Le son du grisli

Bruits qui changent de l'ordinaire


Vers TwitterAu grisli clandestinVers Instagram

Archives des interviews du son du grisli

Arto Lindsay : Encyclopedia of Arto (Northern Spy, 2014) / Arto Lindsay, Paal Nilssen-Love : Scarcity (PNL, 2014)

arto lindsay encyclopedia of arto

Bien sûr, ça fait drôle de retrouver des morceaux que l’on connaît (par cœur pour certains) dans le désordre, chamboulés par le devoir de compilation. Un CD, un seul, concasse donc Arto Lindsay – qui en fait s’est auto-concassé puisqu’il est l'homme qui a choisi les morceaux qui résument son répertoire enregistré entre 1996 et 2004. Un CD, un seul, rapproche des morceaux d’uber-pop née sur les cendres de la No Wave aux effluves do brazil. Parfois la production manque de tact ou de retenue, mais la force de Lindsay ce sont plus ses idées que la façon dont il les arrange.

Le CD qui accompagne ce Best-Of va dans le sens de ce que j’avance. C’est même là que l’on trouvera l’intérêt de cette sortie Northern Spy, dans cette performance solo captée (la vidéo tourne, notamment ci-dessous) au Pete Candy’s Store de New York, le 8 mai 2012. L’occasion pour Lindsay de donner de grands coups de guitare / voix dans le corpus-fourmilière (grossi par des reprises de MPB).

Griffant ses accords réduits, jappant avec panache, repoussant la note à plus tard, gribouillant un noise ludique (comme sur la fin de The Prize), Lindsay retrouve son ADN DNA et réinvente en interprète casseur son corpus de compositeur. Pour que l’auditeur trouve ses repères, il faudra qu’il connaisse le bonhomme ou apprenne à le connaître… voilà donc le but de l’Encyclopédia of Arto : qu’à la fin, tout le monde s’y retrouve !





Arto Lindsay : Encyclopedia of Arto (Northern Spy / Souffle Continu)
Enregistrement : 1996-2012. Edition : 2014.
2 CD / 2 LP : 01/ Skies 02/ Simply Are 03/ Illuminated 04/ The Prize 05/ Personagem 06/ Child Prodigy 07/ Ridiculously Deep 08/ Complicity 09/ Invoke 10/ Reentry 11/ Combustie 12/ Ondina – 13/ The Prize 14/ Privacy 15/ Pony 16/ Erotic City 17/ Invoke 18/ Maneiras 19/ O Mais Belo dos Belos 20/ Garden Wall of Guitar 21/ Illuminated 22/ Simply Beautiful 23/ Estação Derradeira 24/ Wall of Guitar
Pierre Cécile © Le son du grisli

arto lindsay paal nilssen-love scarcity

La rencontre entre Arto Lindsay et Paal Nilssen-Love date du 2 juillet 2013 – d'autres que celle-ci se sont faites entendre depuis (ci-dessous, à Moers). En concert à Rio, le duo arrangea sur l’instant une frappe nerveuse et une guitare revêche, en somme deux approches faites pour s’entendre. Scarcity, de documenter un échange débridé, souvent raide, que les exclamations de Lindsay transforment presque en recueil de chansons bruitistes.

Arto Lindsay, Paal Nilssen-Love : Scarcity (PNL / Souffle Continu)
Enregistrement : 2 juillet 2013. Edition : 2014.
LP : A/ Scarcely  B/ Scarcely 2
Guillaume Belhomme © Le son du grisli



Ceramic Dog : Your Turn (Yellow Bird, 2013)

ceramic dog your turn

-    Moins performant, Marc Ribot, sur ce nouvel opus de Ceramic Dog ?
-    Possible !

La raison serait une triple perte sèche : d’humour (alors que le trio que le guitariste forme avec Ches Smith et Shahzad Ismaily pensait en avoir un minimum), de repères (à force de multiplier les clins d’œil, d’Hendrix à T-Rex, et les resucées, de la pop indé sous-Morphine au power rock en passant par la reprise du Take 5 de Dave Brubeck) et surtout, surtout, de distance avec son sujet : la musique.

Car Ribot et ses comparses (que rejoignent à l’occasion Arto Lindsay à la guitare, Eszter Balint à la voix, Dan Willis au hautbois ou Keefus Ciancia aux samples) donnent l’impression de s’amuser entre eux sans vraiment chercher à lier contact avec nous. On e-bowe et on fuzze, on gimmicke à foison, on déroule du free solo au mètre ou on singe une musique exotique : rien n’y fait…

-    Dispensable ce nouvel opus de Ceramic Dog ?
-    Ôuch que oui !

Ceramic Dog : Your Turn (Yellow Bird)
Edition : 2013.
CD : 01/ Lies My Body Told Me 02/ Your Turn 03/ Masters of the Internet 04/ Ritual Slaughter 05/ Avanti Populo 06/ Ain’t Gonna Let Them Turn Us Round 07/ Bread and Roses 08/ Prayer 09/ Mr. Pants Goes to Hollywood 10/ The Kid is Back! 11/ Take 5 12/ We Are the Professionnals 13/ Special Snowflake
Pierre Cécile © Le son du grisli


Jean-François Pauvros : 7 films de Guy Girard (La Huit, 2019)

pauvros guy girard

A l'occasion d'une actualité chargée (parution du Martien avec Charles Pennequin, d'A tort et au travers avec Antonin Rayon et Mark Kerr et du concert qu'il donnera avec les mêmes Rayon & Kerr le 3 octobre au Théâtre Dunois à Paris), le son du grisli passera quelques jours avec Jean-François Pauvros. Quelques films, pour débuter. 

Comme surpris par son silence après avoir recouvert de sable sa guitare électrique, Jean-François Pauvros s’en éloigne, sur l’immensité d’une plage normande. Faut dire qu’elle est souvent brûlante, la guitare de Pauvros, parfois patraque quand elle a besoin d’une grosse révision. Toujours présente même quand l’improvisateur se fait cuire deux œufs. Toujours à l’ouvrage quand elle égratigne Hendrix ou qu’elle hurle son fiel avec Keiji Haino ou Arto Lindsay. Toujours en action pour narrer les Bites de Chien.

Voilà, nous sommes entrés en plein cœur de Don Pauvros de la Manche, faux documentaire de Guy Girard. Faux parce qu’on ne documente pas Pauvros. Pauvros est action-fiction, personnage insaisissable même s’il reste toujours présent au cadre. Le réalisateur plante sa caméra et, toujours, quelque chose surgit. C’est facile, finalement, de filmer Pauvros : même le rien, ses déplacements avec guitare en bandoulière c’est de la haute épopée. Et nous n’en sommes qu’au premier film.

Et puis Pauvros soliloque à l’hôtel Innova et le réceptionniste est ravi. Et puis on suit un vieux rafiot (le Batofar en personne), on observe les observateurs (d’éclipse), on observe (l’éclipse). Et où l’océan s’arcboute. Et où l’on déambule. Et où l’on poursuit un ours blanc. Et où les corbeaux japonisent. Et dans le Batofar, Pauvros, Haino et François Causse poussent la saturation à terme (les mi-grateurs). Et puis, le clip tué mon amour avec Charles Pennequin et JFP.

Et puis, Catalogue (JFP, Jac Berrocal, Gilbert Artman) à Bruxelles en 2016 soit le rouge feu en action (trop court : 3 minutes !!!! Carton Rouge). Et puis, Marteau Rouge (JFP, Jean-Marc Foussat, Makoto Sato + Joe McPhee) : une autre fusion (en rouge feu toujours) avec déclaration en forme d’hymne amoureux à ceux qui causent dru. Et enfin Campus les studios rebelles. Ce n’est qu’un combat continuons le début semblent dire les dizaines de musicos passés par là tandis qu’une poule en recherche de cure-dents risque le court-bouillon électrique. Et à la fin, ils gagneront.

Jean-François Pauvros : 7 films de Guy Girard
La Huit / CNC
Captation : 1984 - 2016. Edition : 2019
Avec Jean-François Pauvros, Keinji Haino, Arto Lindsay, François Causse, Charles Pennequin, Jac Berrocal, Gilbert Artman, Jean-Marc Foussat, Makoto Sato, Joe McPhee…
Luc Bouquet © Le son du grisli

Image of A paraître : Le Martien de Charles Pennequin & Jean-François Pauvros


Arto Lindsay : Cuidado Madame (Ponderosa / northern Spy / P-Vine, 2017)

arto lindsay le son du grisli cuidado madame

Un nouveau disque d’Arto Lindsay, c’est toujours un (petit) événement. Une envie de découvrir et une appréhension accrochée à la queue de cette envie : n’aura-t-il pas trop abusé des synthés ou de la basse de son fidèle Melvin Gibbs ? et les nouvelles chansons, comment sont-elles les nouvelles chansons ? Car il faut avouer que c’est souvent les montagnes russes, avec Arto. Un coup nous voilà parti dans une complainte brésilienne que n’aurait pas reniée le tropicalisme le plus triomphant, un autre c’est dans un marasme à couches électroquatrevingt qu’il peut vous plonger quand il n’essaye pas de vous perdre dans des expérimentations parfois alambiquées…

Sur ce nouvel album studio (plus de dix ans après Salt, même si depuis il y a eu la sortie de Scarcity, avec Paal Nilssen-Love), notre homme est accompagné  du fidèle Gibbs et s’est adjoint (entre autres) les services de musiciens qui promettent : le pianiste Patrick Wilson, le guitariste Patrick Higgins et le percussionniste Kassa Overall (qui a battu le tambour derrière Geri Allen ou Peter Evans). Avec Higgins, il cosigne par exemple cet Arto vs. Arto, un clash de guitares et de programmations qui renvoie à ses expérimentations les plus radicales (avec DNA mais aussi avec ses duos avec Peter Scherer ou ses exploits guitaristiques dans les Lounge Lizards).

Mais avant et après, il balance (oui, « balance »), comme à son habitude, entre des loops nonchalantes et des jeux de construction audacieux. Côté Brésil, Arto copie et colle le candomblé, met des mots sur une partition du violoniste Luis Filipe de Lima ou compose avec son amie Marisa Monte ou le jeune chanteur Lucas Santanna. Bref, il explose, comme à son habitude encore, toutes les frontières et si ça ne marche pas toujours on lui redira, pour Grain by Grain, Deck ou Uncrossed, tout le bien qu’on pense de lui, de son talent, de ses excès et même… de ses défauts !

a1543875685_10

Arto Lindsay : Cuidado Madame
Ponderosa Music & Art / P-Vine / Northern Spy
Edition : 2017.
Pierre Cécile © Le son du grisli

 

le son du grisli 2


Arto Lindsay : Invoke (Righthouse Babe, 2002)

invokesli

Invoke est l'élément perturbateur de la discographie d'Arto Lindsay. Un disque mal parti puisque son premier titre, Illuminated, est peut être celui qui a donné le meilleur exemple de la miévrerie constante qui conseille Lindsay sur deux à trois morceaux sur chaque disque – Over/Run sera l'autre morceau à regretter, production old school qui doit sans doute beaucoup à la grosse patte de Melvin Gibbs.

Mais le reste d'Invoke, comment dire ? Comme si l'inventivité s'emparait du corps maigre d'Arto Lindsay, le remue en coquille de noix au milieu d'un océan sévère, lui fait avaler des tasses de mélodies sans prétention mais fantastiques sur lesquelles il place son chanté-parlé avec un élégant recul. Cette même élégance le pousse à entonner des chansons de différentes natures : sur Predigo il renvoie Tom Zé dans ses cordes et ses accordéons, sur You Decide il se grime en Prince caribéen, sur Unseen il se noie littéralement sous des flots de dark électronique. Plus loin, c'est encore de la poésie sonore ou une bossa non-triste (Beija-Me qu'il interprète auprès du guitariste Vinicius Cantuaria).

Si Invoke est un disque pop, on parle ici d'une pop qui ressemble à ce que les disques de DNA et d'Ambitous Lovers furent au rock ou à ce que ceux des Lounge Lizards furent au jazz : des nuances savoureuses qui relativisent toutes les tables de la loi et qui font au final de grands albums de vulgarisation expérimentale.

Arto Lindsay : Invoke (Righthouse Babe)
Edition : 2002.
CD : 01/ Illuminated  02/ Predigo 03/   Ultra Privileged 04/ Over/Run 05/ Invoke 06/ You Decide 07/ In the City That Reads 08/ Delegada 09/ Uma 10/ Clemency 11/ Unseen 12/ Beija-Me
Pierre Cécile © Le son du grisli

a

Présent aussi au Festival Météo, Arto Lindsay y jouera ce samedi 28 août au côté du guitariste Jean-François Pauvros.


Marc Masters: No Wave (Black Dog Publishing - 2007)

nogrisliwave

A l’origine d’un mouvement singulier, une compilation : celle que Brian Eno produit en 1978, intitulée No New York. Sur celle-là, quatre groupes : Mars, DNA, The Contortions et  Teenage Jesus and The Jerks, qui modifieront le cours new-yorkais des choses dans les mois à suivre, sous couvert d’une attitude : No Wave.

Alors qu’ouvre à Paris une exposition consacrée à une ancienne jeunesse française, enfants de Mai 1968 qui ne manqueront pas d’en profiter mais oublieront aussi, malgré les dires et l’histoire qu’il est toujours tentant de réécrire, de mettre au jour une forme singulière d’art et de musique – de celle que l’on ne retrouve pas au même moment un peu partout dans le monde : Madrid, Sao Paulo ou, même, Bucarest – la lecture du No Wave de Marc Masters permet à l’esthète nostalgique de s’intéresser à quelques personnages à avoir, véritablement, su allier fond et forme : Mark Cunningham, Arto Lindsay, Lydia Lunch, James Chance, Rhys Chatham ou encore Glenn Branca, traînant, sur les pas du Velvet et, surtout, de Suicide, leurs idéaux désinvoltes (remise en cause de la technique instrumentale, du recours systématique à la mélodie, et donc, velléité envers l’industrie musicale) dans des lieux choisis : CBGB’s, The Kitchen, Max’s Kansas City. Nonchalant, leur nihilisme a bientôt fait de construire un post-punk intéressé autant par la virulence du free jazz que par les hallucinations krautrock, et de mettre en avant ses premiers défenseurs : Mars et DNA, Teenage Jesus and The Jerks et The Contortions, dont l’histoire est racontée par le détail dans les deux premiers chapitres du livre. Et puis, écartés par Eno de sa compilation – pour cause de mésentente, vraisemblablement –, Theoretical Girls de Glenn Branca (auprès duquel jouent régulièrement Lee Ranaldo et Thurston Moore) et The Gynecologists de Rhys Chatham, derniers précurseurs qui finiront de convaincre d’autres groupes encore de ne pas hésiter à se mettre en scène : Ike Yard, Swans, Sonic Youth, Red Transistor, Lounge Lizards, entre autres.

Collant au mouvement jusque dans sa présentation, le livre de Masters reproduit photos et flyers, pochettes de disques et extraits de fanzines, entre les témoignages et les informations présentées avec clarté. L’essentiel est là : No Wave expliquée et scène d’importance, que certains de ses acteurs tâchent de relativiser (Lydia Lunch : « on jouait et c’était tout, on ne pensait à rien ») quitte à en rajouter dans l’élégance, quand d’autres, copies mignonnes et provinciales, confondent sous les ors d’une galerie parisienne leurs fêtes de jeunes adultes avec une inspiration d’artiste qui, jusqu’à aujourd’hui, leur aura échappée. Guillaume Belhomme © le son du grisli

le son du grisli couv twitter


Marc Ribot: La corde perdue / The Lost String (La Huit, 2007)

marc ribot the lost string la corde perdue

En suivant le guitariste Marc Ribot dans les rues de New York, la réalisatrice Anaïs Prosaïc signe le portrait sobre et efficace d’un guitariste en quête d’expériences différentes.

Pas toujours heureuses, d’ailleurs, tant Ribot semble chercher davantage à multiplier les interrogations qu’à mettre la main sur une solution définitive. L’effet du doute, sûrement, mis en images : archives datant des années 1990 (tentatives inquiètes sur la scène de la Knitting Factory), témoignages d’anciens partenaires (Arto Lindsay), ou extraits de concerts auprès des Cubanos Postizos.

Ailleurs, le guitariste raconte ses origines familiales, donne tous les gages du père anxieux mais attentif, interroge la capacité de la musique à répondre efficacement à la marche du monde, enfin, ballade ses inquiétudes d’un continent à l’autre, sur lesquels il donne en représentations autant de gestes adroits que d’hésitations formelles. Comme en 2003, à Pau, où Prosaïc aura filmé l’interprétation de quatre morceaux en solo, pour n’oublier aucune des nécessités imposées par son sujet, et achever son film saisissant.

Anaïs Prosaïc : Marc Ribot. La corde perdue / The Lost String (La Huit)
Edition : 2007. Réédition : 2015.
DVD : La corde perdue / The Lost String
Guillaume Belhomme @ le son du grisli (2007 / 2015)


New York Noise, Vol. 2 (Soul Jazz, 2006)

grisyorknoise

Revenant pour la deuxième fois sur la somme d’enregistrements due à la No Wave (1977-1984), le label Soul Jazz, grand façonneur de compilations réfléchies, fournit ici au mémoire historique d’autres exemples et d’autres noms extirpés d’un Lower East Side d’une autre époque.

A côté des chefs de file que furent Red Transistor, Rhys Chatham ou Glenn Branca (ici au sein de The Static), instigateurs et classiques d’un genre bruitiste et sombre, le disque rappelle des groupes aux influences plus exotiques, que la No Wave finira par assimiler : funk – robotisé pour Vortex Ost ou disco pour Felix –, musique répétitive (Mofungo avec le soutien d’Elliot Sharp, Glorious Strangers), Great Black Music (Jill Kroesen aux côtés de Bill Laswell, Pulsallama) ou tropicalisme trouvant sa place au coin de rues à angles droits (Don King, auquel prenait part Arto Lindsay).

Poussée ailleurs jusqu’aux abords de la Cold Wave par Certain General, ou approchant des rives de la New Wave au son du Radio Rhtythm (Dub) de Clandestine, la sélection rapporte aussi l’écho d’une No Wave expatriée (les londoniennes d’Ut offrant même au style un de ses premiers préfixes post) et de jeunes espoirs d’alors, qui auront confirmé dans différents domaines (Sonic Youth, et The Del-Byzanteens de Jim Jarmush, loin d’être anecdotique). Furieux et éclaté, New York Noise Vol. 2 recrache 16 titres d’époque et de genres. Enregistrés par des groupes en costumes, parfois efficaces, d’autres fois plus à même de renseigner sur les us et non coutumes d’une scène excentrique qu’oeuvrant véritablement pour la qualité musicale de celle-ci. Mais à la présence toujours nécessaire, voulue – et donc, adoubée – par le savoir-faire de Soul Jazz.

New York Noise, Vol. 2 (Soul Jazz Records / Nocturne).
Edition : 2006.

CD : 01/ Pulsallama : Ungawa Pt.2 02/ Mofungo : Hunter Gatherer 03/ Red Transistor : Not Bite 04/ Vortex Ost : Black Box Disco 05/ Certain General : Back Downtown 06/ Sonic Youth : I dreamed I Dream 07/ Rhys Chatham: Drastic Classicism 08/ Clandestine : Radio Rhythm (Dub) 09/ Glorious Strangers : Move It Time 10/ Felix : Tigerstripes 11/ The Del-Byzantines : My hands Are Yellow 12/ Don King : Tanajura 13/ Jill Kroesen : I’m Not Seeing That You Are Here 14/ Ut : Sham Shack 15/ The Static : My Relationship 16/ Y Pants : Favorite Sweater
Guillaume Belhomme © Le son du grisli



Commentaires sur