Le son du grisli

Bruits qui changent de l'ordinaire


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Archives des interviews du son du grisli

François Carrier, Michel Lambert : Shores and Ditches (FMR, 2012)

françois carrier michel lambert shores and ditches

La St. Leonard’s Shoreditch Church de Londres inspirerait-elle les improvisateurs s’y produisant ? Après le lumineux Shoreditch Concert avec Hannah Marshall, Nicola Guazzaloca, Gianni Mimmo et Leila Adu (Amirani Records), c’est au tour du duo François Carrier - Michel Lambert (+ invités) d’investir les lieux.

En duo, d’abord, batteur et saxophoniste veillent à ne pas troubler la résonnance de l’église palladienne. L’altiste organise la mélodie tandis que le batteur-percussionniste se déleste des tissus étouffant les peaux de ses fûts pour s’en aller conquérir de justes résonnances. Plus loin, en trio avec le contrebassiste Guillaume Viltard, la douceur s’arme d’un épais venin. L’altiste répond à une sirène de police qui passait par là et la contrebasse laisse échapper quelques fines larmes. Ensuite, en quintet, avec Daniel Thompson et Neil Metcalfe, flûte et alto avouent leurs désirs de correspondance, débattent et insistent sur quelque trame obsessionnelle. Et enfin, les cloches de la St. Leonard’s Shoreditch d’accompagner le saxophoniste en un duo à l’inspiration continue. A qui le tour maintenant ?

François Carrier, Michel Lambert : Shores and Ditches (FMR / Improjazz)
Enregistrement : 2011. Edition : 2012.
CD : 01/ Caldera 02/ Upstream 03/ Lava 04/ Reef 05/ Wadi 06/ Shores and Ditches
Luc Bouquet © Le son du grisli 2013



Paul Dunmall, Mark Sanders : Pipe & Drum / Paul Dunmall, Philip Gibbs, Neil Metcalfe, Paul Rogers : Sun Inside (FMR, 2012/2011)

paul dunmall mark sanders pipe and drum le son du grisli

Dans cette course-poursuite engagée avec lui-même, Paul Dunmall et sa cornemuse ne laissent pas grand choix aux tambours de Mark Sanders. Les deux musiciens serrent leur jeu au maximum, le souffle se sature de polyphonies, les aigus tourbillonnent, la batterie désosse le continu. La transe répond présent.

Mais, en une occasion (Stand Alone with Blessing) et prenant la parole en solitaire en un trot singulier, Sanders invite son camarade à varier les registres et les hauteurs. Se malaxeront alors d’autres matières, moins répétitives et plus nuancées. Le batteur créera des motifs qu’il alimentera de ses savantes frappes tandis que la cornemuse de Dunmall inscrira quelques vers de plus à son envoûtante poésie. Et ainsi, vivra et respirera un duo débordant d’énergie et de créativité.

Paul Dunmall, Mark Sanders : Pipe & Drum (FMR / Improjazz)
Enregistrement : 7 mars 2012. Edition : 2012.
CD : 01/ Dance of the Elders 02/ Folette 03/ Mesolithic to Neolithic 04/ Stand Alone, with Blessing 05/ Lily at the Bearwood 06/ Tropical Seas of Malvern 07/ Supernatural Is Natural
Luc Bouquet © Le son du grisli

paul dunmall paul rogers sun inside le son du grisli

Une clarinette ombrageuse ouvre Sun Inside. Une flûte la poursuit de sa prégnante assiduité. Prétextant la présence du bois pour mieux en sonder l’écorce, guitare et contrebasse tricotent la ligne sinueuse. Maintenant, tout est activé. Il s’agit donc de s’enlacer, de converser (parfaits les couples Paul Dunmall-Phillip Gibbs et Paul Dunmall-Neil Metcalfe), de s’élever, d’activer des motifs entre fugue et contrepoint et de prospérer sans inquiéter l’autre. Et en faisant fondre les lenteurs des deux premières plages au profit d’une improvisation vivace et quasi west-coast (Dunmall est maintenant passé au soprano), prouver qu’ici, tout est mouvement.

Paul Dunmall, Philip Gibbs, Neil Metcalfe, Paul Rogers : Sun Inside (FMR / Improjazz)
Enregistrement : 2010. Edition : 2012.
CD : 01/ Sun Inside 02/ Dissolving a Rock 03/ Inside the Sun
Luc Bouquet © Le son du grisli


Tony Marsh : Quartet Improvisations (Psi, 2011)

tony marsh quartet improvisations

Au début, cloitrés ans la désormais célèbre St. Peter’s Whitstable, ils tâtonnent, refusent la séparation, rejettent que se désigne ou s’impose une forme. Tout au plus, remarque-t-on l’engouement du percussionniste à englober sa résonnance dans les filatures des trois autres.

Sans se désunir, apparaissent maintenant des envies d’émancipation. Ces guides où s’implorent quelque mélodie ancestrale et où se diffusent quelque souple pulsion rythmique, n’irritent en rien l’unité du quartet. Mieux : permettent que s’y approchent de douces violences ou que s’y déposent quelque peuplé silence. Magnifiques d’intensité sont donc ici Mesdames Alison Blunt, Hannah Marshall et Messieurs Tony Marsh, Neil Metcalfe.

Tony Marsh : Quartet Improvisation (Psi / Orkhêstra International)
Enreistrement : 2010. Edition : 2011.
CD : 01/ Quartet 112-5 02/ Quartet 101-1 03/ Quartet 103-3 04/ Quartet 204-7 05/ Quartet 102-2 06/ Quartet 207-9 07/ Quartet 203-6 08/ Quartet 208-10 09/ Quartet 206-8 10/ Quartet 111-4 11/ Quartet 209-11 12/ Quartet 209-12
Luc Bouquet © Le son du grisli



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