Ursula Bogner : Pluto Hat Einen Mond (Maas Media Verlag, 2009)
Sur les deux faces du 45 tours, on trouve quatre chansons électroniques et sans paroles. Quatre nouvelles planètes infinitésimales aux sons rebondis. Quatre autres perles signées... Ursula Bogner, que l'on découvrait (tardivement, si l'on en croit Jan Jelinek) il y a quelques mois avec Recordings 1969-1988.
Le petit vinyle commence à tourner et, si on se laisse aspirer, voici qu'on croit apercevoir tourner l'anneau de Saturne sur un accompagnement de disco molle. Les petites compositions (2:34 minutes pour Synchronton 2, la plus longue des quatre) se suivent et se ressemblent pour partager la même galaxie mais diffèrent aussi pour ne pas être les mêmes planètes. Belles et ludiques, elles rappellent en littérature les Cosmicomics d'Italo Calvino. Dans l'un des récits du livre, je trouve ces lignes qui me reviendront sans doute à chaque fois que je choisirais de réécouter Bogner (ou même Jelinek) : « Mon point de référence était toujours Ursula, et de fait une certaine manière qu'elle avait de progresser un peu en voltigeant pouvait rendre plus familière l'idée que notre chute suivait une sorte de parcours en spirale, qui tantôt se rétrécissait, tantôt s'élargissait. »
Ursula Bogner : Pluto Hat Einen Mond (Mass Media Verlag)
Edition : 2009.
7'' : A01/ Photosphaere A02/ Rhythmus 80 B01/ Synchronton 2 B02/ Expansion (Version)
Pierre Cécile © Le son du grisli