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Le son du grisli
3 mars 2016

Cécile & Jean-Luc Cappozzo : Soul Eyes (Fou, 2016)

cécile jean-luc cappozzo soul eyes

A l’écoute des petits princes dont on parle tant dans les revues sur papier glacé (pas obligé, me direz-vous) me vient la détestation de ce jazz dénaturé et sans âme faisant loi aujourd’hui. Les vessies ne seront jamais des lanternes, faut-il encore le préciser ? A l’écoute de Soul Eyes, la joie revient. Comme si rien ne s’était perdu. Comme si la fibre du désir avait enfin retrouvé son passage.

La cause de ce désir existe par la grâce d’un père (Jean-Luc Cappozzo) et d’une fille (Cécile Cappozzo), soudés par sagesse et profondeur. Soudés par ce vieux jazz qui bouge encore, ce vieux jazz qui n’a pas dit son dernier mot. Ce vieux jazz qui résiste. Ces deux-là habitent l’horizon, s’écoutent, se rejoignent, se récréent. Et c'est magnifique.Et aussi bouleversant.

Il y a le blues des origines, ici subtilement réactivé. On détecte aussi du Satie  (No More Tears). Normal, Mal Waldron ne l'a-t-il pas glorifié en son temps ? Car le répertoire de ce disque surfe entre les compositions du grand Mal et celles de Charles Mingus. Et cela se clame haut et fort. Pourquoi vouloir commenter / analyser ce qui est bouleversant ? The Seagulls of Kristiansund vient de s’inviter et je jette volontiers l’éponge.

soul eyes

Cécile & Jean-Luc Cappozzo : Soul Eyes
Fou Records
Enregistrement : 2015. Edition : 2016.
CD : 01/ No More Tears – Goodbye Pork Pie Hat – Nostalgia in Time Square 02/ Soul Eyes – Pithecanthropus Erectus 03/ The Seagulls of Kristiansund
Luc Bouquet © Le son du grisli

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