The Nu Band : Live in Paris (NoBusiness, 2010)
Pour emblème quelques croissants, Live in Paris consigne un concert donné par The Nu Band à Paris (Atelier Tampon Ramier) en octobre 2007.
Avec mesure, le quartette retourne à son credo : musique hantée par un free jazz antédiluvien entre une danse de Saint-Guy à la vigueur incontestable (Somewhere Over the Seine) et un air que l'on invente sur place et puis répète jusqu'à faire avouer à qui l'entendra qu'il a quelque chose d'inoubliable (Avanti Galoppi). Déjà persuasifs – même lorsqu'ils pêchent par trop de légèreté (première partie de Bolero française) –, Roy Campbell (trompettes, bugle, flûte), Mark Whitecage (saxophone alto, clarinette), Joe Fonda (contrebasse) et Lou Grassi (batterie), réinventent les codes d'un jazz d'emportements alertes et impeccable de cohésion.
The Nu Band, The Angle of Repose (extrait). Courtesy of NoBusiness.
The Nu Band : Live in Paris (NoBusiness / Instant Jazz)
Enregistrement : 15 octobre 2007. Edition : 2010.
CD : 01/ Somewhere Over the Seine 02/ Bolero française 03/ Avanti Galoppi 04/ The Angle of Repose
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
The Nu Band: Lower East Side Blues (Porter Records - 2009)
Depuis 2003, The Nu Band composait sur l’instant avec les inspirations de Roy Campbell (trompette), Mark Whitecage (saxophone alto, clarinette), Joe Fonda (contrebasse) et Lou Grassi (batterie), une musique allant et venant entre vocabulaire bop et permissions free.
Sur Lower East Side Blues, la même chose : bop affirmé du morceau-titre (en hommage à Charlie Parker), composition à la goguenardise mise à mal par la nonchalance de la contrebasse, ou swing persifleur de The Last of The Beboppers ; et puis, développements plus intenses d’In a Whitecage / The Path et d’Heavenly Ascending, susceptibles de dériver à tout moment vers des plages d’improvisation exaltée. Ailleurs, une impression d’Afrique sur laquelle Whitecage et Campbell s’adonnent à la paraphrase, et l’indomptable Connecticut Solution, sur lequel Fonda passe d’un gimmick irrésistible à quelques phrases glissantes auxquelles ses partenaires ne peuvent résister. Avec cet ouvrage d’opulence, The Nu Band comble donc les attentes qui avaient suivi l’écoute de The Dope and The Ghost.
CD: 01/ Lower Eastside Blues 02/ In a Whitecage / The Path 03/ Connecticut Solution 04/ The Last of The Beboppers 05/ Heavenly Ascending 06/ Aventi Galoppi 07/ Like Sonny >>> The Nu Band - Lower East Side Blues - 2009 - Porter Records. Distribution Orkhêstra International.
The Nu Band déjà sur grisli
The Dope and The Ghost (Not Two - 2007)
The Nu Band: The Dope and The Ghost (Not Two - 2007)
A Vienne, en 2005, The Nu Band – comprenez : Roy Campbell (trompette), Mark Whitecage (saxophone alto, clarinette), Joe Fonda (contrebasse) et Lou Grassi (batterie) – donnait une actualité à la revendication chère à Charles Mingus : celle distribuée partout dans le monde lorsqu’elle concerne, en premier lieu, les Etats-Unis.
Nouveaux Faubus, George Bush et Donald Rumsfeld en prennent donc pour leur grade au son de Bush Wacked, pièce polyrythmique qui amasse les manières de faire (swing, bop, free) et les paroles assassines (celles de Whitecage) pour enjoliver un peu l’efficacité des coups portés. Plus lentement, monte ensuite Where Has My Father Gone, sur lequel l’alto emporte tout, avant que ne vienne le tour de The Dope and The Ghost, invitation au voyage moins convaincante, fourre-tout qu’un unisson presque oriental transformera en bazar. Qui contraste, aussi, avec l’emportement altier – et donc réconciliateur – de Next Step, composition de Joe Fonda rendue en compagnie du saxophoniste invité Marco Eneidi, qui clôt l’heure de concert sur un mode jubilatoire.
CD: 01/ Bush Wacked 02/ Where Has My Father Gone 03/ The Dope and The Ghost 04/ Next Step
The Nu Band - The Dope and The Ghost - 2007 - Not Two Records.