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Le son du grisli
julia a. miller
8 novembre 2013

Coppice : Big Wad Excisions (Quakebasket, 2013) / Epoxy (Pilgrim Talk, 2013)

coppice big wad excisions

Electronique, harmoniums et instruments personnalisés (pour ne pas dire « détournés »), sont les outils dont disposent Noé Cuéllar et Joseph Kramer pour travailler, sur disques ou en installations, à l’identité sonore de leur Coppice. Sur Big Wad Excisions – bel objet sonore qui relance la production du Quakebasket de Tim Barnes –, c’est cependant surtout l’harmonium que l’on explore.

Intelligemment, qui plus est : le duo s’interdisant la simple compagnie d’un ou deux drone(s) pour insister sur le mystérieux potentiel de l’instrument. Alors, bruits des touches, souffles avalés, ronflements découpés, pompes tremblantes révélant une navigation à l’oreille, projections saillantes, interférences de l’orgue et d’un boombox (en français correct : ghetto-blaster) font l’étoffe de compositions surprenantes.

Avec Sop, c’est-à-dire sur la troisième plage, Coppice élève son art d’un ton encore : souffles rapatriés sur bandes et soupçon électronique s’émouvront de la ligne électrique d’un ampli avant de se perdre en volutes – notes en suspension qui se frôlent et par là même s’élèvent. Hoist Spell à suivre, qui convoque harmoniums (préparés), magnétophones, préamplis, samplers… pour composer sur couches instables certes mais denses aussi : derrière la confrontation des deux harmoniums, court même une mélodie. Soit, de quoi retourner à Quakebasket, instamment.

Coppice : Big Wad Excisions (Quakebasket / Metamkine)
Enregistrement : 2013. Editions : 2013.
CD : 01/ Snuck Keel 02/ Impulses for Elaborated Turbulence (Excised) 03/ Sop 04/ Hoist Spell
Guillaume Belhomme © Le son du grisli

coppice epoxy

Enregistrés en 2011 et 2012 à Chicago, deux morceaux de Coppice font aujourd’hui autant de faces d’une cassette (qui peut être aussi téléchargée) estampillée Pilgrim Talk : Epoxy. En première, une bande-originale sans attache trouve sa raison d’être en dramaturgie faite de boucles en décalage et de notes grises rêvant de prépotence. En seconde, avec les appuis successifs de Carol Genetti (voix), Julia A. Miller (guitare-jouet), Sarah J. Ritch (violoncelle) et Berglind María Tómasdóttir (flûte), le duo taille dans le silence des formes faites de parasites et de rumeurs autrement parlants. Soit, de quoi aller voir du côté de Pilgrim Talk, illico.

Coppice : Epoxy (Pilgrim Talk)
Enregistrement : 2013.
K7 / DL : A/ A Deflective Index B/ A Refracted Index of "Seam" with Girls
Guillaume Belhomme © Le son du grisli

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