Ben Carey : Antimatter (Hospital Hill, 2019)
Si l’on pense avoir tout de suite compris le message de Ben Carey c’est peut-être qu’on n’a pas vraiment compris le message de Ben Carey. Mais à qui la faute ? Parce qu’il a bien essayé de chercher le contact, Ben Carey… Il a bien émis une communication et nous l’a même adressée (pas nominativement, d’accord, mais bon). Et nous, nous avons cherché à percer le mystère de cette « antimatière » d’un nouvel électrobidouilleur.
Je ne saurais quoi vous écrire de Ben Carey, je n’ai rien trouvé d’autre qu’une nationalité (australienne) et qu’une réputation (abstract expé) qui le précède. Fissa au LP alors et à sa belle pochette qui brille qui nous donne les titres des trois morceaux : Peaks, Larsen et Networks Articulated. Tout ça commence par des signaux de morse électronique qui au fil des secondes se grimpent les uns sur les autres (c’est leur intimité) et qui font penser autant aux origines du GRM qu’à Institut Für Feinmotorik, Farmers Manual, Jan Jelinek ou Scanner.
La deuxième face est en fait plus originale. Networks Articulated (peut-être l’explication d’une méthode), c’est une quinzaine de minutes où se font face des signaux électroniques courts et des percussions (gongs ? carillon tubulaire ? je ne sais pas…) avant que tout se désagrège. C’est peut-être à ce moment (où les couleurs fusionnent bizarrement) qu’on peut parler d’antimatière… Je n’y connais rien à la physique, et même en lisant bien je sèche. Mais pour conseiller Antimatter, j’en suis déjà quand même à trois paragraphes !
Et de quatre ! C’est dire comme je conseille Antimatter.
Ben Carey : Antimatter
Hospital Hill
Edition : 2019.
Pierre Cécile © Le son du grisli