Günter Baby Sommer : Live in Jerusalem (Kadima Collective, 2010)
Il n’y aurait pas grand scandale à rapprocher Han Bennink et Günter Baby Sommer : même euphorie du jeu et du rythme, même facilité à embarquer ses partenaires en des crescendos carnassiers. Et c’est bien ce qui arrive, ici, à Jérusalem.
Quel que soit le format abordé (du solo au quartet), Günter Baby Sommer, toujours aux abois, embarques ses fûts dans une transe épique. D’abord, la liberté d’errer et d’instruire une improvisation éclatée. Puis, très rapidement, décider d’une pulsation qu’on ne va pas desserrer. Seulement ouvrir vers d’autres perspectives que se chargeront d’enfanter les souffleurs. Et ici, Assif Tsahar, ne se prive pas d’enchaîner de longs et vif phrasés, contaminant par ailleurs le baryton frondeur de Steve Horenstein (Bast). Le rythme pour Baby Sommer mais aussi les mélodies ; celles qu’il fredonne en solo (Sommertime), perd et ressuscite alors qu’on les croyait éteintes. En trois mots : vitalité, décision, intensité. Bonheur aussi !
Günter Baby Sommer : Live in Jerusalem (Kadima Collective / Metamkine)
Enregistrement : 2008. Edition : 2010.
CD : 01/ Bojoh 02/ Jassek 03/ Sommertime 04/ Bast 05/ Yo Yo Yo 06/ Sabada
Luc Bouquet © Le son du grisli