Philip Jeck : An Ark for the Listener (Touch, 2010)
C’est en s’inspirant d’un poème de Gerard Manley Hopkins et en réutilisant des enregistrements de ses concerts que Philip Jeck a accouché d’An Ark for the Listener. Le disque a été fait à la maison et c’est peut-être pour cela qu’on y trouve des choses familières à Jeck et que nous avons maintenant en commun avec lui.
Dans l’atmosphère par exemple il y a des drones qui jouissent d’un espace réverbéré hors du commun mais il y a aussi des carillons naïfs. Dans l’atmosphère pour prendre un autre exemple il y a d’énormes basses et des loops tonitruantes mais il y a aussi une propension du grand tout à verser dans une pop gentillette. D’un titre à l’autre, on passe d’une musique dérangée à une musique dérangeante, selon que Jeck préfère le son à la mélodie ou la mélodie au son. Ce qui est dommage, c’est qu’on sait qu’il peut mieux faire.
Philip Jeck : An Ark for the Listener (Touch / Metamkine)
Enregistrement : 2010. Edition : 2010.
CD : 01/ Pilot/Dark Blue Night 02/ Ark 03/ Twentyninth 04/ Dark Rehearsal 05/ Thirtieth/Pilot Reprise 06/ The All of Water 07/ The pilot (among our Shoals) 08/ Coda (All That's Allowed) 09/ Coda (Chime, Chime)
Pierre Cécile © Le son du grisli