Kreidler : Mosaik 2014 (Italic, 2009)
Deux albums impeccables – Week End (1996) et Appearance And The Park (1998) – ont permis à Kreidler de s’imposer parmi les plus notoires représentants de la féconde scène post-(kraut)rock des années 1990. Avec Mosaik 2014, le groupe – désormais réduit à un trio depuis le départ de Stefan (Mapstation, To Rococo Rot) Schneider – rompt un long silence discographique, son dernier album, Eve Future Recall, datant de 2004.
Faute d’être exceptionnel, ce retour s’avère tout à fait séduisant, Thomas Klein, Andreas Reihse et Detlef Weinrich faisant preuve d’une aisance intacte dans l’art si délicat du soundwriting. Disque modeste, Mosaik 2014 n’opère certes pas de grand bouleversement stylistique mais témoigne d’une appréciable aptitude au renouvellement, doublée d’un sens aiguisé du détail et des arrangements. Durant neuf morceaux (tous instrumentaux), synthés sinueux et rythmiques métronomiques s’entrelacent harmonieusement, déployant un moelleux tapis sonore sur lequel l’auditeur se laisse planer avec une douce volupté. De ce parcours en neuf étapes, le bien nommé Impressions d’Afrique, aux inflexions tribales prononcées, constitue à n’en pas douter le grisant point d’acmé.
Kreidler : Mosaik 2014 (Italic / Module)
Edition : 2009.
CD : 01/ Mosaik 02/ Zero 03/ Marauder 04/ Brass Cannon 05/ High Wichita 06/ European Grey 07/ Doom Boys 08/ Impressions D'Afrique 09/ Luminous Procuress 10/
Jérôme Provençal © Le son du grisli