John Eckhardt : Xylobiont (Psi, 2008)
Admirateur de Iannis Xenakis, Morton Feldman ou György Ligeti, le contrebassiste John Eckhardt aborde sur Xylobiont son instrument en chercheur, et finit par mettre la main sur une série d’improvisations étonnantes.
Inquiet de mouvement malgré une apathie tentante, et puis, intéressé par la polyphonie, Eckhardt laisse lentement aller son archet, édifie une apaisante construction de pizzicatos ou use des ressemblances de dynamiques qu’il interroge avec les résultats possibles de pratiques électroniques minimalistes. Jouant avec les capteurs des micros de sa contrebasse, il amasse aussi quelques drones dont aurait pu plus aisément se charger un saxophone grave, ou tire d’un passage d’archet un maximum de couleurs sonores. De morceaux d’ambient en déconstructions, Eckhardt alterne enfin l’allure de sa démonstration, d’un bout à l’autre éloquente à en devenir indispensable.
John Eckhardt : Xylobiont (Psi / Orkhêstra International)
Edition : 2008.
CD : 01/ Back 02/ Mbhere 03/ Bruson 04/ Noo bag 05/ Filum 06/ TTzz 07/ Tenh 08/ Mob
Guillaume Belhomme © Le son du grisli