Alexey Lapin : Parallels. Solo Piano (Leo, 2011)
Qui est donc cet Alexey Lapin, invitant deux nouveaux musiciens à venir rejoindre son trio quelques minutes à peine avant son concert ? Quel est donc cet Alexey Lapin, renonçant à ses propres compositions au profit d’un concert totalement improvisé juste avant d’entrer sur scène ? Qui est cet Alexey Lapin, flirtant avec les consonances sirupeuses d’un faux Koln Concert (Calmness of the Sun) et s’en allant, quelques minutes après, racler jusqu’à la moelle des cordes exsangues (Cell) ?
Cet Alexey Lapin intrigue et intéresse. Parce qu’il ne joue pas à l’apprenti sorcier ni au surdoué du clavier, parce qu’il interroge ce dernier plutôt que de la draguer, Alexey Lapin entretient le mystère. Etonne. Encore et toujours. Parce qu’il sait s’attacher au cruel, ne jamais se complaire dans un miroitement béat ; parce qu’il rate (volontairement ?) quelques trains aux destinations certaines et en emprunte d’autres, aux directions plus aléatoires, Alexey Lapin gagne le pari du premier – et délicat – disque solo.
Alexey Lapin : Parallels (Leo Records / Orkhêstra International)
Enregistrement : 2010. Edition : 2011.
CD : 01/ Preface 02/ Consistency in Progress 03/ Looking for a Grain of Truth 04/ Parallels 05/ Paths 06/ Calmness of the Sun 07/ Toys Are Talking 08/ The Faster, the Better 09/ Cell 10/ Backstage 11/ A Kind of Thoughts 12/ Keep to Your Side 13/ Open Sequence or Everything Is Coming to a Close 14/ Peace
Luc Bouquet © Le son du grisli