Le son du grisli

Bruits qui changent de l'ordinaire


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Archives des interviews du son du grisli

Pinkcourtesyphone : Description of Problem (LINE, 2014)

pinkcourtesyphone description of problem

Tous feux éteints,  ambient glabre, est-ce de l’allemand que j’entends dans le fond ? Diantre, cette collaboration Richard Chartier / William Basinski qui inaugure cette série de Pinkcourtesyphone featurings m’aura glacé les sangs avant de me baigner dans une ambient rose bonbon qui ne me va pas au teint…

Heureusement, les collaborations se suivent et ne se ressemblent pas (si ce n’est qu’elles intègrent toutes la voix à l’ambient de Chartier). Avec AGF (Our Story) c’est quelque chose d’aussi irrémédiable que des piqures de machine à coudre et avec Cosey Fanni Tutti (Boundlessly) c’est un claustro-trip érotique qui vous fait chavirer net. Mais avec Kid Congo Powers (Iamaphotograph), la voix prend trop de place et avec Evelina Domnitch (I Wish You Goodbye) c’est le retour au diaphagnangnan. Pour faire pencher la balance en faveur de son CD, Chartier se colle tout seul à Perfectory Attachments en attachant une boucle de voix cinématographique à un crescendrone. Elève Chartier… 3,5/6. C’est-à-dire déjà plus que la moyenne !



Pinkcourtesyphone : Description of Problem (LINE)
Enregistrement : 2010-2013. Edition : 2014.
01/ Description of Problem 02/ Perfunctory Attachments 03/ Our Story 04/ Boundlessly (for M. Heyer) 05/ Iamaphotograph (Darkroomversion) 06/ I Wish You Goodbye
Pierre Cécile © Le son du grisli



Throbbing Gristle : Rééditions (Industrial, 2011)

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C’est au milieu des années 1970 que des membres de COUM Transmissions, communauté d’artistes influencés par les actionnistes viennois, créent Throbbing Gristle dont la musique, « industrielle », deviendra un genre à part entière. Leur devise : Industrial Music for Industrial People ! Quatre individualités forment le groupe : Genesis P-Orridge, Cosey Fanni Tutti, Peter Christopherson et Chris Carter. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le groupe, une aubaine : la réédition des disques qu’ils autoproduisirent sur Industrial Records, leur label. Il va sans dire : les enregistrements ont été remasterisés et chaque CD comporte à chaque fois un double fait de bonus et de prises inédites.

Le temps presse ? Alors, démarrage avec Greatest Hits, compilation qui met en appétit tout amateur de morceaux faits dans l’urgence, parfois bâclés mais toujours énergisants ! La sélection est tour à tour expérimentale, violente, expérimentale, brute de décoffrage, expérimentale, comme le sont toutes les sorties du groupe : proto-techno, délirium exotique, riff de basse sur n’importe quoi de guitare, et ce n’est que le début… Car il faut écouter Greatest Hits pour comprendre qu’on ne peut pas se contenter de Greatest Hits !

En conséquence de quoi, nous voilà bien obligés de planifier une razzia sur le groupe culte : The Second Annual Report of Throbbing Gristle / D.o.A. The Third and Final Report of Throbbing Gristle / 20 Jazz Funk Greats / Heathen Earth. Et voilà de quoi tenir jusqu’en février, et 2013 encore ! Jusque-là, on aura découvert d’autres Throbbing Gristle qui se cachaient derrière le premier : pré-post-punk, noise pas encore cynique, bidouilleur d’ambiances, chanteur sous morphine (mélanges de Nico, Sid Vicious et Siouxie), danseur à terre, déviant, déviant, déviant… Et du déviant qu’on remasterise !


Throbbing Gristle : The Second Annual Report of Throbbing Gristle / D.o.A. The Third and Final Re-port of Throbbing Gristle / 20 Jazz Funk Greats / Heathen Earth / Greatest Hits (Industrial Records / Souffle Continu)
Rééditions : 2011.
Pierre Cécile © Le son du grisli


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