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Le son du grisli

12 mai 2018

Anthony Braxton : Solo (Victoriaville) 2017 (Victo, 2017)

lsdg4150Cette chronique de disque est l'une des soixante-dix que l'on trouvera dans le quatrième numéro papier du son du grisli. Qu'il faut commander, et même : dès maintenant !

 anthony braxton solo victoriaville 2017

S’il est moins prolifique, il est toujours là, l’ami Anthony Braxton. Le plus souvent, à Victoriaville. Aujourd’hui (ou plutôt hier : 21 mai 2017), il n’avait pour compagnon que son seul saxophone alto. Si ce n’est une version enlevée de Body & Soul, les compositions sont de sa plume (on rassure le lecteur : point de Ghost Trance Music ici).

Ample, n’excluant pas le lyrisme (mais un lyrisme humain, nervuré), Braxton recentre son souffle sur la mélodie. Insistant sur une note, oubliant la dérive, il s’invite maintenant en soubresauts continus et obsession mordante (Braxton, quoi !). Maître des périples, gravant les hauts sommets avec l’assurance des vieux briscards, il s’enroule et griffe comme jamais. Modulant le souffle en un continuum soyeux, il incorpore aux volutes d’insolentes multiphoniques, concasse-strie l’ultra-aigu avec délectation, escalade les chromatismes avec décontraction. Bref, Braxton tel qu’en lui-même : un insaisissable du souffle, un improvisateur intensément atypique.

Anthony Braxton : Solo (Victoriaville) 2017
Victo / Orkhêstra International
Luc Bouquet © Le son du grisli

 

 

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