Gregory Büttner : Pochen - Oder: Mit Nachschleifendem Zwirnsfaden Die Treppe Hinunterkollern (Herbal International, 2014)
Le dictionnaire franco-allemand propose d’utiliser « palpiter » pour traduire « pochen ». Est-ce le pouls de ce grand bâtiment (ancien couvent de Saint-Erme désormais Performing Arts Forum) que Gregory Büttner est d’abord venu tâter en 2011 ?
Au terme d’une résidence de trois semaines, Büttner improvise dans et avec les murs. Et le premier son claque, derrière lequel on l’imaginera jouant aux billes sur une surface qu’il s’agit de faire sonner – revivre, voire. Agaçant des pianos désaccordés, générant des sons plus personnels (raclements, tremblements, projections électroniques…) ou des rythmes minuscules, c’est désormais moins l’ancien couvent qu’il fait vibrer que le souvenir qu’il en garde : les sons qu’il y a capturés ont en effet été réorganisés, parfois même transformés, pour composer un disque que se disputent séquences musicales et bruits bruts. Et qui atteste, chez Büttner, un art charmant de la déstabilisation.
Gregory Büttner : Pochen - Oder: Mit Nachschleifendem Zwirnsfaden Die Treppe Hinunterkollern (Herbal International / Metamkine)
Enregistrement : 2011-2012. Edition : 2014.
Pochen - Oder : Mit Nachschleifendem Zwirnsfaden Die Treppe Hinunterkollern
Guillaume Belhomme © Le son du grisli