Berlin-Buenos Aires Quintet : Berlin-Buenos Aires Quintet (L'innomable, 2010)
L'une des particularités du Berlin-Buenos Aires Quartet est de compter deux pianistes, dont une œuvrant à l'intérieur de son isntrument : Andrea Neumann. L'autre, à peine plus conventionnel, est Gabriel Paiuk. Restent donc trois places : attribuées à Robin Hayward (tuba), Lucio Capece (saxophone soprano et clarinette basse) et Sergio Merce (saxophone ténor et machines).
Datant de 2004, la rencontre avait pour cadre le Goethe Institut de la capitale argentine : là, le quintette d'exception se sera accordé sur un développement musical sorti du silence de toutes origines. Mécanique de cordes et de bois contre râles engoncés en instruments à vents, déflagrations électroniques passagères et rivalités d'aigus multiples et de silences prégnants, graves étouffés de piano respectant des distances longues comme dix bras mis bout à bout. Les heurts sont inévitables – conséquences de tensions sous-jacentes – mais passagers : les aigus de Merce emportent les derniers soupirs. Le silence véritable peut suivre, mais il lui manque désormais quelque chose.
Berlin-Buenos Aires Quintet : Berlin-Buenos Aires Quintet (L'innomable)
Enregistrement : 2004. Edition : 2010.
CD-R : 01/ Berlin-Buenos Aires Quintet
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
La pianiste Andrea Neumann jouera ce jeudi soir aux côtés de Sophie Agnel, Bertrand Gauguet et Benjamin Maumus, dans le cadre (de piano) du Festival Météo.