Oneida, Rhys Chatham : What’s Your Sign? (Northern Spy, 2016)
Ces dernières années, je dois bien avouer que Rhys Chatham a su m’intéresser à son sur-mimimalisme (post-minimalisme, vraiment ?) en fusion. Que ce soit seul (sur The Bern Project) ou presque (sur Outdoor Spell) ou avec d’autres minimalistes du genre Charlemagne Palestine (avec Youuu + Meee = Weeee). Vous imaginez comme ma curiosité a été piquée quand j’ai appris la publication de ce duo avec Oneida (suite à une rencontre sur scène voir ci-dessous au festival Ecstatic Music Festival de NYC) ans la très recommandable écurie Northern Spy.
De ce groupe-là, Oneida, je n’avais rien entendu depuis Rated O, puisque je l’avais peu goûté (tant de cohérence me surprend). Et bien la collaboration commence avec des guitares étranglées au médiator et dissonantes à souhait : un goût de no wave qui virerait garage avant de partir en vrille (Bad Brains) je-n’ai-pas-compris-pourquoi découpée à la serpe…
A peine remis de mes émotions, deux « Oneida Version » de Well Tuned Guitar et The Mabinogian qui font valser l’électrique fuzz avec le répétitif-déflagratif mais le meilleur n’est pas encore arrivé. Quelques accords au médiator et c’est A. Philip Randolph at Back Bay Station : c’est donc là que la collaboration emporte tout sur son passage, des flûtes, des vents, des bouts de batterie, et même la voix du chanteur dans une fantasia délirante. Hirsute oui mais : j’ai bien fait de faire confiance à Rhys Chatham et (même) de revenir à Oneida.
Oneida, Rhys Chatham : What’s Your Sign?
Edition : 2016.
Northern Spy
CD : 01/ You Get Brighter 02/ Bas Brains 03/ Well Tuned Guitar (Oneida version) 04/ The Mabinogian (Oneida version) 05/ A. Philip Randolph at Back Bay Station 06/ Civil Weather
Pierre Cécile © Le son du grisli
Benjamin Fogel : Swans et le dépassement de soi (Playlist Society, 2016)
Si Swans et le dépassement de soi est un livre davantage consacré à Michael Gira qu’au groupe qu’il a emmené de 1982 à 1997 et emmène de nouveau depuis 2010, c’est que la question se pose : une fois relevées (quand même) l’importance de sa compagne, Jarboe – qui, dans la courte préface qu’elle signe ici, insiste sur la détermination et la concentration nécessaires à l’entreprise – et (si l’on veut faire au mieux) celles de Jonathan Kane et Norman Westberg, Swans est-il « autre chose » qu’un Michael Gira amplifié ?
Au début de son livre, Benjamin Fogel pose une autre question : « Qui es-tu, Michael Gira ? » Simple, certes, mais qui a le mérite de prévenir que l’auteur ne s’embarrassera pas de circonlocutions : appliqué – impliqué, parfois, maniant souvent le « je » –, celui-ci retrace chronologiquement le parcours de son sujet : adolescence vagabonde puis artiste, découverte de pratiques musicales inspirantes (Glenn Branca, Rhys Chatham) et création d’une musique épaisse, voire grave, qu’il n’aura plus qu’à développer en studio (treize disques) ou sur scène (surtout).
Si l’œuvre de Swans est inégal, c’est là un de ses charmes. Rustres et sérieux, ses airs sont sans doute plus « imposants » que « bruyants », mais ils recèlent souvent des surprises et, surtout, profitent du charisme de Gira. Et puis, il y a ces prises de position que certains timides jugeraient radicales – reniement par exemple de l’inaudible The Burning World (dont sont Karl Berger, Fred Frith ou Mark Feldman) souillé par la production de Bill Laswell, concrétisation d’un goût prononcé pour le Do It Yourself (sous étiquette Young God Records, qui produira aussi Akron/Family, Lisa Germano ou… Devendra Banhart), rapport « à l’autre » plutôt compliqué… – et ces contradictions déroutantes, que l’ouvrage de Fogel parvient, autant que faire se peut, à mettre en lumière, et dont il se nourrit même.
Benjamin Fogel : Swans et le dépassement de soi
Playlist Society
Edition : 2016.
Livre : 187 pages. Préface de Jarboe.
Guillaume Belhomme © le son du grisli
Ich Bin N!ntendo : Lykke (Shhpuma, 2016)
D’Ich Bin N!ntendo je sais assez peu de choses, que je vous transmets : c’est un trio de rock (qualifié de « post-punk » ou « post-no wave ») qui a déjà enregistré avec Mats Gustafsson (l’album Ich Bin N!ntendo & Mats Gustafsson). C’est aussi une formation toute classique guitare-voix (Christian Skår Winther) / basse (Magnus Skavhaug Nergaard) / batterie (Joakim Heibø Johansen, par ailleurs membre de Moe) qui se propose de vous électriser pendant une demi-heure (c’est peu, mais il faut quand même tenir).
Lykke, quant à lui (le CD), contient six morceaux en prise directe qui donnent dans une non pas « post » ni « no » no wave mais dans une « new » no-wave, si j’ose dire… On a du mal à saisir les textes, d’autant que les chansons vont à fond de train, alors on s’en remet à l’urgence de ce rock de combat. Excellente entrée en matière, Body est sans doute la plus belle pièce de l'opus qui remue des souvenirs (entre The Ex et Suicide) et dont l’énergie noire contamine tout l’album (un peu longue à un moment, quand même, sa courte durée). Mais ne boudons pas notre plaisir, même si un bon vieux Rhys Chatham ou James Chance aura toujours ce supplément d’âme…
Ich Bin N!ntendo : Lykke
Shhpuma
Enregistrement : 2015. Edition : 2016.
CD / LP : 01/ Body 02/ Hyper Sensitive 03/ Growth 04/ Looks 05/ Planes Are at Least Honest 06/ Social Asphalts
Pierre Cécile © Le son du grisli
Christophe Deniau : Downtown Manhattan 78-82 (Le Texte Vivant, 2015)
Je dois dire que de la No Wave aux Dancefloors ma préférence va à la première, il y a bien longtemps que j’ai déserté les pistes pour avoir fini la dernière fois la tête aux sanitaires comme qui dirait. Bien. L’époque qui nous intéresse (quatre ans) va de (19)78 à (19)82, c’est court et ça m’arrange.
Quoique. Plus de 250 pages pour quatre années new yorkaises (d’accord, l’auteur raconte quand même toute l’histoire de la Grosse Pomme en quelques pages et ne parle pas que de musique mais aussi d’art & de cinéma), mais OK, je m’y colle. On reprend : le Velvet qui passe au Café Bizarre, Suicide et le punk version US, les origines du hip-hop, le disco et la No Wave… On ne refait pas le match (des punks contre les arty par exemple) mais toute l’histoire et si tant est qu’on ne la connaît pas alors ce sera bienvenu.
C’est surtout quand Christophe Deniau (l'auteur du livre) prend Arthur Russell pour exemple qu’il fait preuve de personnalité. Eh oui, le Russell qui passe de la musique contemporaine au disco raconte à lui tout seul tous les rapprochements de cet âge d’or culturel. On peut bien nous servir du free jazz et du post-punk, nous réchauffer The Clash ou Malcolm McLaren, le début des 80's c’est (à mon avis) déjà plus ça. Heureusement qu’overdoses, hépatites et SIDA ont mis un terme à la fête sinon quoi j’en étais reparti pour 250 nouvelles pages ! Ce qui ne m’empêchera pas d’aller picorer de temps en temps dans le Deniau en réécoutant No New York ou Marquee Moon…
Christophe Deniau : Downtown Manhattan 78-82. De la No Wave aux dancefloors
Le Texte Vivant
Edition : 2015.
Livre : Downtown Manhattan, 259 pages
ISBN : 978-2-36723-097-9
Pierre Cécile © le son du grisli
Mattin : Songbook #5 (Disembraining Machine, 2014)
Trois chansons sur la première face, deux sur la deuxième : c’est donc un vinyle de plus ! Et un Mattin de plus, mais (c’est toujours la question) dans quel genre cette fois ? Après pas loin de deux ans passés à me poser la question j'ose enfin une réponse : dans le genre post-punk / no wave ou je ne sais quoi (le sait-il lui-même ?).
En tout cas, le démon l’habite (j’aurais pu écrire l’a-beat) et le voilà (avec des comparses qui ont pour noms Alex Cuffe, Andrew McLellan, Dean Roberts, Joel Stern) qui éclate sur nos murs dans un son de ballade qui bat de l’aile, de motorisch ou berlinischbowie (mais en fait c’est pas Bowie mais Eno, qu’est-ce que j’y comprends, moi ? Il faudrait que je me cogne un jour les vocals d’Eno, ça c’est autre chose), de sonic vielle improrock ou de poésie guitarhéroïnomane... Tout ça pour persister & dire que c’est toujours foutraque, Mattin ; c’est toujours troublant aussi.
Mattin : Songbook #5
Disembraining Machine
Edition : 2014.
LP : A1/ What Isn’t Music After John Cage? A2/ Aware Of Its Own Meditation A3/ Stuck In Our Own Trap – B1/ Alienation As An Enabling Condition B2/ The Act Acting On Itself
Pierre Cécile © Le son du grisli
Les massifs de fleurs : T’es pas drône (CCAM, 2015)
Ce n’est pas le premier (mais faut dire que le deuxième) CD des Massifs de fleurs du chanteur « impopulaire » Frédéric Le Junter et du guitariste Dominique Répécaud. Mais T’es pas drône est mon premier Massifs de fleurs – on sait qu’il ne faut pas y pousser mamie (qui est cette personne ?), or c’est pas l’envie qui m’en manquera.
Le duo œuvre dans le registre de la chanson décalée / expérimentale, de la ritournelle rock et de la poésie barge… Le duo, c’est aussi un gars de la campagne qui découvre l’électricité : l’accent de Le Junter débite des phrases courtes, des citations, des pastiches, des jeux de mots, des à-peu-près qui mélangent tous (mais alors tous) les genres, des Who des villes à l’Halliday des champs.
Mais bon. Ces exercices de styles et ces mini-phrases « rigolotes » m’ennuient pas mal, et je me raccroche à la guitare (c’est possible). Un blues / rock / no wave, qui enterre un peu cet arrière-goût de Didier Super plus que d’Annegarn & de Thiéfaine plus que d’Arno, mais bon… Au trente-huitième jeu de mots, je n’en peux plus. Mais je ne raccroche pas (déontologie oblige). Mais alors que je m'accroche, Le Junter me lance un « je me sens vieillir d’un coup sec » qui résume exactement ce que je ressens en ce moment. Et c'est là que je prends la décision (ferme) d'arrêter de vieillir.
Les massifs de fleurs : T’es pas drône (CCAM)
Edition : 2015.
CD : 01/ Le progrès 02/ T’es pas drône 03/ On y reviendra 04/ Garde Ca 05/ Cà m’a plu 06/ My Degeneration 07/ Cà se jette 08/ Massifs 09/ Sarcophage
Pierre Cécile © Le son du grisli
Charles Hayward, Kawabata Makoto, Guy Segers : Uneven Eleven (Sub Rosa, 2015)
Je n’ai que rarement eu l’occasion d’entendre Makoto Kawabata sans ses Acid Mothers Temple (même dedans d’ailleurs, il faut savoir le débusquer) et cette captation de concert au Café Oto l'année dernière a mis un terme à cet étrange phénomène. Avec le guitariste japonais, il y avait le bassiste belgo-électrique Guy Segers et le batteur Charles This Heat Hayward.
L’atmosphère du concert est bon enfant, le public est proche & enthousiaste. Il n’en faut pas plus aux trois hommes pour improviser un rock que l’on qualifiera, selon les plages, de « blues », « prog », « tribal , « no wave » ou même « funk ». Si ce n’était que ça, ce ne serait pas grand-chose, un concert de plus de loops de basse, de guitar solos et de costaude batterie, des improvisations assez pépères (malgré tout le respect que je dois aux musiciens)…
Mais (car il y a un mais) c’était sans compter sur le message des premières secondes du concert : c’est indubitable, il y a quelque chose dans l’air que les déclinaisons fastoches et les tissages rock-cliché ne peuvent réduire en miettes. Et bing, c’est Excavation, une perle dyonisiaque de treize minutes, & plus loin Hologram, une piste de noisy tirée à quatre épingle, qui nous forcent à l’admettre : dans ou hors d’AMT, on doit toujours faire confiance à Makoto Kawabata.
Charles Hayward, Kawabata Makoto, Guy Segers : Uneven Eleven : Live at Café Oto (Sub Rosa)
Enregistrement : 24 mai 2013. Edition : 2015.
2 CD / LP : CD1 : 01/ Dislocation 7 03/ Combustible Comestible 03/ Benevolent with Hybrid Shoes 04/ Excavation 05/ Dune 11 – CD2 : 01/ Slow Sweep 02/ Javelin 03/ Irrigation 04/ Hologram 05/ Global Anaesthesists
Pierre Cécile © Le son du grisli
Guy Darol : Outsiders (Le Castor Astral, 2014)
La clef de ce recueil de portraits est à trouver dans l’évocation que fait Guy Darol, son auteur, de The Shaggs, trio de musiciennes imprécises motivées par la volonté d’un père. Ainsi, pages 371 à 374, remarque-t-on une vive prose delteillienne, une recommandation de Frank Zappa – dont Darol est spécialiste et qui plaçait The Shaggs au-dessus des Beatles – et une référence au critique Irwin Chusid, qui tenait le trio pour les « Godmothers of Outsider Music ».
Outsider Music comme il existe un Oustider Art (Darol fait d'ailleurs souvent référence à Adolf Wölfli, au Facteur Cheval, à Gaston Chaissac…) – Graeme Revell n’avait-il pas baptisé son label Musique brute ?… – soit : une musique de la marge – … et Sub Rosa, plus récemment, initié une série Music in the Margin ? – et du déséquilibre, concept-ou-presque qui s’applique en effet aux Shaggs, mais non pas à tous les musiciens loués ici.
C’est qu’il y a d’autres portes derrières lesquelles différents « outsiders » se bousculent : loosers magnifiques ou winners oubliés – après tout, les premiers seront les derniers, dit Jesus II –, estafettes aux messages nébuleux ou morosophes reclus, mauvais coucheurs de songwritters ou (artificiellement ou non) haut perchés incapables de compromis, loufoques aux goûts peu assurés ou beaux renonçants enfin, bref : fous musicaux, suicidés parfois, qu’André Blavier aurait pu recenser.
A la place de Blavier, c’est Darol qui phrase et ranime énergumènes sur le fil (Syd Barrett, Tim Buckley, Kenneth Higney, Jandek, Bill Fay, Kevin Ayers, Daevid Allen...) et autres inventifs pathologiques (The Godz, Richard Pinhas, Moondog, Joe Meek, Eugene Chadbourne, GG Allin...). Et si les 80 trompe-la-mort en question sont à recommander à des degrés divers, la prose de Darol leur assure une postérité toujours justifiée au son de genres (folk, rock, fluxus, free music, punk, no wave, performance, actionnisme…) aussi différents qu'eux.
Guy Darol : Outsiders. 80 francs-tireurs du rock et de ses environs (Le Castor Astral)
Edition : 2014.
Livre : Outsiders. 80 francs-tireurs du rock et de ses environs
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Kim Gordon : Is It My Body? (Sternberg Press, 2014)
On sait la passion de l’art qui travaille Kim Gordon, comme son penchant pour l’écriture. Dans ses publications – presque œuvre critique –, Branden W. Joseph est allé fouiller. Sa sélection, publiée sous le nom Is It My Body?, fait cohabiter des textes de différentes natures : extraits d’intimes carnets de voyage (tournée avec The Swans et Happy Flowers en 1987), compte-rendu de concerts (Rhys Chatham, Glenn Branca..), propos d’esthétique et textes de réflexion.
Qu’elle chronique, rapporte – évoquant par exemple le malaise créé par la sortie de No New York, qui « réduisit » la No Wave à quatre groupes seulement – ou s’interroge (sur les clubs, le public, l’avant-garde et ses désillusions, la sexualité, le machisme…), Gordon décortique avec un naturel désarmant son environnement, c’est-à-dire l’art qui l’entoure. Et quand elle échange avec d’autres artistes qu’elle – Mike Kelley ou Jutta Koether – c’est l’occasion d’en apprendre davantage sur une bassiste qui, auprès de Lydia Lunch dans Harry Crews, apprit à se détacher un peu du groupe qui l’a fait connaître. Certes, deux grands livres sur Sonic Youth [1 & 2] ont paru récemment… Is It My Body? en est, mine de rien, un troisième.
Kim Gordon, Branden W. Joseph (ed.) : Is It My Body? Selected Texts (Sternberg Press / Les Presses du réel)
Edition : 2014.
Livre (anglais) : Is It My Body? Selected Texts
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
David Browne : Sonic Youth (Camion blanc, 2013)
Voici désormais traduit Goodbye 20th Century, Sonic Youth and the Rise of Alternative Nation, ouvrage que David Browne écrivit entre 2005 et 2007 sur la foi d’entretiens avec les membres du groupe et de confessions d’anciens associés. Passée l’étrange introduction – qui peut surprendre le lecteur en tâchant de le persuader que Sonic Youth est un nom qui ne lui dit sans doute pas grand-chose – et ignoré le « ton » du livre – badin, qui trouve souvent refuge dans l’anecdote lorsqu’il peine à parler de l’œuvre sonore –, concentrons-nous sur le sujet.
Aux origines, la rencontre, longuement décrite, de Kim Gordon et de Thurston Moore sur fond de projets en devenir, tous estampillés No Wave, et puis un groupe qui, au bout de quelques mois d’existence publie un disque sur Neutral, label de Glenn Branca. En déroulant chronologiquement la longue liste des disques à suivre, Browne retrace les parcours artistique et relationnel (Swans, Nirvana, Julie Cafritz, Neil Young, Jim O’Rourke…), personnel, iconique, économique, d’un groupe hors-catégorie, certes, mais pas à l’abri des contradictions.
Insistant sur l’intelligence de Gordon et sur l’intégrité de Shelley, Browne célèbre l’influence indéniable de Sonic Youth, qui aura rapproché contre-culture et imagerie pop, mais aussi poses arty et petits arrangements avec la culture de masse. En échange, une endurance rare qu’ont aussi servie un souci affiché d’indépendance et un goût certain pour l’expérience – Blue Humans, Free Kitten et Text of Light, cités ici parmi le nombre des projets individuels.
Tout le monde n’ayant pas la chance de signer des monographies de musiciens disparus, David Browne traite son sujet jusqu’en 2007, laissant Gordon et Moore à leurs obligations familiales et aux espoirs qu’ils semblent porter lorsque leur fille passe à la basse. Une fin comme une autre, puisque son livre raconte moins une Histoire de Sonic Youth qu’il ne compile des « chroniques de la vie quotidienne » et ordonne une chronologie impressionnante.
David Browne : Sonic Youth. Goodbye to the 20th Century (Camion Blanc)
Edition : 2013
Livre : Sonic Youth. Goodbye 20the Century. Traduction : Hervé Landecker.
Guillaume Belhomme © Le son du grisli