Le son du grisli

Bruits qui changent de l'ordinaire


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Archives des interviews du son du grisli

Guus Janssen : Meeting Points (Bimhuis, 2015)

guus janssen meeting points

Avec pour particularité d’avoir été captées entre 1989 et 2014 au Bimhuis d’Amsterdam, les neuf pièces de Meeting Points nous livrent quelques-unes des multiples facettes du talentueux pianiste Guus Janssen.

On le découvre donc en invité-crapahuteur du Clusone Trio, redoutable d’aplomb et de sang-froid aux côtés de l’ouragan Han Bennink, bienveillant partenaire du grand Lee Konitz, libre et euphorique face aux potaches enragés que sont Peter van Bergen, Sanne van Hek, Wolter Wierbos, Raphael Vanoli, Ernst Glerum & Wim Janssen et, enfin, attentif-inspiré le temps d’un éclairé avec le batteur John Engels. Ceci, en attendant d’en découvrir plus…



Guus Janssen : Meeting Points (Bimhuis)
Enregistrement : 1989-2014. Edition : 2015.
CD : 01/ Koto à gogo 02/ Rondo 03/ April 04/ Vry naar AT 05/ Meeting Points 06/ Pogo 1 07/ Pogo 2 08/ Peer’s Counting Song 09/ Janus Bifrons
Luc Bouquet © Le son du grisli



Celano / Baggian Group : Alienology (Trytone, 2011)

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Avec pour matrice l’Alaonaxis, le Celano / Baggiani Group rééduque à gros traits les lignes mélodiques et rythmiques du combo de Jim Black. Musiciens argentins installés à Amsterdam, Guillermo Celano et Marcos Baggiani ignorent-ils que le copier-coller, aussi réussi soit-il, n’enfante le plus souvent que l’impasse ?

Pour avoir défendu et encensé à ses débuts le groupe du batteur américain, je m’attriste chaque jour de constater la quantité de groupe se réclamant – et souvent singeant – leur modèle. Impossible, même après plusieurs écoutes, de ne pas faire référence à l’original (à rattacher pour les plus anciens du syndrome Coltrane-Liebman) et même si le plaisir fut grand de découvrir l’époustouflant saxophone de Gorka Benitez (Michael Moore signe lui aussi quelques chorus emportés), l’adhésion au combo n’est pas totale. Partielle, donc.

Celano Baggiani Group : Alienology (Trytone)
Enregistrement : 2010. Edition : 2011.
CD : 01/ Potato Boy 02/ El cortito 03/ Bank Robbery 04/ Binocular Eyeglasses, New Prescription 05/ Alien Song 06/ Shibboleths 07/ Duck 08/ The Island 09/ Abuela
Luc Bouquet © Le son du grisli


Gerry Hemingway : Demon Chaser (HatOLOGY, 2009)

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Enregistré en 1993, Demon Chaser donne à entendre Gerry Hemingway en leader charismatique aux côtés de musiciens de choix : Michael Moore (saxophone alto, clarinettes), Wolter Wierbos (trombone), Ernst Reijseger (violoncelle) et Mark Dresser (contrebasse).

Avec plus d’aplomb que jamais, le batteur pousse ses partenaires dans leurs derniers retranchements, en prenant pour prétexte la défense d’un bop de fin de siècle. Alors, sur Slamadam, les grands écarts du trombone de Wierbos et de la clarinette basse de Moore rivalisent de présence avec les reliefs du morceau-titre : thème sauvage sur lequel Moore et Reijseger interviennent en voltigeurs.

Ailleurs, les atmosphères changeantes d’Holler Up (composition précieuse rattrapée par la maîtrise des musiciens), More Struttin’ With Mutton (défilé de solos remarquables sur bop straight), Buoys (seul véritable écueil, et relatif, de l’enregistrement) et, surtout, d’A Night in Tunisia : thème dissous en arrangements subtils et réformateurs, mécanique à l’équilibre fragile sans cesse sublimé par la puissance de feu des musiciens. Alignés de telle façon, ceux-là ne pouvaient faire autrement.

Gerry Hemingway : Demon Chaser (HatOLOGY / Harmonia Mundi)
Enregistrement : 1993. Edition : 2009.
CD : 01/ Slamadam 02/ A Night in Tunisia 03/ Buoys 04/ Holler Up 05/ Demon Chaser 06/ More Struttin’ With Mutton
Guillaume Belhomme © Le son du grisli

Archives Gerry Hemingway


Clusone 3: Soft Lights and Sweet Music (HatOLOGY - 2008)

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En 1993, Clusone 3Michael Moore (saxophone alto et clarinettes), Ernst Reijseger (violoncelle) et Han Bennink (batterie), sortis de l’ICP Orchestra – donnait un concert radiodiffusé : Soft Lights and Sweet Music, aujourd’hui réédité

Après avoir investi ensemble le répertoire de Duke Ellington, Lee Konitz, Herbie Nichols ou (forcément) Misha Mengelberg, les trois musiciens s’attaquèrent là à l’œuvre d’Irving Berlin. L'association, d’élever alors son esthétique au rang d’avant-garde anéantie par un penchant affirmé pour les airs populaires, qui croule peu à peu sous un amas d’interprétations de standards en dérive, de constructions anguleuses faites pour ne pas tenir longtemps et de mélodies grotesques débordées par une invention rare. Souvent, la fantaisie l’emporte – qui fait naître ici ou là quelque doute passager –, qui, dans l'ensemble, vient fleurir avec une pertinence terrible le propos intransigeant.

CD: 01/ Soft Lights and Sweet Music 02/ There’s No Business Like Show Business 03/ The Song is Ended 04/ Anything You Can Do, I Can Do Better 05/ For the Folks Back Home / Cheek to Cheek 06/ What’ll I Do ? 07/ A Pretty Girl is Like a Melody 08/ How Deep is the Ocean ? 09/ Give Me Your Tired Your Poor 10/ Marie 11/ They Say It’s Wonderful 12/ Always 13/ Cukoo in the Clock 14/ Lets Face the Music and Dance 15/ When I Lost You 16/ I Am an Indian Too 17/ I Never Had a Chance 18/ White Christmas >>> Clusone 3 - Soft Lights and Sweet Music (Irving Berlin Songbook) - 2008 (réédition) - HatOLOGY. Distribution Harmonia Mundi.



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