Le son du grisli

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Archives des interviews du son du grisli

70 Years of Sunshine (Monotype, 2013)

70 years of sunshine

Il y a vingt ans, pour célébrer les cinquante ans du premier voyage  fait sous LSD (par le docteur Albert Hofmann), Kim Cascone sortait sur Silent Records 50 Years of Sunshine, une compilation où l'on trouvait Timothy Leary (enregistré par Genesis P-Orridge), Nurse with Wound, Elliott Sharp ou Psychic TV. Aujourd'hui, le label Monotype présente la suite de la chose : 70 Years of Sunshine.

Toujours sous la direction de Cascone, le voyage se fait en deux étapes : une montée (CD1) et une descente (CD2). La folk interstellaire de Makoto Kawabata inaugure l'ascension. Pupilles dilatées, les formes et les couleurs s'en trouvent modifiées alors que s'engouffrent en plus par les pavillons la pop astrale de Chihei Hatakeyama, les drones alanguissants de Rafael Anton Irisarri, les visions refroidissantes des Legendary Pink Dots ressuscités, les pansements analgésiques d'Ethernet ou la dose de morphine synthétique d'Invisible Path.  

Hallucinogège, tout ça, bien sûr. Reste maintenant à gérer maintenant la descente, et Cascone s'en charge pour nous : amorcée par les arpèges de guitare folk d'Andrew Liles, elle nous faire perdre les nouveaux repères entre lesquels on évoluait avec les entêtants Rapoon (guitares électriques, loops, trompette et piano déglinqués) ou la schizophrénie sonore de Komora A, les larsens de (Darius Ciuta) et le minimalisme paranoïaque de Lonely Crowd. Des chansons plus straight (pour tout dire moins passionnantes) nous ramènent peu à peu à la (dure) réalité. Malgré tout, revenus du voyage, rien à déclarer, sinon qu'on est ravis de l'avoir fait.

70 Years of Sunshine (Monotype / Metamkine)
Edition : 2013.
2 CD : CD1 (Ascent) : 01/ Kawabata Makoto : Lost Milky Way 02/ Lord Tang : Blue Sunshine 03/ Chihei Hatakeyama : Border Feather 04/ Makyo : Octopi (Underwater Dub 2) 05/ Rafael Anton Irisarri : Scilla Im Scilla 06/ Legendary Pink Dots : Don't Worry Dear, I'll Be Holding Your Hand 07/ Ethernet : Owsley 08/ Invisible Path : Stare Deep Into the Clouds 09/ Phil Legard : Lifting the Veil – CD2 (Descent) : 01/ Andrew Liles : Bloodbury 1988 02/ Rapoon : Back On The Bus 03/ Komora A : Come Down 04/ (Darius Ciuta) : seR-v 05/ Mike Rooke : Sliding Spaces 06/ Lonely Crowd : It's Getting Near Dawn 07/ Mystical Sun : Echodyssey 08/ Mirt : Soul Disorder 09/ Ceremonial Dagger : Synesthesia 10/ Cotton Ferox : How About That? 11/ Andy Rantzen : No One Plays Upon Your Mind
Pierre Cécile © Le son du grisli



Cremaster, Komora A : Split (Monotype, 2012)

cremaster komora 1 split

Un split, c’est presque pas grand-chose. Alors sur un quarante-cinq tours, imaginez-donc… Sauf que… Sauf que Cremaster et Komora A, justement…

On sait qu’il existe des groupes seulement bons sur format court. Ce n’est pas le cas de Cremaster, bien sûr. Alfredo Costa Monteiro et Ferran Fages (tous les deux aux electronics) l’ont déjà montré mais sur cette face A, ils mélangent des larsens et des craquements sans parvenir à se montrer le moins du monde original. Komora A (un trio polonais : Dominik Kowalczyk, Karol Koszniec& Jakub Mikołajczyk) seraient-ils du genre à peiner sur la longueur ? En quarante-cinq tours, en tout cas, ils font mouche, avec leurs buzzs et leurs reverses, dans le soupçon sonique plus que dans l’esbroufe ambient, alors bravo : belle découverte que celle de Komora A – dont on attend une k7 verte sur le même label Monotype.

Cremaster, Komora A : Split (Monotype)
Edition : 2012.
7’’ : A/ Cremaster : Haz B/ Komora A : Crystal Dwarf Opens His Eyes
Pierre Cécile © Le son du grisli


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