Gianni Lenoci, Kent Carter, Bill Elgart : Plaything (NoBusiness, 2014) / Gianni Lenoci : For Bunita Marcus (Amirani, 2014)
La rencontre date d’octobre 2012, qui réunit Gianni Lenoci, Kent Carter et Bill Elgart, sur un répertoire fait pour l’essentiel de compositions du pianiste – le contrebassiste signant quand même le morceau-titre et le batteur la conclusion qu’est Drift.
Après Steve Potts (Kids Steps), c’est donc auprès d’un autre partenaire de Lacy que Lenoci est venu chercher l’inspiration – l’unisson vigoureux de Plaything ne prouve-t-il pas que l’entente est possible ? Splinter, d’ailleurs, le redira, sur lequel le piano entame une marche plus difficile, porteuse de notes rentrées qu’excitent les allées et venues d’un fantastique archet-scie. Archet et cordes seront d’ailleurs les instruments dont naîtront les trouvailles – grincements et chants parallèles sur Leeway – qui relativisent la maigreur des autres thèmes tout comme la préciosité (touches légères ou frappes sèches) de leur exécution.
Gianni Lenoci, Kent Carter, Bill Elgart : Plaything (NoBusiness)
Enregistrement : octobre 2012. Edition : 2014.
LP / Téléchargement : A1/ Plaything A2/ Splinter A3/ Contusion A4/ Spider Diagram – B1/ Leeway B2/ Kretek B3/ Drift
Guillaume Belhomme © Le son du grisli
Chaque nouvelle exécution de For Bunita Marcus en dit davantage sur son interprète que sur son compositeur, Morton Feldman. Alors, pour Lenoci ? Sur un écho léger, son profil appraît : musicien pressé, et nerveux. Derrière les accélérations qu’il commande et les relâchements auxquelles l’oblige l’œuvre, on trouve davantage de mise en scène et moins de distance poétique. A l’auditeur – troisième pièce du puzzle For Bunita Marcus – de dire maintenant si cette version plus « théâtrale » lui convient.
Gianni Lenoci : For Bunita Marcus (Amirani)
Enregistrement : 2011. Edition : 2013.
CD : 01/ For Bunita Marcus
Guillaume Belhomme © Le son du grisli