Sudo Quartet : Live at Banlieue Bleue (NoBusiness, 2012)
S’il démontre que le festival Banlieues Bleues peut encore être pourvoyeur d’instants d’intérêt, ce Live célèbre encore davantage la complicité intacte du duo de cordes Léandre / Zingaro, sublimée par les présences de Sebi Tramontana (troisième larron d’un Chicken Check In Complex jadis enregistré aux Instants Chavirés) et Paul Lovens.
Volatil, le violoniste appelle à lui tous les graves de la contrebasse, les endort sur phrase défaite – la voix de Léandre prend alors le relai – ou entame avec eux un jeu de rapprochement et d’éloignement dont les mouvements profitent de la cohérence du quartette. C’est qu’en arrière-fond, trombone et batterie œuvrent aussi à la prestation haute : litanie improvisée délicate et puissante, voilà pour le souvenir.
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Sudo Quartet : Live at Banlieue Bleue (NoBusiness)
Enregistrement : 25 mars 2011. Edition : 2013.
CD : 01-05/ Sudo 1 – Sudo 5
Guillaume Belhomme © le son du grisli
Giancarlo Schiaffini, Sebi Tramontana : Wind & Slap (Rudi, 2011)
Jadis, le tromboniste Sebi Tramontana quitta la Sicile pour aller suivre les cours que Giancarlo Schiaffini dispensait au Conservatorio Casella de l’Aquila, à Rome. Depuis, il se sera notamment fait entendre dans l’Italian Instabile Orchestra sinon aux côtés de Mario Schiano, Georg Graewe, Paul Lovens, Joëlle Léandre. Le goût de Tramontana pour la formule du duo est prononcé ; peut-être moins cependant que ne l’est celui qu’il avoue avoir pour les rencontres de graves – avant ce dialogue avec il Maestro, il s’entretint avec d’autres collègues trombonistes (Vinko Globokar, Johannes Bauer, Jeb Bishop). A noter, ici : Tramontana et Schiaffini délaissent parfois l’instrument de prédilection qu’ils ont en commun pour l’euphonium ou le tuba.
En studio treize fois et en concert trois autres, le duo improvise (ou non) et compose à coups de références (swing, blues, déconstruction, rapport pas plus contrarié que contrariant à la mélodie) et d’inventions (vocalisation, technique étendue, expérimentation ludique). A chaque fois, le dialogue est serré et ses voix se mêlent avec évidence. Avec harmonie, même, en public à Rome : au son d’improvisations qui trahissent un intérêt commun pour la chanson : en spectacle, l’accointance fait de l’audace un des champs envisageables de la musique populaire.
Giancarlo Schiaffini, Sebi Tramontana : Wind & Slap (Rudi Records)
Enregistrement : Mai 2010. Edition : 2011.
CD : 01/ Quiet as a Bone 02/ As Tone lies Lost 03/ As the Heartless Ghost 04/ As they Dive 05/ As in my Bones 06/ This Shade 07/ Beautiful Roots 08/ Holy Leaves 09/ In the Wind's Wakes 10/ As a Purple Sofa 11/ She was Still Stoned 12/ As an Empty Stone 13/ As a Strange Tongue 14/ About Sleepwalkers and Wind 15/ Stones and Deadwood 16/ Wind and Slap
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Sebi Tramontana : Night People (Palomar, 2010)
Parmi les rencontres faites sur disques par Sebi Tramontana – trombone de l'Italian Instabile Orchestra –, on trouvait jusque-là Carlos Zingaro ou Joëlle Léandre, improvisateurs uper-class agissant dans les cordes. Night People, d'ajouter en une fois quatre autres spécimens de la même espèce trouvés à Chicago : John Corbett (guitare), Fred Lonberg-Holm (violoncelle), Terri Kapsalis (violon) et Kent Kessler (contrebasse).
Anonnant d'abord en discret derrière l'échange d'un couple d'archets en perdition, Tramontana se retrouve coincé à l'intérieur de son instrument le temps d’une récitation de Kapsalis : la musique faite illustration occupera ensuite tout l’espace. Là, trouver alors un lot de notes fuyant sur perspectives descendantes, de grincements répétés et de constructions anguleuses d’une sophistication qui ne surprendra pas qui sait déjà de quoi est capable chacun des musiciens en place. Histoire de dire autrement, l’ensemble accueille le clarinettiste Guillermo Gregorio sur les quatre derniers titres : les mêmes constructions, de vaciller alors jusqu’à choisir l’option de l’écroulement pour toute apothéose.
Sebi Tramontana : Night People (Palomar / Instant Jazz)
CD : 01-08/ Part A-I
Enregistrement : 2004. Edition : 2010.
Guillaume Belhomme © Le son du grisli