bien fondé et la réelle capacité de l'auteur à l'analyse critique et objective, face à la férocité de cet article qui est plutôt déplacé et "apparemment" fondé sur des références d'une chaîne de télévision privée .<br /> <br /> Je conseillerais donc aux auditeurs curieux de prendre leur ticket pour une séance d'un cinéma pour l'oreille de haute voltige.<br /> <br /> <br /> <br /> PS: et bien loin de la pathétique histoire des richissimes Sonic Youth et de leurs souvenirs de Kurt Cobain. Coupez votre télévision, écoutez du son
Répondre
A
J'ai entendu ce morceau dans electromania, ça n'a pas l'air de t'avoir convaincu. Dans le même registre qu'est-ce que tu conseilles plutôt ?
Répondre
Newsletter