Nicola Lancerotti : Skin (dEN, 2013)
Au fil du disque, les choses se précisent : indéniablement, beaucoup de choses descendent ici d’une certaine West Coast californienne. La nonchalance des souffles (Daniele Martini, Jordi Grognard), la largesse des tempos (Nelide Bandello), une contrebasse douce (Nicola Lancerotti) : nous sommes en terrain familier.
Plus beaux parleurs que beau hurleurs, les saxophonistes précisent leurs placements : dans l’enchevêtrement des lignes, en unisson consonants ou greffant – sans griffer – leurs bavardages aux sillages d’une douillette batterie. Pas plus les riffs que les contrepoints ne surchargent le cercle et l’étincelle que l’on voudrait voir éclore joue continuellement à l’arlésienne. Certes, ils savent éviter la préciosité mais le risque est grand de n’être qu’un de plus au milieu des autres. Parfois, l’écueil est évité et la magie opère. Moments rares et précieux que l’on se doit de signaler et de féliciter ici.
EN ECOUTE >>> Faking East
Nicola Lancerotti Quartet : Skin (dEN)
Enregistrement : 2012. Edition : 2013.
CD : 01/ Quartet 02/ Faking East 03/ T.T.F.K.A.C. 04/ Trio 05/ Why? 06/ La quiete prima della tempesta 07/ Quartet III 08/ A Walk Before Dawn 09/ Duo 10/ Formiche notturne 11/ Quartet IV
Luc Bouquet © Le son du grisli