Paul Dunmall : Underground Underground (Slam, 2016)
En juillet 2015, avec l’inséparable Tony Bianco, Paul Dunmall s’essayait une autre fois au quartette. Sur Undergound Underground, on trouvera Howard Cottle (ancienne connaissance du Moksha Big Band) au ténor – saxophone auquel intervient exclusivement Dunmall sur ce disque – et Olie Brice à la contrebasse.
Les six compositions sont de Dunmall. A vive allure, le morceau-titre déroule un jazz sur lequel bataillent – se cherchent, se piquent, se relancent – les saxophonistes. A force de chicane, les voilà d’ailleurs emboîtés et obligés de faire avec : comment les différencier alors sur The Innert Silence Was Too Loud ? comment ne pas applaudir, aussi, au formidable test d’effort que constitue cette suite de franches cavalcades que marque la batterie ? Dont elle a fait sa chose, voire : à tel point qu'à l'entendre, cet Underground Undeground pourrait, de Paul Dunmall, être le Crescent.
Paul Dunmall Quartet : Underground Underground
Slam / Improjazz
Enregistrement : 21 juillet 2015. Edition : 2016.
01/ Underground Underground 02/ The Inner Silence Was Too Loud 03/ Sun Up 04/ Timberwolf 05/ Hear No Evil, Play No Evil 06/ Sacred Chant
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Paul Dunmall, Tony Bianco : Homage to John Coltrane (Slam, 2015)
Est-ce le souvenir d’Interstellar Space qui rapprocha un jour Paul Dunmall et Tony Bianco autour de compositions de John Coltrane ? C’est en tout cas le troisième hommage que le duo rend au saxophoniste – après Thank You John Coltrane et Tribute to Coltrane. Et l’inspiration est la même, qui le travaille.
Deux fois en 2013 (Café Oto le 16 juillet et Delbury Hall de Shropshire le 7 novembre), Dunmall et Bianco révisaient donc leur classique avec une implication fiévreuse. Si ce n’est sur l’imposante texture filée d’Alabama, la batterie est sémillante et ses emportements comblent les attentes d’un ténor – abandonné deux fois pour une flûte en introduction de Psalm et un saxello sur My Favorite Things – dont Coltrane jadis dessina les (pour ne pas dire « décida des ») desseins.
Qu’ils ne gardent du thème qu’un court motif prétexte à inventer autrement (Giant Steps, Sunship…) ou approchent les versions originales avec plus d’égard (Central Park West, Alabama…), Dunmall et Bianco entretiennent la flamme avec, toujours, la ferme intention d’inventer « par-dessus ». The real risk is in not changing, avertissait en son temps Coltrane. Paul Dunmall et Tony Bianco, sur du Coltrane pourtant, confirment.
Paul Dunmall, Tony Bianco : Homage to John Coltrane (Slam / Improjazz)
Enregistrement : 7 novembre 2013 & 16 juillet 2013. Edition : 2015.
2 CD : CD1 : 01/ Ascension 02/ Resolution 03/ Central Park West 04/ Transition 05/ Psalm – CD2 : 01/ Ogunde/Ascent 02/ Naima 03/ The Drum Thing 04/ Sunship 05/ Giant Steps 06/ Expression/Affirmation 07/ Alabama 08/ My Favorite Things
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Evan Parker, Paul Dunmall, Tony Bianco: Extremes (Red Toucan, 2014) / Parker, Courvoisier : Either or And (Relative Pitch, 2014)
La force de feu (Evan Parker et Paul Dunmall, tous deux au ténor) et de frappe (Tony Bianco, aussi efficient qu’un Levin avec lequel les saxophonistes ont ensemble plusieurs fois enregistré) est étourdissante. Qui, de l’aveu du batteur, fit dire à Parker après l’enregistrement de la première improvisation ce 27 juin 2014 : « That was extreme. »
Le titre était donc tout trouvé d’un disque qui jouerait de tensions et d’endurance, de connivences compulsives sur allant coltranien (Extreme) – s’ils sont deux, les saxophones y donnent l’impression d’être bien davantage – ou de vrilles et d’obstacles sur course ascensionnelle (Horus). Entre les deux grandes improvisations, l’interlude qu’est All Ways permet à Parker et Dunmall de croiser le fer comme pour ré-aiguiser leurs instruments. La réunion est rare, il ne s’agissait pas de laisser sa musique au hasard.
Evan Parker, Paul Dunmall, Tony Bianco : Extremes (Red Toucan)
Enregistrement : 27 juin 2014. Edition : 2014.
CD : 01/ Extreme 02/ All Ways 03/ Horus
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Quelques mois plus tôt, Parker enregistrait avec Sylvie Courvoisier, autre frappe et autre urgence. Du piano, les motifs courts et les progressions grippées, les chants de harpe contrariée ou les éclats impressionnistes ; du ténor et du soprano, les soliloques fabuleux, les louvoiements expressionnistes et les points de suspension. Et l’association convainc, notamment par le talent qu’elle a de faire varier les séquences, soit : de mettre au défi son entente.
Evan Parker, Sylvie Courvoisier : Either or And (Relative Pitch)
Enregistrement : 24 septembre 2013. Edition : 2014.
CD : 01/ If/Or 02/ Oare 03/ Spandrel 04/ Stillwell 05/ Stonewall 06/ Penumbra 07/ Heights 08/ Either Or And
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Jim Dvorak, Paul Dunmall, Mark Sanders, Chris Mapp : Cherry Pickin' (Slam, 2014) / Red Dhal Sextet (FMR, 2013)
S’il est bel et bien Américain, le trompettiste Jim Dvorak s’est souvent fait entendre auprès de Britanniques influents : Keith Tippett, Elton Dean, ou encore Evan Parker et Lol Coxhill dans The Dedication Orchestra. Le 10 juillet 2013, c’est en compagnie de Paul Dunmall, Mark Sanders et Chris Mapp qu’il rendait quelques compositions personnelles.
La présence de Dunmall (au ténor et au saxello), exceptionnel encore, soignera l’influence que Coltrane semble avoir eu sur Dvorak. Son jazz est vif – Sanders et Mapp aidant, d’ailleurs –, altier, pourra rappeler aussi Ornette Coleman ou Oliver Lake mais ne s’en tiendra pas là. Dvorak multiplie en effet les propositions : donnant ici de la voix (quitte à désespérer un peu son auditeur), il cite ailleurs Frank Zappa ou se souvient d’Harry Miller, enfin, conduit avec une instabilité inspirante une plage d’une vingtaine de minutes que les quatre musiciens rehausseront tour à tour de leurs inventions personnelles : ainsi As Above, So Below sonne-t-il l’heure de la fructueuse cueillette.
Jim Dvorak, Paul Dunmall, Mark Sanders, Chris Mapp : Cherry Pickin’ (Slam Productions)
Enregistrement : 10 juillet 2013. Edition : 2014.
CD : 01/ E.D.’s Muse 02/ If I’m Gonna Have to Choose 03/ Love’s Own Prayer 04/ Miller’s Tail 05/ Zapped 06/ Getty’s Mother Burg 07/ As Above, So Below
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
En studio à Berlin le 19 septembre 2011, Dunmall enregistrait en sextette mû par un goût pour les légumineuses que ses membres (aussi Alexander von Schlippenbach, Hilary Jeffery et le Fabric Trio : Frank Paul Schubert, Mike Majkowski et Yorgos Dimitriadis) ont en commun. La résonance d’un accord tombant de piano annoncera la tempête : attendue, celle-ci n’en sera pas moins percutante et sa musique accidentée, qui fait de son équilibre précaire la force qui lui assurera sa diversité : ainsi Schlippenbach et Dunmall sonnent-ils maintenant l’heure de la récolte.
Red Dhal Sextet (FMR)
Enregistrement : 19 septembre 2011. Edition : 2013.
CD : 01/ White Dhal 02/ Orange Dhal 03/ Purple Dahl 04/ Red Dhal 05/ Turquoise Dhal 06/ Scarlet Dhal 13:11
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Paul Dunmall concluera ce samedi soir l'édition 2014 du festival Météo : au Noumatrouff, à la tête du Deep Asunder Four (Hasse Poulsen, Paul Rogers, Mark Sanders).
Tony Levin : Life of Dreams / Language of the Spirit (Rare Music, 2011)
Publié l'année de la disparition du batteur, sur son propre label, ce disque présente une curieuse combinaison instrumentale – Tony Levin en avait pourtant déjà expérimenté une du même acabit dans son Live in Viersen : trois saxophonistes (Dunmall, Sheppard, Underwood) l'y entouraient – qui pourrait laisser redouter, compte tenu de la puissance d'abattage des deux ténors en lice, quelque viril conclave ou contest... Il n'en est rien ! Mieux, cet enregistrement de janvier 2006 se révèle comme une bonne surprise.
Paul Dunmall (saxophones ténor & soprano), Evan Parker (saxophones ténor & soprano) et Ray Warleigh (saxophone alto, flûte), s'ils ont droit au duo de rigueur avec le tambourinaire, tirent de leurs contrepoints, en tutti, un vrai avantage et une belle dimension orchestrale. Foisonnant mais toujours détaillé, le jeu de Levin confère un admirable pouls (évident au point de se faire oublier, puis revenant nous obséder) à ces pièces improvisées dont on retiendra surtout les tissages les plus collectifs ; et Dunmall a beau tirer un peu vers « l'interstellaire », le lyrisme de Warleigh permet de convoquer d'autres ombres : un chant doit s'inventer.
Tony Levin, Paul Dunmall, Ray Warleigh, Evan Parker : Life of Dreams (Rare Music)
Enregistrement : 15 juin 2006. Edition : 2011.
CD: 01/ One Sooner 02/ Been Here Before 03/ Dark Age, Light Age 04/ Life of Dreams 05/ Barriers of Time 06/ The Word Game 07/ From the First
Guillaume Tarche © Le son du grisli
Paul Dunmall au ténor puis au soprano, soutenu par la paire Tony Levin / John Edwards. L’enregistrement date de 2005 (13 mars), qui débute au son d’un swing d’allure lente que pressent bientôt une frappe plus appuyée. Alors, le saxophoniste peut laisser libre cours à son imagination, d’autant que l’archet d’Edwards, on le sait, est fait pour l’inspirer. Le second moment de l’improvisation ne cesse d’ailleurs de gagner en intensité.
Tony Levin, Paul Dunmall, John Edwards : Language of the Spirit (Rare Music)
Enregistrement : 13 mars 2005. Edition : 2011.
CD : 01/ The Expanded Mind 02/ Language Of The Spirit 03/ Ascending 04/ Being Well 05/ Well Being
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Paul Dunmall, Mark Sanders : Pipe & Drum / Paul Dunmall, Philip Gibbs, Neil Metcalfe, Paul Rogers : Sun Inside (FMR, 2012/2011)
Dans cette course-poursuite engagée avec lui-même, Paul Dunmall et sa cornemuse ne laissent pas grand choix aux tambours de Mark Sanders. Les deux musiciens serrent leur jeu au maximum, le souffle se sature de polyphonies, les aigus tourbillonnent, la batterie désosse le continu. La transe répond présent.
Mais, en une occasion (Stand Alone with Blessing) et prenant la parole en solitaire en un trot singulier, Sanders invite son camarade à varier les registres et les hauteurs. Se malaxeront alors d’autres matières, moins répétitives et plus nuancées. Le batteur créera des motifs qu’il alimentera de ses savantes frappes tandis que la cornemuse de Dunmall inscrira quelques vers de plus à son envoûtante poésie. Et ainsi, vivra et respirera un duo débordant d’énergie et de créativité.
Paul Dunmall, Mark Sanders : Pipe & Drum (FMR / Improjazz)
Enregistrement : 7 mars 2012. Edition : 2012.
CD : 01/ Dance of the Elders 02/ Folette 03/ Mesolithic to Neolithic 04/ Stand Alone, with Blessing 05/ Lily at the Bearwood 06/ Tropical Seas of Malvern 07/ Supernatural Is Natural
Luc Bouquet © Le son du grisli
Une clarinette ombrageuse ouvre Sun Inside. Une flûte la poursuit de sa prégnante assiduité. Prétextant la présence du bois pour mieux en sonder l’écorce, guitare et contrebasse tricotent la ligne sinueuse. Maintenant, tout est activé. Il s’agit donc de s’enlacer, de converser (parfaits les couples Paul Dunmall-Phillip Gibbs et Paul Dunmall-Neil Metcalfe), de s’élever, d’activer des motifs entre fugue et contrepoint et de prospérer sans inquiéter l’autre. Et en faisant fondre les lenteurs des deux premières plages au profit d’une improvisation vivace et quasi west-coast (Dunmall est maintenant passé au soprano), prouver qu’ici, tout est mouvement.
Paul Dunmall, Philip Gibbs, Neil Metcalfe, Paul Rogers : Sun Inside (FMR / Improjazz)
Enregistrement : 2010. Edition : 2012.
CD : 01/ Sun Inside 02/ Dissolving a Rock 03/ Inside the Sun
Luc Bouquet © Le son du grisli
Asunder Trio : The Lamp (Kilogram, 2012)
En concert à Birmingham le 22 mars 2011, un trio : Asunder. A l’intérieur : Paul Dunmall, Hasse Poulsen et Mark Sanders.
Experts en tensions – voire en nervosités –, adroits dans l’art de composer avec elles, les musiciens n’avaient plus qu’à s’entendre sur trois improvisations. Chose faite, et avec nuances : Poulsen égrenant au médiator des notes qui mettent en selle le trio sur le dos d’un derviche tourneur (Asunder, « en morceaux ») avant de fomenter dans l’ombre des vagues auxquelles Sanders donnera de l’épaisseur, et dont le soprano épousera les formes pour remuer davantage.
For Tony Levin, enfin : l’hommage adressé au batteur disparu en février de la même année permet au trio de dire autrement encore. Poulsen y change sa guitare en synthétiseur distingué, les cymbales sifflent et le ténor tremble légèrement ; en satellite d’un gimmick sorti de cordes graves et sous les coups de baguettes, Dunmall ira décrocher un paquet inattendu d’aigus : emporté autant que subtilement démonstratif, à l’image du trio et de son premier disque dans son entier.
Asunder Trio : The Lamp (Kilogram)
Enregistrement : 22 mars 2011. Edition : 2012.
CD : 01/ Asunder 02/ The Lamp 03/ For Tony Levin
Guillaume Belhomme © le son du grisli
Paul Dunmall, Mark Hanslip, Philip Gibbs, Ed Ricard : Weeping Idols (FMR, 2014)
Les cinquante-et-une minutes de Weeping Idols disent beaucoup des talents de Paul Dunmall et Mark Hanslip (saxophones ténor), Philip Gibbs et Ed Ricard (guitares). Elles disent que les contrepoints inauguraux de cette impro de chambre n’auront qu’un temps. Et que se pointeront d’autres visages. Bien sûr, les guitares grouilleront de leurs échos souterrains. Bien sûr, les saxophonistes envenimeront leurs souffles. Bien sûr, les colères seront rentrées ici, brûlantes ailleurs.
Mais le temps prendra son envol : les arpèges préserveront les phrasés anxiogènes des deux saxophonistes (Bhutan). Plus loin (Better Than Words), ces deux mêmes saxophonistes se souviendront des denses reflets de la West-Coast avant de visiter des microtonalités plus récentes. A l’arrivée (Weeping Idols), ce sont les deux guitaristes qui, en un final saturant, déborderont le cadre d’un disque souvent passionnant.
Paul Dunmall, Mark Hanslip, Philip Gibbs, Ed Ricard
4 Souls, 8 Eyes
Paul Dunmall, Mark Hanslip, Philip Gibbs, Ed Ricard : Weeping Idols (FMR / Improjazz)
Enregistrement : 2012. Edition : 2014.
CD : 01/ 4 Souls, 8 Eyes 02/ Bhutan 03/ Better Than Words 04/ Weeping Idols
Luc Bouquet © Le son du grisli
Paul Dunmall, Han-earl Park, Mark Sanders : Birmingham, 02-15-11 (Buster & Friends, 2011)
Le titre de l’enregistrement est le nom d’un lieu suivi d’une date à laquelle trois musiciens y sont passés : Birmingham, 02-15-11. On y entend Paul Dunmall converser avec le guitariste Han-earl Park et le batteur Mark Sanders. Pas de label, le téléchargement est libre.
On sait les liens qui unissent Dunmall et Sanders – ce qu’ils ont pu donner par le passé : de Shooters Hill enregistré en sextette en présence de Paul Rutherford à I Wish You Peace du Moksha Big Band –, c’est donc la présence de Park – que l’on a pu entendre récemment auprès d’un autre britannique de taille, Lol Coxhill, sur Mathilde , et se fit remarquer déjà auprès de Dunmall et Sanders sur un Live at the Glucksmann Gallery – qui intéresse ici. Aux salves imparables du ténor, il oppose des nappes et quelques arpèges accrochés quand Sanders compte les points avec aplomb.
Plus loin, c’est à la cornemuse puis au soprano qu'intervient Dunmall : pour déjouer ses tours (de force et d’adresse), Park choisit une nouvelle fois la subtilité : ses accords étouffés renversent les échanges du trio, transformés bientôt en horizontalité sur laquelle les trois hommes s’entendent alors en apaisés.
Paul Dunmall, Han-earl Park, Mark Sanders : Birmingham, 02–15–11 (Buster & Friends)
Enregistrement : 15 février 2011. Edition : 2011.
Téléchargement : Birmingham 02-15-11
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Keith Tippett : From Granite to Wind (Ogun, 2011)
Dans l’art de concilier les formes, Keith Tippett et ses amis (James Gardiner-Bateman, Kevin Figes, Ben Waghorn, Paul Dunmall : saxophones / Julie Tippetts : voix / Thad Kelly : contrebasse / Peter Fairclough : batterie) frôlent la franche réussite. Impossible n’est pas Tippett et si l’unité de cette longue suite trébuche parfois, elle projette du jazz l’une de ses essentielles vertus : sa versatilité.
Dans cette fresque aux contours clairs vont s’enchaîner des brides de swing, des unissons retors, une voix hors-cadre, des cavalcades de cuivres, un solo de ténor sidérant, des oppositions insolites (voix écartelée face à ténor soyeux). Parfois, la juxtaposition des formes ne prend pas. Ainsi, quand un solo de soprano vient heurter et s’échouer sur une forme contemporaine, le procédé n’infuse que collision et incompréhension. Un petit bémol qui ne doit cependant pas décourager l’écoute d’un disque souvent remarquable.
Keith Tippett Octet : From Granite to Wind (Ogun / Orkhêstra International)
Enregistrement : 2008. Edition : 2011.
CD : 01/ From Granite to Wind
Luc Bouquet © Le son du grisli