Pª : 9 (Drone Sweet Drone, 2013)
A main gauche, Soizic Lebrat, violoncelliste qui improvise seule ou accompagnée (par Heddy Boubaker, Jean-Marc Foussat, Sophie Agnel…). A main droite, Amaury Bourget qui – dixit le site du label Drone Sweet Drone – a développé « le dispositif électro-acoustique SeMoNO!LinA, qu'il utilise dans divers contextes (reprise du son d'un musicien ou de sons concrets pré-enregistrés) ».
On comprend donc comment s’est fabriqué 9, le premier album de Pª : Lebrat joue et Bourget la reprend. Non pour la corriger mais pour construire une « musique contemporaine polymorphe » (cette fois, c’est le site internet du duo que je cite). « Polymorphe » est le terme approprié, puisque les musiciens peuvent créer une superbe plage que l’on aimerait voir dansée par Josef Nadj (Neuf, où Lebrat suspend ses gestes pour que Bourget donne des ailes à leurs empreintes sonores) ou ennuyer en regagnant le monde de l’impro contemporaine entendue et réentendue (Persépolis). Et si Bourget peut aider Lebrat à sortir un impressionnant chant de gorge (Sables), le duo peut aussi expérimenter sans se soucier de la présence de l’auditeur (Coda). Voilà pourquoi l’avis est mitigé, ce qui n’empêche pas de le donner quand même !
Pª : 9 (Drone Sweet Drone)
Enregistrement : juillet 2009. Edition : 2013.
CD / Téléchargement libre : 01/ Neuf 02/ Sur les fils 03/ Persépolis 04/ Sables 05/ La conférence 06/ Coda 07/ .*.*
Pierre Cécile © Le son du grisli