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Le son du grisli
28 septembre 2016

Ingar Zach : Le stanze (Sofa, 2016)

ingar zach le stanze

C’est avec une mesure, et même une parcimonie, qui rappelle celle de son aîné Fritz Hauser qu’Ingar Zach documente son travail en solitaire. Gran cassa, éléments de batterie, autres percussions et un peu d’électronique – à laquelle fait surtout appel la dernière des quatre pièces de Le stanze – lui permettent de composer ici, de différentes manières.  

Quatre tableaux d’inspiration italienne : La buggia dello specchio et Il battito del vichingo, qui conjuguent le pas d’un métronome pressé aux recherches, parfois indolentes, d’un rythmicien qui a sur lui toujours un temps d’avance ; L’inno dell’ Oscurità, qui ronronne entre deux silences et puis balance avec force ; È solitudine, enfin, qui soumet une caisse claire à une persistance électrique tenace jusqu’à ce que claque un terrible coup de grosse caisse.

Quatre pièces sur lesquelles le retentissement – le contrecoup – a un rôle indéniable, qu’il se souvienne, pour le sublimer, d’un geste que Zach a intentionnellement abandonné, qu’il s’empare d’un dernier rebond pour en faire la première note d’un chant d’envergure, qu’il transforme en battement grave le tintement régulier d’un triangle… Ce n’est donc pas la magie qui opère à chaque fois, mais bien l’art qu’a Ingar Zach de changer l’endroit qu’il est venu remuer en exceptionnelle caisse de résonance.

le stanze

Ingar Zach : Le stanze
Sofa
Enregistrement : 2014-2015. Edition : 2016.
CD / LP / DL : 01/ La buggia dello specchio 02/ Il battito del vichingo 03/ L’inno dell’ Oscurità04/ È solitudine
Guillaume Belhomme © Le son du grisli

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