Le son du grisli

Bruits qui changent de l'ordinaire


Vers TwitterAu grisli clandestinVers Instagram

Archives des interviews du son du grisli

Christian Fennesz, Jim O’Rourke : It’s Hard for Me to Say I’m Sorry (Editions Mego, 2016)

christian fennesz jim o rourke it's hard for me to say i'm sorry

Voilà qui promettait de l’arpège de guitare électrique sur une ambient au délirium très mince : Jim O’Rourke & Christian Fennesz, enregistrés (pour la première fois en duo, notons-le !) au Japon en septembre 2015…

Ces deux-là seraient donc toujours à la colle depuis l’expérience (mitigée, selon moi) Fenn O'Berg + toujours à la recherche du « magic sound » ? Eh bien oui : belote (drone sur drones), rebelote (pop synthétique) et dix de der (saturations de rigueur) = It’s Hard for Me To Say I’m Sorry.  Maintenant, si ça ne révolutionnera pas l’électro bruineuse, je n’ai rien à reprocher à cette nouvelle collaboration (surtout pas la pochette, qui a fait entrer dans mon deux pièces un nouveau compagnon).



it's hard for me to say i'm sorry

Christian Fennesz, Jim O’Rourke : It’s Hard for Me to Say I’m Sorry
Editions Mego
Enregistrement : 2015. Edition : 2016.
LP : A/ I Just Want You to Say – B/ Wouldn’t Wanna Be Swept Away
Pierre Cécile © Le son du grisli



OZmotic, Fennesz : AirEffect (SObject / Folk Wisdom, 2015)

ozmatic fennesz aireffect

Que restera-t-il des sons de l’homme une fois que l’homme aura disparu (puisque c'est ainsi) ? Ça, c’est à Fennesz et aux Turinois D’OZmotic de nous le dire, avec cet AirEffect que leur a inspiré La jetée de Chris Marker.

Les trois hommes on confectionné une boîte noire. On y trouve des tourniquets de jardin d’enfant qui grincent sous l’effet du vent, des bols chantants, des field recordings en lien sévère avec l’actualité, un beat de hip hop perdu ou un saxophone (celui d’OZmotic) de mauvaise B.O. de film… Pour résumer : une ambient bien fadasse doublée de field recordings œcuménico-foutraques. Dommage, c’était joli, la voix qui raconte et les sons qui illustrent la séance diapo de Marker ; La jetée, c’est quand même autre chose…

OZmotic, Fennesz : AirEffect (SObject / Folk Wisdom)
Edition : 2015.
CD : AirEffect
Pierre Cécile © Le son du grisli


Burkhard Stangl : Unfinished. For William Turner, Painter (Touch, 2013)

burkhard stangl unfinished for william turner

Les épreuves sonores que Burkhard Stangl dédicace à William Turner – échos, voire répliques, de ses travaux non-finis : extraits de concerts et enregistrement studio confié à Fennesz – ne cachent pas longtemps leur attirance pour l’eau qui inspira souvent le peintre.

Les mouvements de la guitare électrique – médiator égrenant lentement les accords, volumes et rythmes changeants, sustains et trémolos, applications de notes sur de discrets field recordings ou enregistrements préparés – font bel effet sur les marines de Stangl. Non pas étale mais plutôt d’une huile patiemment remuée, son art rappelle (et, sur Unfinished – Mellow, s’inspire de) celui de Morton Feldman, lorsqu’il n’est pas attiré par la rumeur d’un navire qui croise au loin – à la barre, ce pourrait être Alan Licht ou Taku Sugimoto – et qui l’emmène dans des zones à sonder par la ritournelle.

Révélant là l’influence qu’exercèrent sur sa façon d’envisager sa musique la touche, la couleur et la lumière de William Turner, Burkhard Stangl démontre avec son modèle que la profondeur peut s’illustrer en surfaces, et même avec elles parfois ne plus faire qu’une.   

Burkhard Stangl : Unfinished. For William Turner, Painter (Touch / Souffle Continu)
Enregistrement : 2010-2013. Edition : 2013.
CD : 01/ Unifinished – Mellow / Unfinished – Waiting / Unfinished – Longing 02/ Unfinished – Sailing 03/ Unfinished – Ending
Guillaume Belhomme © Le son du grisli


Bérangère Maximin : No One is an Island (Sub Rosa, 2012)

bérangère maximin no one is an island

Je ne sais si on comprendra où veut en venir Bérangère Maximin en écoutant No One Is An Island. Il y a quelques années, j’avais, moi, déjà eu du mal à saisir l’idée de Tant que les heures passent  (Tzadik). Expérimental ? Illustration ? Folk bizarroïde ? Rien de transfigurant en tout cas.

Si No One Is An Island change un peu la donne c’est qu’on y croise des invités tels que Christian Fennesz, Richard Pinhas, Frederic Oberland et Rhys Chatham. Avec eux, Maximin remet parfois le couvert d’une musique électroacoustique légère diront les uns, simpliste diront les autres (avec Fennesz, elle se contente par exemple de contrefaire du Fennesz sur Bicéphale Ballade). D’autres fois, c’est plus abouti : avec Pinhas, elle signe un magnétique Carnaval Cannibale foutraque et répétitif, avec Chatham elle marrie sa légèreté avec la rudesse d’une trompette, et avec Fennesz une seconde fois sur Knitting in the Air elle prend, à la voix, des poses à la Kim Gordon qui ne choquent pas l’oreille.

Si bien qu’à la fin, on sent encore des hésitations chez Bérangère Maximin, mais on ne peut que constater que ses propositions s’affinent. Et lui adresser tous nos encouragements.

EN ECOUTE >>> No One is an Island

Bérangère Maximin : No One Is An Island (Sub Rosa)
Edition : 2012.
CD / LP : 01/ How Warm Is Our Love 02/ Un Jour, Mes Restes Au Soleil 03/ Knitting In The Air 04/ Carnaval Cannibale 05/ Bicéphale Ballade 06/ Where The Skin Meets The Bone
Pierre Cécile © Le son du grisli


MIMEO : Wigry (Bôłt / Monotype, 2011)

mimeo_wigry

La liste alphabétique des musiciens à trouver en ce MIMEO réuni à l’automne 2009 à Wigry : Phil Durrant (synthétiseur, sampler), Christian Fennesz (ordinateur), Cor Fuhler (piano), Thomas Lehn (synthétiseur), Kaffe Matthews (ordinateur), Gert-Jan Prins (electronics), Peter Rehberg (ordinateur), Keith Rowe (guitare), Marcus Schmickler (ordinateur), Rafael Toral (ordinateur).

Inutile – si ce n’est « pour le sport » et encore par goût de la défaite – de chercher à mettre un nom sur telle ou telle intervention si celles-ci ne donnent pas clairement d’elles-mêmes la nature de leur instrument. Autour d’une table rectangulaire disposée dans une église, d’imposants représentants d’une société secrète jouèrent à la Cène au son d’une improvisation inquiète.

La musique est entremetteuse, œuvrant avec patience de silences en artifices, de brondissements en stridulations, d’accalmies en dépressions. Son matériau est de métal ou de soie et son grand sujet un magnétisme qui fait de sillons disparates un grand chemin tortueux. Sous la brume, celui-ci laisse échapper des spectres sans autre motivation que celle de faire grand bruit. Voici l’église de Wigry pleine de clameurs nouvelles.

EN ECOUTE >>> >>> B >>> C >>> D

MIMEO : Wigry (Bôłt / Monotype / Metamkine)
Enregistrement : 2009. Edition : 2011.
2 LP : A/ - B/ - C/ - D/ -
Guillaume Belhomme © Le son du grisli



Ulf Linde, Carl Fredrik Reuterswärd, Sean Baxter, Fennesz, Teho Teardo, JG Thirwell, Farben, Jan Jelinek, Ursula Bogner

expeexpedislis

olof

Ulf Linde, Carl Fredrik Reuterswärd : A Nice Old Lady, 1959 (Olof Bright, 2011)
C’est une improvisation de deux minutes et quarante-sept secondes datant de 1959. Deux musiciens et artistes surréalistes suédois (Ulf Linde au piano et Carl Fredrik Reuterswärd à la batterie) y fomentent un jazz libertaire qui évoque autant le Nommo de Milford Graves et Don Pullen que les premiers enregistrements de Moondog. Le son est médiocre mais le document est d’importance. (gb)

bocian

Sean Baxter : Metal / Flesh (Bocian, 2011)
Metal sur la première face et Flesh sur la seconde, Sean Baxter redit sur 45 tours toute l’inventivité de son art percussif. Ainsi, roule-t-il sur toms dans le même temps qu’il va trouver ailleurs que dans la régularité de quoi inventer en soliste perturbé. Ensuite, il rend hommage aux graves sur une autre progression contrariée sans cesse : la grosse caisse faisant office de catalyseur de déroutes. (gb)

fenneszli

Fennesz : Seven Stars (Touch, 2011)
Seven Stars est un vinyle dix pouces où Fennesz peint quatre plages d’une ambient translucide. Pop pour beaucoup, elle joue d’effets divers et de remplissages, évoquant ici le Bilitis de Francis Lai, fantasmant ailleurs un vieil instrumental de Coldplay passé au ralenti. Pas grand-chose donc, s’il n’y avait Shift, ce troisième morceau dont les couches monochromes charment avec plus d’allant. (pc)

tehardosli

Teho Teardo, JG Thirlwell : Santarcangelo (Specula, 2011)
Sur Santarcangelo, on retrouve Teho Teardo à la guitare baryton, Martina Bertoni  au violoncelle et Chiara Guidi à la voix le temps d’une face minimaliste, étrange et superbe qui plus est. Sur l’autre face, on découvre JG Thirlwell, installateur sonore qui n'a pas peur de réveiller des fantômes en secouant toutes les cloches de toutes les églises d’Italie. C’est peu dire, et encore plus beau à entendre, dans la veine de ce que Teardo avait fait seul sur Voyage au bout de la nuit. (pc)

fait

Farben : Xango (Faitiche, 2011)
Le second opus-ep du Farben de Jan Jelinek tient en quatre morceaux. Un premier inspiré d’un thème de cette Ursula Bogner qui n’a de cesse de le hanter : des planètes s’entrechoquent et sonnent comme du Stereolab mou. Les trois autres titres cousent sur le canevas d’une techno minimaliste à loops aquatiques : « mignon ». pc


Fennesz, Daniell, Buck : Knoxville (Thrill Jockey, 2010)

grisliville

« Envisager un séjour à Knoxville vous expose à toutes sortes de décharges électriques », voilà ce qu’on pourrait lire sur un sticker collé sur la pochette du disque de Fennesz, Daniell et Buck, si l’ère du tout-prévenance / « gare-aux-effets secondaires » était arrivée dans sa phase ultime – mais ne nous en faisons pas, ce beau jour arrivera bien vite.

Pour l'heure, la pochette nous offre des fleurs alors que l’enchaînement des quatre titres de Knoxville (la ville où les guitaristes Christian Fennesz et David Daniell et le batteur Tony Buck ont joué ensemble au Big Ears Festival en 2009) fait passer l’auditeur d’un climat chargé à un autre. Au début, les guitares électriques recrachent des notes de cristal. Après ça, il y a leur résonance, des larsens, des distorsions, bref assez pour que l’orage éclate. Les médiators s’emballent et claquent dans des cymbales qui n’attendaient que ça : le final est grandiose. Voilà à quoi ressemble Knoxville ; autant dire qu’il est impératif de s’y rendre.

Christian Fennesz, David Daniell, Tony Buck : Knoxville (Thrill Jockey / Amazon)
Enregistrement : 7 février 2009. Edition : 2010.
CD : 01/ Unüberwindbare Wände 02/ Heat from Ligh 03/ Antonia 04/ Diamond Mind
Pierre Cécile © Le son du grisli


Fenn O'Berg : In Stereo (Editions Mego, 2009)

fennoslerg

Premier vrai disque studio du trio aux milliards de neurones – ses prédécesseurs étaient des edits de performances live –, In Stereo comble un vide discographique de neuf ans, que l’extraordinaire piqûre de rappel The Magic Sound & Return Of… avait encore amplifié l’an dernier. Enregistré au studio GOK Sound de Tokyo, le nouvel opus des magiciens du laptop improvisé n’aboutit à nulle déception.

Etonnamment intitulés dans le désordre – partant de Part III pour arriver à Part VI (ou l’exclusif morceau bonus Part II sur le double vinyle), les morceaux portent chacun l’idiosyncrasie prééminente de chaque membre du trio. Tantôt, les paysages sonores de Christian Fennesz emmènent la vrille électronique (le début de Part III), parfois, les troubles neuropsychiatriques des machines portent la signature de Peter Rehberg, en d’autres instants, la musique quasi-concrète de Jim O’Rourke s’impose de son évidence faussement calme. Tournoyantes et obsessionnelles, les réponses digitales des trois complices entretiennent le mythe de maîtresse manière. Entre fureur insoupçonnable et apaisement trompeur, les atmosphères s’imprègnent des décalcomanies noirâtres de la paire KTL (dont Rehberg forme la moitié), échelonnées sur des  sifflements urbains captés en bordure d’un biotope ferroviaire. L’orage franchi dans un climat sous la pénombre d’une apocalypse pensée par Kevin Drumm, des pensées expiatoires montent au cerveau, gargouillant d’hybrides insectivores en perpétuelle mutation.

Fenn O'Berg : In Stereo (Editions Mego / Metamkine)
Edition : 2009.
CD : 01/ Part III 02/ Part IV 03/ Part V 04/ Part I 05/ Part VII 06/ Part VI 07/ Part II
Fabrice Vanoverberg © Le son du grisli


Fenn O’Berg : The Magic Sound & Return Of… (Editions Mego, 2009)

fennOsli

A ce stade de leur notoriété, underground indeed, il n’est plus nécessaire de revenir sur les glorieux parcours respectifs des trois ultimate geeks qui forment le projet Fenn O’Berg. Véritables dieux des musiques expérimentales, qu’elles soient d’une teneur ambient majestueuse (Christian Fennesz), indie rock folk noise (Jim O’Rourke) ou drone metal vs electronica (Peter Rehberg aka Pita et moitié de KTL), les protagonistes à l’œuvre en cettte splendide double réédition n’ont plus guère à prouver, si ce n’est envers eux-mêmes. Aujourd’hui pleinement – osons le mot, il n’est point galvaudé – mythiques, les deux albums réunis sur ce double CD datent respectivement de 1999 (The Magic Sound) et 2002 (The Return Of…) et ont marqué une étape cruciale dans le développement de l’improvisation au laptop.

Adeptes d’une liberté d’action sans la moindre concession aux modes de pensée dominants, Fennesz, O’Rourke et Rehberg avaient enregistré The Magic Sound au cours de diverses performances entre Tokyo, Berlin, Hambourg, Vienne et Paris, et c’est peu dire que dix années plus tard, les neuf titres n’ont pas pris une ride. D’un esprit fondamentalement libertaire – à l’image de ce xylophone qui danse, loufoque et jazz, sur les grondements sourds d’un monde digitalisé (Shinjuku Baby Pt. 1) – l’opus ne recule devant aucun obstacle a-mélodique, quitte à nous laisser sur le bord du chemin (Horst und Snail mit Markus). Comme toujours dans ce type de collaborations, les influences des uns et des autres l’emportent, tels Gürtel Eins et Gürtel Zwei, marqués d’une approche quasi-boulezienne, elle n’a jamais autant rimé avec fenneszienne. Carrément superbe en maints endroits (dont Fenn O’Berg Theme, magnifique variation aux contours néo-classiques), l’œuvre est à (re)découvrir de toute urgence.

Le second disque The Return Of… – enregistré au Centre Pompidou et au Porgy & Bess de Vienne – vole tout autant des les hautes sphères de la galaxie électronique. Débutant par quelques secondes pratiquement techno, Floating My Boat noie très vite la tentation du beat qui bouge, pour s’achever sur des boucles obsédantes qui donneront des années plus tard le meilleur de Giuseppe Ielasi (son EP Stunt de 2008). Plus étendues et plus développées, les cinq tracks (dont l’inédit Adidas Sun Tannned Avant Man, sorti à l’époque sur l’édition japonaise) prennent le temps de la (dé)mesure, übersensorielle et métaphysique. Quand elle atteint la grâce ultime d'A Viennese Tragedy, ex-tra-or-di-nai-re contorsion mélodique basée sur des samples d’un orchestre hollywoodien (cette mélodie tournoyante !) essaimé par la ruche d’un certain Christian F., on repense à la maxime de Faithless : God is a Laptop Improviser

Fenn O’Berg : The Magic Sound & Return Of… (Editions Mego / La Baleine)
Enregistrement : 1998, 1999 & 2001. Réédition : 2009.
CD1 : 01/ Shinjuku Baby Pt. 1 02/ Steam Powered Oscillation 03/ Horst und Snail mit Markus 04/ Gürtel Eins 05/ Escape From Hamburg 06/ Shinjuku Baby Pt. 2 07/  Gürtel Zwei 08/ Fenn O’Berg Theme 09/ (5,6m Of) Fenn O’Berg - CD2 : 01/ Floating My Boat 02/ A Viennese Tragedy 03/ Riding Again 04/ We Will Diffuse You 05/ Adidas Sun Tannned Avant Man
Fabrice Vanoverberg © Le son du grisli

Archives Fennesz
Archives Jim O'Rourke
Archives Peter Rehberg


Musique pour statues menhirs (Arbouse - 2009)

musiquespourstatuesgrislis

Pour sortir un peu les statues menhirs du musée archéologique de Rodez de leur environnement maintenant quotidien, le label Arbouse invita une vingtaine de musiciens à leur composer d’autres paysages, enfermés sur deux disques. 

Inaugurant les travaux, Christian Fennesz peint une musique d’éveil à la masse imposante, oscillations adéquates au transport délicat requis par des pièces de taille et toise sous laquelle devront passer les autres intervenants. Parmi ceux-là, quelques figures capables d’accorder avec pertinence leur singularité au propos du jour (David Daniell, Benoît Pioulard, Sylvain Chauveau, Jasper TX), d’autres répétant leurs façons de faire (Mapstation, Mira Calix, Astrïd), tandis que quelques derniers s'égarent en individualistes grossiers (Parlour, Greg Davis, Melodium, Vs_price) et, par là même, scellent encore davantage les statues au sol de béton du Musée Fenaille.

Malgré eux, Musique pour statues menhirs parvient dans son ensemble à profiter des charmes d’une ambient réconciliatrice à laquelle se seront appliquées les postures changeantes d’adeptes de folk, de pop, d’electronica ou d’expérimentations légères.

CD1: 01/ Christian Fennesz, Sundial 02/ Rafael Anton Irisarri, Still 03/ Parlour, A Permanent Might 04/ David Daniell, Pillar 05/ www.lowman, Excerpt 2/3 06/ Serafina Steer, I Guess This Is Yours That You 07/ Benoit Pioulard, Je resterai ici tandis que 08/ John Hughes, BC Drone 09/ Astrïd, High Blues 10/ Zelienople, The Light No One Knows - CD2: 01/ Sylvain Chauveau, La chanson des pierres 02/ Jefre Cantu-Ledesma, The Iron Age 03/ Greg Davis, All Things Change 04/ Schneider TM, Statues Menhirs TM 05/ Orla Wren, The Climbing Rope 06/ Mapstation, Les tailleurs de pierre 07/ Melodium, Filitosa 08/ Mira Calix, In A Stony Place 09/ Nathan Bell, Portrait of An Ice Age 10/ VS_price, Arénite 11/ Jasper TX, Open Field >>> Musiques pour statues menhirs - 2009 - Arbouse Recordings.



Commentaires sur