Jeppe Zeeberg : Riding on the Boogie Woogie of Life (Barefoot, 2015)
C’est bien de voir qu’il y a encore quelques jeunes qui savent prendre plaisir à faire de la musique. Qui en mettent partout, je veux dire, en toute simplicité et, espérons-le, en tout impunité critique. Prenez Jeppe Zeeberg, par exemple. Pianiste jazz de son état (qui peut bien sûr aussi jouer du synthé, de l’orgue ou lastbutnotleast de l’épinette), il interprète ici huit compositions bien à lui, c.à.d. un peu folles (faut-il y voir une Fluxus influence ?), foutraques, grandiloquentes… Pour ce faire, il est accompagné (quand même) par deux contrebassistes (Adam Pultz Melbye & Casper Nyvang Rask) et deux batteurs (Rune Lohse & Håkon Berre).
Pour être franc, je n’applaudirais pas à tous les morceaux de Riding on the Boogie Woogie of Life. Non. Mais on y trouve quand même de franches réussites : des gimmicks montés en épingle comme sur Still Love with Flowers, des mélodies tapées à la typewriter avec A Machine You Should Have Patented, que le pianiste (qui connaît sans doute son George Antheil, Fats Domino, Bill Evans, Misha Mengelberg, Jerry Lee Lewis… par coeur) interprète d’une main de maître.
Ailleurs, il y a parfois un jazz plus ampoulé (Still Life without Flowers en solo) ou une idée qui commence bien mais pas toujours sous lost-control (Die Wahrheit). Ce qui ne m’empêchera pas d’adresser à Jeppe Zeeberg tous mes encouragements…
Jeppe Zeeberg : Riding on the Boogie Woogie of Life (Barefoot Records)
Edition : 2015.
LP : A1/ A Machine You Should Have Patented A2/ Die Wahreit A3/ Still Life with Flowers A4/ Riding on the Boogie Woogie of Life (Part I) – B1/ Still Life Without Flowers B2/ In Media Res B3/ Christmas in Brown and Grey B4/ Ride on the Boogie Woogie of Life (Part II)
Pierre Cécile © Le son du grisli