Le son du grisli

Bruits qui changent de l'ordinaire


Vers TwitterAu grisli clandestinVers Instagram

Archives des interviews du son du grisli

Peter van Huffel, Michael Bates, Jeff Davis : Boom Crane (Fresh Sound, 2014)

peter van huffel boom crane

Bien moins vindicatif qu’avec ses gorilles masqués, Peter van Huffel, Michael Bates et Jeff Davis désinhibent le trio saxophone-contrebasse-batterie tout en faisant lien avec les maîtres du genre (Rollins, Ornette, Rivers). En ce sens, maintiennent le blues des origines, transforment en douceur la tradition, convulsent après avoir sagement observé la structure.

On pourra s’étonner des phrasés presque stevecolemanien de l’altiste, on pourra prendre ombrage de ses pavanes rusées et regretter les chaos bruitistes qui nous l’ont fait connaître. Mais on ne devra pas taire ses talents de saxophoniste convulsif et volubile, sa clarinette pénétrante. On trouvera donc quelque intérêt à ces mélodies sobres, sombres, élancées et parfois propulsées vers quelque blues coltranien. Un jazz vif et adroit si ce n’est révolutionnaire.

Peter van Huffel, Michael Bates, Jeff Davis : Boom Crane (Fresh Sound New Talent)
Enregistrement : 2013. Edition : 2014.
CD : 01/ More Room 02/ Jest 03/ Automatic Vaudeville 04/ Not a Living Soul 05/ Tower in the Trees 06/ Boom Crane 07/ Slipper Hero 08/ Talk to Me 09/ Quasar 10/ On Equilibrium 11/ Fats & Flurious
Luc Bouquet © Le son du grisli



Peter van Huffel’s Gorilla Mask : Bite My Blues (Clean Feed, 2014)

van huffel gorilla mask bite my blues

Et Zu, un peu de trash ! Mais à la différence des bruyants italiens, la sportivité n’est pas le seul domaine de nos trois gorilles masqués (Peter van Huffel, Roland Fidezius, Rudi Fischerlehner). Ainsi, entendra-t-on un altiste aylériser son souffle ou un bassiste électrique jazzer en solo. Oui, la terre brûlée n’est pas leur unique domaine : il faut compter sur cet altiste obstiné, têtu, tenace et ne faisant jaillir le cri que dans l’absolue nécessité. Il faut compter sur ce bassiste dévissant le bruit pour lui offrir quelques soutes salvatrices. Il faut compter sur ce batteur pour délivrer les métriques du genre.

Mais il faut aussi que le trash se sache. Ainsi, l’obligation d’enserrer le cercle, de convoquer pelleteuse et bétonneuse, d’activer lyrisme vicié et crachats soniques seront respectés à la lettre. Rien d’anormal donc. Vous reprendrez bien un peu de trash ?

Peter van Huffel’s Gorilla Mask : Bite My Blues (Clean Feed / Orkhêstra International)
Enregistrement : 2013. Edition : 2014.
CD : 01/ Chained 02/ What?! 03/ Skunk 04/ Bite My Blues 05/ Broken Flower 06/ Fast & Flurious 07/ Z
Luc Bouquet © Le son du grisli


Commentaires sur