Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le son du grisli
david dunn
2 mai 2015

LDP 2015 : Carnet de route #8

ldp 29 avril 2015

A la date du 29 avril pour le LDP : Budapest, encore, mais sur scène cette fois : celle du Patyolat, aux murs plaqués piano.

29 avril, Budapest, Hongrie
JazzaJ @ Patyolat

That other kind of concert where the audience is already very acceptive of what we're going to play. Due mostly to having given the workshop in the same space the day before. First day you tell "how it works" and the 2nd day you do the actual work.
Quite good sound space tho I could have used a bit more resonance from the hall. About 60 folk and the place is jammed – perfect. And there is light, a nice, clear white onto what is usually a black box but  where we've pulled back as much as possiblle the velvet covering the 3 walls.   
A scene that I haven't seen since the 70's or so, say in Switzerland, when there were Gast-Hofs that had been taken over by the young, in collectivity, and although they were in the private sector it was more like hip youth centers. Alternative but functioning well.
We played our hearts out and the crowd was very appreciative. The great majority of the people who had been at the Master Class the day before were there.    We were able to open a few minds, and hearts too, and that's part of the gig.
B.Ph.

JazzaJ ist eine Organisation von Musikern aus Budapest. Sie organisieren an verschiedenen Orten Konzerte für improvisierte Musik. Heute spielen wir im Patyolat im gleichen Raum wo der Workshop stattgefunden hat, im Rahmen von JazzaJ Koncertek. Es kommen 60 Leute, jung und alt. Die Teilnehmer der Masterclass sind ebenfalls anwesend. Das Konzert wird für das Archiv auf Video aufgezeichnet. Oft nach Workshops, wo wir Musiker zusammen mit den Teilnehmenden auf Schwerpunkte hinweisen und Abläufe analysieren, ist es für uns Musiker eine zusätzliche Herausforderung ein Konzert zu spielen. Heute Abend gelingt es völlig entspannt. Ich denke in keiner Weise darüber nach was gestern war. Ich bin offen für das was heute passiert. Barre beginnt mit Klängen, Gesten und einzelnen Bewegungen. Er bleibt länger damit beschäftigt. Ich schaue ihm nicht zu, ich spüre jedoch dass heute beim ihm etwas aussergewöhnliches passiert und es inspiriert mich sofort. Barre’s Bewegungen und die Klänge des Trios durchmischen und ergänzen sich. Das Konzert nimmt seinen Lauf. Das Publikum ist aufmerksam und begeistert. Anschliessend spielt ein Quartett von ungarischen Musikern zusammen mit dem amerikanischen Saxofonisten John Dikeman ein grandioses Konzert. Es herrscht eine festliche Stimmung und die Leute tauschen sich aus.
U.L.
 
Patyolat théâtre, soir de concert, renversement de l'écoute, mais empreinte acoustique semblable à celle vécue lors de la master class. Je retrouve le Yamaha, NO. G7, NIPPON GAKKI S.K.K., en face à face cette fois-ci, de pianiste à piano, fin des mots, début du jeu. Beaucoup de pianos Yamaha en général sous les doigts des pianistes, beaucoup de Yamaha qui divergent pourtant les uns des autres, beaucoup de pianos très différents à jouer soir après soir au risque de perdre son identité sonore de pianiste. Comment échapper à cette tension spécifique relative à la diversité et à la qualité des pianos mis à disposition ? Il m'apparait de plus en plus que la stratégie d'écoute prime l'attention portée à l'objet producteur de sons (lire 27 mars, Schorndorf). J'ai en mémoire une pièce de David Dunn, Purposeful Listening In Complex States of Time, for a solo listener, de 1997-1998, qui est exemplaire quant à la question de l'organisation de la perception en regard de la manipulation des éléments matériels servant à la production du son. J'aimerais observer la problématique pianistique évoquée en prolongeant les mots et la pensée de Dunn : la seule manière de pouvoir accepter chaque piano susceptible d'être joué, c'est de prendre radicalement conscience que celui ou celle qui perçoit les sons – en l'occurrence le ou la pianiste – est également organisateur ou organisatrice de ces mêmes sons et leur attribue dans un même mouvement d'appropriation un sens particulier. Accorder une priorité absolue à la perception peut être une des voies pour se libérer du poids traditionnel que les matériaux, les instruments, les structures ou les intentions font peser sur la composition musicale, écrite ou improvisée. En tant que pianiste, organiser la perception de mon propre jeu face au piano me semble plus pertinent que me préoccuper de la possibilité ou de l'impossibilité des manipulations sonores offertes par tel instrument ou tel autre. Ce rapport d'auralité, qui ne se limite dès lors plus à l'instrument mais englobe aussi le corps de l'instrumentiste, et l'environnement, agit sur une production d'éléments complexes, à la fois appropriés et impossibles à prévoir. Je dirais: écouter les sons de son piano, mais se concentrer davantage sur le processus même de la perception, plutôt que sur les capacités sonores de son instrument.
J.D.

P1100090

Newsletter