Astral Colonels : Good Times in the End Times (Immediata, 2016)
Dans le livret qui accompagne ce beau disque Immediata, Anthony Pateras interroge Valerio Tricoli à propos du futurisme et de l’ « Intonarumori », mais aussi de Palerme, de son désintérêt pour le LP ou de l’effet de la techno sur sa libido… Dans ces vingt pages de conversation, Pateras et Tricoli – qui forment cet Astral Colonels – apprennent l’un de l’autre autrement qu’en musique, c’est-à-dire qu’ils s’autorisent à n’être pas toujours d’accord.
Pour être convaincu qu’ils peuvent s’entendre, il faudra alors écouter le disque qu’ils ont composé à partir d'improvisations enregistrées à Berlin en 2008. Pateras (synthétiseur analogique, clavecin, orgue et piano préparé) et Tricoli (Revox B77 et voix) y baladent des rumeurs en d'étranges paysages, palais de miroirs ou mobile électrique, rivalisant d’inventions inquiétantes (martelages, achoppements…) ou de propositions qui travaillent à l’envergure de leur affaire. Sur la troisième et dernière piste, c’est un autre exercice, arrangement de couches moins surprenant mais qui ne gâte pas la première référence de la discographie d'Astral Colonels.
Astral Colonels : Good Times in the End Times
Immediata / Metamkine
Enregistrement : 2008. Edition : 2016.
CD : 01/ I 02/ II 03/ III
Guillaume Belhomme © Le son du grisli