Jason Robinson : The Two Faces of Janus (Cuneiform, 2010)
Encore sous le charme de Cerulean Landscape (Clean Feed), on pose délicatement The Two Face of Janus dans son lecteur en espérant que se reproduise le miracle. Dès les premières notes, nous sommes fixés : l’ennui sera géant. Ce jazz dont la source pourrait être le M’Base de Steve Coleman cherche-t-il autre chose que convaincre auditeurs et organisateurs ?
Que dire de cette musique et de ces musiciens – certes talentueux, là n’est pas la question (Liberty Ellman, Drew Gress, George Schuller, Marty Ehrlich, Rudresh Mahanthappa) – si ce n’est pointer l’impression tenace d’un sinistre copier-coller. La fusion était une impasse, ce jazz-là n’est pas loin de l’être. Ce jazz, je n’ai aucune envie de le décrire : il pullule dans les magazines spécialisés, les clubs, les festivals. Il contamine la jazzosphère.
Quel dommage ici que le souffle inspiré et inspirant de Jason Robinson (The Elders, The Twelfth Labor) ne soit pas mieux mis en valeur. Ici, ce regret est grand.
Jason Robinson : The Two Faces of Janus (Cuneiform / Orkhêstra International)
Enregistrement : 2008. Edition : 2010.
CD : 01/ Return to Pacasmayo 02/ The Two Faces of Janus 03/ The Elders 04/ Huaca de la Luna 05/ Tides of Consciousness Fading 06/ Cerberus Reigning 07/ Persephone’s Scream 08/ Paper Tiger 09/ Huaca del Sol 10/ The Twelfth Labor
Luc Bouquet © Le son du grisli