Glenn Jones : Fleeting (Thrill Jockey, 2016)
My Garden State a pas mal tourné depuis sa sortie, à la maison. Alors que Fleeting, le nouvel album du guitariste Glenn Jones, commence par une sorte de variation guillerette sur le thème de Bergen County Farewell, le « tube » de My Garden State, ce qui n'est pas mal pour faire le lien.
Mais le premier titre, Flower Turned Inside-Out, est en fait l’arbre qui cache la forêt (de bouleaux). En effet, est-ce la disparition de sa mère à qui ce disque est dédié ?, l'ex Cul de Sac s’y montre plus contemplatif, plus sombre, et ce même au banjo qu’il attrape quelques fois. C’est donc un Glenn Jones plus mélancolique que ce disque nous permet d'entendre. Et c’est sur une impression de grave légèreté que Fleeting diffère de ses précédents enregistrements : moins dans la démonstration (même s’il ne l’a jamais été totalement), plus dans la sensibilité. Qui s’en plaindrait ?
Glenn Jones : Fleeting
Thrill Jockey
Edition : 2016.
CD / LP / DL : 01/ Flower Turned Inside-Out 02/ In Durance Vile 03/ Cleó Awake 04/ Mother's Day 05/ Gone Before 06/ Spokane River Falls 07/ Portrait Of Basho As A Young Dragon 08/ Close To The Ground 09/ Cleó Asleep 10/ June Too Soon, October All Over
Pierre Cécile © Le son du grisli
Glenn Jones donnera un concert en appartement parisien, le 1er mai prochain. Pour plus de renseignements, cliquer sur l'image ci-dessous.
Manuel Mota, Giovanni Di Domenico, Tatsuhisa Yamamoto : November 16, 2014 (SoundShots, 2015)
Au Fender Rhodes, Giovanni Di Domenico s’acharne à démembrer la membrane de nos haut-parleurs. Ajoutant du grave au grave, il fait très fort dans l’oscillation assassine. A la guitare, Manuel Mota égrène de laconiques phrasés avant d’exhorter quelque assoiffé ferraillage. A la batterie, Tatsuhisa Yamamoto observe, scrute puis foudroie peaux et métaux.
A eux trois, ils revendiquent la psyché des seventies (le Miles électrique, Soft Machine, Pink Floyd) et abordent trois montées tentaculaires. Au-delà de la secousse sismique fortement ressentie – et de la fragilité de sa dislocation –, ils œuvrent dans l’attente, questionnent la gravité, accueillent la marge. Bref, vibrent de leur sensibilité brisée.
Manuel Mota, Giovanni Di Domenico, Tatsuhisa Yamaoto : November 16, 2014
SoundShots
Enregistrement : 16 novembre 2014. Edition : 2015.
CD : 01/ November 16, 2014
Luc Bouquet © Le son du grisli
Tom Prehn Quartet : Axiom (Corbett vs. Dempsey, 2015)
Le vent (chaud) que soufflèrent Albert Ayler et Cecil Taylor sur la Scandinavie au début des années 1960 eut quelque répercussion sur la faune musicale de l’endroit. Au Danemark, c’est le pianiste Tom Prehn qui le prouve.
Fin 1963, quelques mois à peine après avoir constitué son propre quartette, Prehn enregistrait pour le label Sonet – l’Axiom 1 et l’Axiom 2 que l’on trouve ici reproduits. C’est là une urgence manifeste qui commande : aux musiciens de tout dire, et vite encore, en un minimum de temps – dans le saxophone ténor de Frits Krogh, on entend le tout dernier Coltrane et un peu de la désinvolture de Dolphy ; au label, de publier tout aussi vite : or, les musiciens tarderont à donner leur accord, et le disque ne sera pas commercialisé.
Il aurait pourtant révélé la possibilité d’un free vernaculaire et d’une expression aussi incisive que celle des musiciens américains que l’Europe put accueillir. Or, tous les deux (free et expression) dataient déjà : c’est ce que démontre cette pièce enregistrée en 1966 pour la radio suédoise qui vient augmenter le LP original. Prehn et ses partenaires semblent là avoir mené une réflexion qui profite à leur art instrumental : ainsi l’affirmation affranchie se construit-elle au fur et à mesure du jeu, au gré des conversations que s’autorise désormais la formation.
L’année suivante, le batteur Finn Slumstrup y était remplacé par Prehen Vang. C’est lui qu’on entendra sur Tom Prehn Kvartet, que John Corbett fit publier il y a quelques années dans la série Unheard Music du label Atavistic…
Tom Prehn Quartet : Axiom
Corbett vs. Dempsey / Orkhêstra International
Enregistrement : 13 octobre 1963 - 1966. Réédition : 2015.
CD : 01/ Aiom 1 02/ Axiom 2 03/ Percussive Anticipations
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Chris Abrahams : Fluid to the Influence (Room40, 2016)
Alors que... revoici Chris Abrahams… En huit tours de piste, le pianiste des Necks (qui tâtera en plus de la guitare, de la percussion, etc.) nous montre tout ce qu’il sait / peut faire en dehors des… Necks. Du bon et du moins bon. C’est lui qui le dit… en tout cas, qui le joue !
Du bon quand il passe son clavier au hachoir électronique (le label ne s’y trompe pas quand il met en avant Receiver) et qu’il invente des pistes d’ambient expé, de noise qui sursaute, mais rien d’impressionnant non plus. Du moins bon (et parfois quoi ? eh bien du mauvais, tiens !) quand il y va de son piano gnangnan, chopinodebussyen (le piano), ou de son minimalisme à l’organ ou clavecin de l’espace qui tourne en rond… C’est d’ailleurs peut-être ça, le plus gros écueil qui guette toujours les groupes qui durent et qui marchent bien : le projet solo ! son gnangnan à soi !
Chris Abrahams : Fluid to the Influence
Room40
Edition : 2016.
CD / LP / DL : 01/ 1 Liter Cold Laptop 02/ Scale Upon the Land 03/ Receiver 04/ Clung Eloquent 05/ Trumpets of Bindweed 06/ The Stones Continued Intermittently 07/ As Tranquil As An Apple 08/ Rust and Cornet
Pierre Cécile © Le son du grisli
Nate Wooley : Battle Pieces (Relative Pitch, 2015)
C’est seul que Nate Wooley entame ce concert donné en quartette au Roulette le 11 avril 2014. A ses côtés : Ingrid Laubrock, Matt Moran et Sylvie Courvoisier, le temps de quatre Battles Pieces, dans lesquelles le trompettiste piochera ensuite pour composer, seul, trois Tape Deconstruction.
L’enjeu tient donc d’abord dans l’accord de musiciens aux dissemblances souvent manifestes. Ainsi faudra-t-il faire œuvre de mesure pour trouver un certain équilibre : Wooley en meneur gagne rapidement le soutien de Laubrock et l’appui enveloppant de Moran ; plus difficile, avec Courvoisier, qui, sur un spasme volontaire ou un emportement de rigueur, demande qu’on l’entende aussi. Ce que fait Wooley, qui oppose maintenant au piano un bourdon tenace quand il n’adopte pas plutôt son obstination.
Une fois seul, le même donne une autre forme aux quatre compositions du quartette : voici trois « compositions sur l’instant d’après », qui le montrent évoluant dans un palais de miroirs aux bruits moins familiers, puisque sortis d’instruments détournés. En réinventant un concert donné à quatre, Wooley s’affiche en vainqueur – l’élégance lui commandant tout de même de conclure le disque sur un bel échange qu’il eut avec Courvoisier (Battle Pieces IV). Pas dupe de la manœuvre, l’auditeur pourra applaudir.
Nate Wooley : Battle Pieces
Relative Pitch / Metamkine
Enregistrement : 2014. Edition : 2015.
CD : 01/ Battle Pieces I 02/ Tape Deconstruction I 03/ Battles Pieces II 04/ Tape Deconstruction II 05/ Battle Pieces III 06/ Tape Deconstruction III 07/ Battle Pieces IV
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Aluk Todolo : Voix (Norma Evangelium Diaboli / The Ajna Offensive, 2016)
Cela fait plus de dix ans qu’Aluk Todolo donne dans l’ « occult rock ». Un mélange de black métal et de rock psyché, un peu à la Rallizes, voilà ce que sert ce trio guitare (Shantidas Riedacker) / basse (Matthieu Canaguier) / batterie (Antoine Hadjioannou) sur son quatrième album studio.
Pas de doute, le groupe est en place : la basse impose la cadence, la batterie la martèle et la guitare tergiverse à loisir, dans le noir et de temps en temps à l’aveugle. Les médiators ont le feu à la corne, ok. Mais c’est quand Riedacker commence à s’en servir pour fouetter des accords que la corne prend feu : c’est comme ça qu’à mi-parcours (on est donc sur 5 :01) c’est l’extinction de voix… Mais pas pour longtemps, vous imaginez bien. Et déjà ça repart, pas plus subtil qu’avant, mais tout aussi performant (& perforant parfois). Y' qu'à entendre...
Aluk Todolo : Voix
Norma Evangelium Diaboli / The Ajna Offensive
Edition : 2016.
CD / LP : 01/ 8 :18 02/ 7 :54 03/ 5 :01 04/ 7 :01 05/ 5 :34 06/ 9 :29
Pierre Cécile © Le son du grisli
Aluk Todolo est à l'affiche du festival Sonic Protest, qui se déroulera à Paris, Montreuil et ailleurs, du 2 au 15 avril. Le 7, le trio jouera à l'église Saint-Merry avec AMM et Joachim Montessuis.
Balloon & Needle Compilation : Music Made with Balloon and/or Needle (Balloon and Needle, 2014)
A l’intérieur de l’objet de carton, on trouve un ballon (rouge) et une aiguille (sous plastique) : le message est clair, on en fera ce qu’on voudra. Clair aussi, celui des deux disques qu’il renferme sous le titre Music Made with Balloon and/or Needle – souffle, menace, explosion…. parfois, le site du label Balloon & Needle délivre une note d’intention.
Certes, les dix-huit titres de cette compilation ne resteront pas tous dans les mémoires – c’est d’ailleurs là l’une des caractéristiques de la compilation – mais c’est presque un disque entier qui intéressera. Au son des discours chantés d’Eugene Chadbourne, des bizzareries qu’Attila Faravelli et Enrico Malatesta réservent aux objets proposés, des cris d’animaux terribles de Dave Phillips, de l’obsession digitale et frénétique de Judy Dunaway, des craquements de navigation de Ricardo Arias, des respirations industrieuses de Frans de Waard, des tremblements mécaniques d’Horio Kanta ou encore de l’impertinence d’Hong Chulki ou la conclusion de l’expérience d’EVOL… L’ailleurs se jouant entre noise et discrétion. Preuve qu’on peut faire – parfois plus qu’avec un saxophone ou une guitare – avec un ballon et une aiguille…
Music Made with Balloon and/or Needle
Balloon and Needle
Edition : 2014.
CD1 : 01/ Davide Tidoni : A Balloon for My Spine 02/ Judy Dunaway : Fracture 03/ Una Lee : 98 Needle Points 04/ EVOL : Three Hundred Grams of Latex and Steel in One Day (Outtake) 05/ Attila Faravelli / Enrico Malatesta : Senza Titolo (Parte 4 : Omaggio a Mr. Dark) 06/ Gen 26 (Matjaz Galicic) : KLK26 07/ Choi Sehee : Point, Line, Plane 08/ Benedict Drew : Balloon & Cymbal 2009 09/ Eugene Chadbourne : Election Day – CD2 : 01/ Jim Sangtae : Fifty Seven 02/ Ricardo Arias : Crackle (Low) 03/ Dave Phillips : Colony Collapse Disorder 04/ Horio Kanta : Mike Player 1 05/ Hong Chulki : No Balloon But a Needle 06/ Luciano Maggiore : Intorno #1 07/ Umeda Tetsiya : Use Paper As a Needle Put Microphone in a Balloon 08/ Frans de Waard : Ballon Mix 09/ Lee Miyeon : Needle and My Town
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Luis Lopes, Jean-Luc Guionnet : Live at Culturgest (Clean Feed, 2015) / J.-L. Guionnet, Thomas Bonvalet : Fusées (BeCoq, 2016)
Part I : l’unisson aimera que se pointe la stridence. L’étreinte sera sonique, mortelle. L’aigu percera le tympan. Un saxophone alto et une guitare écartèleront le son, l’étendront dans son absolue nudité. La tentation de la saturation sera vite assouvie. La trame n’aura pas besoin de longs versets. La guitare fera louvoyer le tumulte. L’alto l’y rejoindra. La stéréophonie ne sera pas de pacotille. On percevra une lutte plus qu’une fraternité. Mais cette lutte sera belle. Ici, gladiateurs : Luis Lopes et Jean-Luc Guionnet.
Part II : maintenant on invente l’espace, la distance. On module les envies. On s’ouvre au partage. On construit sans tics. On combat sans tic. On fore le cri. On rougit l’acier. Un slap interroge l’action. Et l’acier reprend ses droits. On inscrit le cri dans ses gènes. On retrouve la distance. Et l’unisson se perd. Ici, alliés : Luis Lopes et Jean-Luc Guionnet.
A l’aide de microphones, amplificateurs, peau de tambour, banjo, diapasons, plectre de pavot, orgues électriques, harmoniums, table de mixage, trompette de poche, saxophone soprano et des dizaines d’autres objets hétéroclites, Thomas Bonvalet et Jean-Luc Guionnet posent un regard neuf sur le rythme. Non pas un regard de coordinateur, mais plutôt d’émancipateur.
Battements cardiaques, chocs souterrains, surabondances hypnotiques, insectes grignoteurs, galops et machineries, stridences et concerts de klaxons, autant de matières et de sensations se répétant en une transe jamais achevée, toujours renouvelable. Soit l’art de rendre ludique (on sent qu’ils ont pris plaisir à l’expérience) ce qui, à priori, ne paraissait pas l’être de prime abord.
Luis Lopes, Jean-Luc Guionnet : Live at Culturgest
Clean Feed / Orkhêstra International
Enregistrement : 2011. Edition : 2015
CD : 01/Part I 02/Part II
Luc Bouquet © Le son du grisli
Thomas Bonvallet, Jean-Luc Guionnet : Fusées
BeCoq Records / Gaffer Records
Enregistrement : 2014. Edition : 2016
CD / 12’’ : 01-06/ Fusées
Luc Bouquet © Le son du grisli
Ueno Park : Dix-mille yeux (Tropāre, 2016)
Première signature du tout nouveau label Tropāre, lancé par Amaury Cornut, Dix-Mille Yeux regroupe dix pièces de choix (parmi une soixantaine) improvisées par le guitariste Manuel Adnot (Sidony Box, April Fishes, Aeris). Dix morceaux à appréhender comme autant d’instantanés d’une quête au long cours qui l’aura vu, durant une année, arpenter, au sens propre comme au figuré, quelques terres familières ou étrangères (Uneo Park fait notamment référence au parc éponyme situé à Tokyo).
Attachement aux lieux (un couloir, une chapelle, un studio d’enregistrement), donc, dans lesquels le musicien a investi à la fois les cordes nylon de sa guitare et leur mise en sons acoustique. Pour Manuel Adnot, il ne s’agit pas seulement, en effet, d’habiter un espace choisi mais aussi de s’y (re)poser afin de le donner à entendre, sinon à voir. De le visiter, c’est-à-dire d’en saisir la présence, réelle ou rêvée. Le ton de l’album s’avère, de fait, volontiers méditatif. La prise directe des enregistrements favorise un rendu sonore instrumental sans fioritures d’où se dégage un sentiment d’étroite proximité. Les arpèges sont délivrés avec parcimonie, les lignes mélodiques réduites à leur plus simple et pure expression, faisant cas des silences comme autant de respirations nécessaires. La tonalité des morceaux dessine une géographie sonore discrètement contrastée, davantage fantasmée qu’appuyée, presque en sourdine, évitant l’écueil d’un exotisme mal venu. Et quand le rythme s’accélère, les remous de picking provoqués ne viennent nullement perturber la surface harmonique de cette musique dormante.
S’avancer hors de soi dans l’intimité rythmique de la musique. Usité le procédé de « conversation avec soi-même », via le recours à l’overdubbing, génère un phénomène de discrets dédoublements sonores, une série d’échos à peine perceptibles qui figurent un dialogue singulier démultiplié durant lequel le guitariste se met à l’écoute de ce que le lieu a à lui dire. De quoi la musique est-elle alors le reflet ? De celui qui joue ou du lieu joué ? Conjugaison de l’un et l’autre qui donne chair aussi bien à l’instrument choyé qu’à l’espace environnant.
Ueno Park : Dix-mille yeux
Tropāre
Edition : 2016.
LP / DL : 01/ Erell 02/ Cosmos 03/ Flugio 04/ Tous pourtant prenaient part au songe 05/ La voie lactée, dans une sorte de rugissement formidable, se coula en lui 06/ Orenda 07/ Steredenn 08/ Formin 09/ Tiu busund augu 10/ Enez Groe
Fabrice Fuentes © Le son du grisli
Staffan Harde : Staffan Harde (Corbett vs. Dempsey, 2015)
On peut encore apercevoir l’édition originale du seul vinyle jamais publié par Staffan Harde (1938-2004) sur le site de Mats Gustafsson – sous la photo, celui-ci notait : a true favourite of Thurston Moore! one of the most amazing and weird swedish and european records of freer jazz… with a young Bengt Berger on drums! very very very personal and simply fantastic! Aujourd’hui, Gustafsson signe les notes qui accompagnent cette réédition sur CD du label Corbett vs Dempsey.
On y lira entre autres choses que, sur sa petite île de Smögen, le guitariste enregistra beaucoup, autoproduisit quelques cassettes de ses travaux avant de faire éditer cette carte de visite faite d’enregistrements en solo ou en quartette avec Lars Sjösten (piano), Lars-Urban Helje (contrebasse) et Bengt Berger (batterie). Dès les premières secondes, on constate une rapidité d’exécution faite force de frappe – un rien de Billy Bauer – qui ne manque pas d’impressionner.
Mais l’invention d’Harde saisit encore davantage. Seul, il soumet ainsi sa pratique à des exercices inspirants : progressions affolées, digressions libres, suites d’accords renversées… sur lesquelles il pincera ou harponnera ses cordes, étouffera ses micros, travaillera son picking singulier, et qu’il comblera toujours de dissonances – voici les comptines qu’il emprunte sur Substance I & II débarrassées de leur candeur. C’est en effronté qu’Harde manie donc la guitare, et ce aussi bien seul qu’accompagné. En quartette (en duo aussi, une fois, avec Helje), il emmène des sortes de répétitions « informelles » qui n’en recèlent pas moins de moments rares : avec, à la relance, et Sjösten et Berger (qu'on entendra beaucoup par la suite avec Don Cherry), Harde développe un art musical sublimé pas un impératif : dire, et vite encore. Après quoi, il se retirera des affaires, en laissant derrière lui ce bel autoportrait en « substances ».
Staffan Harde : Staffan Harde
Corbett vs. Dempsey / Orkhêstra International
Enregistrement : 1968-1971. Edition : 1972. Réédition : 2015.
CD : 01/ Substance I 02/ Incitement 03/ Bigaroon 04/ Substance II 05/ Cordial L 06/ Electrification
Guillaume Belhomme © Le son du grisli