Eye Flys : Tub Of Lard (Thrill Jockey, 2020)
A l'occasion (et jusqu'à) la parution, à la fin du mois d'avril 2022, de l'anthologie du Son du grisli aux éditions Lenka lente, nous vous offrons une dernière salve de chroniques récentes (et évidemment inédites). Après quoi, ce sera la fermeture.
Je ne retirerai rien de ce que j’ai écrit à propos d’Eye Flys et, même, je me cite : Philadelphie / Pennsylvanie, voilà pour les origines des quatre membres de ce (nouveau) groupe à testostérone et décibels. C’était du temps d’un premier single, Context, et comme le contexte avait été accepté / digéré, le groupe pouvait s’y laisser aller tout le temps d’un album. Tub Of Lard, c’est donc le premier album d’Eye Flys…
Et ça commence comme un truc nerveux des années 90, du genre Melvins / Arcwelder / Unsane… (vous aurez remarqué de vous-même que j’ai ajouté une référence à celles que j’avais sorties la dernière fois). Alors des riffs de 4/5 notes, y’en a à la pelle, et la pelle les gars d’Eye Flys s’en servent vous l’imaginez bien pour tout défoncer.
Plus que les guitares, plus que la batterie ou la basse, c’est peut-être la voix de Jake Smith qui fait toute la différence. Grave mais sans trop en faire, gorgeal mais compréhensible (les textes ça compte, y’a qu’à écouter Predator and Pray ou Extraterrestrial Memorandum) et qu’avale tout avec ça. Dans la catégorie des lourds, mon préféré du moment c’est donc Eye Flys. Vous ne pourrez pas y échapper non plus.
Eye Flys : Context (Thrill Jockey, 2019)
Au jeu de démontage / remontage de références metal, hardcore, trash, doom… Eye Flys me cherche et m’a (je l’avoue) trouvé. Je m’explique : le genre rock hargneux je n’aime pas que ça traîne en longueur, et celle des six morceaux de Context est faite pour moi. Pas plus d’un quart d’heure en guise de carte de visite, qui dit mieux ?
Philadelphie / Pennsylvanie, voilà pour les origines des quatre membres de ce (nouveau) groupe à testostérone et décibels. Leur pédigrée, c’est encore autre chose : Full of Hell (pour Spencer Hazard à la guitare) + Blackslider (pour Patrick Forrest à la batterie et Jake Smith à la basse) + Triac (pour Kevin Bernsten à la basse). Si dit, c’est tête baissé qu’on fonce dans le mur Eye Flys = percuté sans attendre par la masse des instruments.
Qui se souvient s’être pris des coups d’Unsane ou des Melvins devra aller se mesurer à ce nouveau groupe : Eye Flys est comme un souvenir qui vous revient dans la boule, pour ne pas utiliser le pluriel.
Eye Flys : Context
Edition : 2019
Thrill Jockey
Pierre Cécile © Le son du grisli