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Le son du grisli
nicholas bussmann
1 septembre 2015

Rydberg (Monotype, 2015)

werner dafeldecker nicholas bussmann rydberg

On ne saurait reprocher à Werner Dafeldecker de chercher, et de chercher toujours. En Polwechsel, Ton-Art, Till The Old World's Blown Up And A New One Is Created… Avec John Tilbury, Valerio Tricoli, Simon James Phillips, Paul Baran… Et même seul (Long Dead Machines I-IX). Sous le nom de Rydberg, c’est avec Nicholas Bussmann (dont l’électronique a déjà gangréné l’art de Martin Brandlmayr en Kapital Band 1) qu’on peut aujourd’hui l’entendre.

Non plus à la contrebasse, ni à la guitare, mais au « function generator & electronics ». Le changement d’instrument peut permettre que l’on change de langage ; or, le changement de langage peut menacer jusqu’à une identité. Avec Bussmann, trois temps alors : le premier, Elevator, traîne en longueur, certes. Mais la pièce vaut à elle seule l’écoute du disque : ses volées de cloches transformées, ses basses électriques et ses pulsations sourdes y dessinent en effet une ambient inquiète, qui captive.

Les deux titres à suivre, Gardening et And the Science, ne feront malheureusement pas le même effet. C’est ici une techno minimaliste à peine perturbée par une insistante boucle de corde, et là – dira-t-on « pire » ? – un trip Dorado que l’effet des saturations ne suffit pas à rajeunir. Cette inconstante de Rydberg est-elle viable ? S'avérera-t-elle inébranlable ? 

Rydberg (Nicholas Bussmann & Werner Dafeldecker) : - (Monotype)
Enregistrement : 2013-2014. Edition : 2015.
CD : 01/ Elevator 02/ Gardening 03/ And the Science
Guillaume Belhomme © Le son du grisli

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